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BULLETIN

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SOCIÉTÉ BELGE DE GÉOLOGIE

DE PALÉONTOLOGIE ET D'HYDROLOGIE

BULLETIN

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© SOCIÉTÉ BELGE DE GOLOGIE

DE PALÉONTOLOGIE ET D'HYDROLOGIE

(BRUXELLES)

Trente-quatrième année

Tome XXX -— 1920

BRUXELLES M. HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE

Rue de Louvain, 112

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SOCIÉTÉ BELGE DEGEOLOGHE, DE PALEONTOLOGEE ET D'HYDROLOUE

BRUXELLES TOME XXX -— ANNÉE 1920

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IN 97 sant SÉANCE MENSUELLE DU 1 JANVIER 1), AR 17 1991 ) / Patigaoi ga Présidence de M. À. Hankar - Urban, président.

(REPORTÉE AU 3 FÉVRIER 1990) (1).

Le procès-verbal de la séance du 23 décembre 1919 est lu et adopté.

Le Président proclame membres effectifs de la Société :

MM. le docteur De BLock, médecin de l’École militaire, à Bruxelles, présenté par MM. W. Luyten et Verly; ANDRÉ DELCOUR, ingénieur à Froidfontaine, présenté par MM. À. Renier et M. Leriche ; |

J. LEBACQZ, directeur général des Mines, à Bruxelles, présenté par MM. À. Renier et M. Leriche.

Dons et envois reçus :

6925. Barrell, J. The Nature and Bearings of fsostasy. The Status of the Theory of Isostasy. New Haven, 1919. Extr. in-8° de 58 pages.

6926. ... Joseph Barrell, 1869-1919. New Haven, 1919. Extr. in-8° de 31 pages et À portrait.

6927. Cornet, J. Bibliographie géologique du bassin du Congo. Liége, 1916. Extr. in-8° de 81 pages.

6928. Puttemans, H. Union des villes et des communes belges. Carte géologique des gisements de matériaux de construction exploités actuellement ou abandonnés {août 1919), à l'échelle du 100 000, octobre, 1919,

6929. Ohashi, R. On the Peculiar sulphur spherules produced in a crater

lake of the Volcano shirane in the province Kozuke, Central Japan. Akita, 1919. Extr. in-8° de 10 pages.

ê

(1) A la suite du retard apporté par la poste dans la distribution des convocations. BULL. SOC. BELGE DE GÉOL., t. XXX. 1

Communications des membres

Sur la découverte de deux squelettes d'hommes flénusiens, à Spiennes,

par A. RUTOT.

En 1918, lors de la retraite des Allemands, eut lieu, au sud-est de Mons, un combat au cours duquel des obus détruisirent le chemin de fer de Mons à Binche et plus spécialement le pont de la voie ferrée franchissant la Trouille au sud de Spiennes.

En ce point, la rivière fait un coude brusque, à angle droit, en se dirigeant vers le Nord. Ce tournant a été cause de la formation d’une falaise, à pente raide, qui rejoint directement le niveau de la Trouille à celui de la terrasse de 50 mètres.

La voie ferrée longe à mi-côte la falaise en se dirigeant vers Harmi- gnies, en passant sur une banquette creusée dans la falaise, en affleure- ment de Craie blanche de Spiennes à nombreux bancs de rognons de silex gris, assez régulièrement alignés et distants de 50 centimètres à 1 mètre en moyenne, dans sa partie Ouest. |

En 1919, il fut décidé de rétablir la voie et le pont, et au mois d’août de la même année commença la préparation des travaux.

_ Afin d'établir un poste de surveillance pour la reconstruction du pont, on fit une entaille dans la falaise crayeuse, à 1"50 au-dessus du rail, afin d’y loger une baraque en bois. |

Le 26 août 4919 on terminait l’entaille, qui pénétrait, en ce point, dans un assez fort recouvrement d’éboulis de craie, à fragments adhé- rents, lorsque M. F. Couwenberg, surveillant des travaux, constata la présence de quelques petits ossements. |

Le Musée royal d'Histoire naturelle fut aussitôt prévenu et le néces- saire fut fait pour opérer l'extraction des ossements avec toutes les pré- cautions possibles.

Notre zélé et habile chef d'équipe Henrotin dégagea lentement les os de la gangue crayeuse et bientôt une main humaine fermée apparut, suivie d’un bras, puis de tout un squelette en connexions anatomiques.

IL fut constaté ainsi que le squelette était étendu horizontalement sur une petite terrasse creusée dans la craie, concordant avec une excavation correspondante et constituant une sorte de niche.

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Mais en dégageant le squelette, d’autres os humains apparurent,

montrant l'existence d’un deuxième squelette.

Toutes les précautions furent prises pour isoler les deux pièces, et ainsi on put constater que les deux squelettes étaient à peu près super- posés; mais, alors que l’inférieur était étendu dans l'attitude du repos, la tête un peu tournée vers la gauche et les poings fermés, l’autre, le supérieur, avait une pose singulière et était disposé en sens inverse du

_ premier. |

La jambe droite était étendue horizontalement en avant, alors que la gauche était repliée sur elle-même; le bras droit était également étendu, tandis que le gauche s’allongeait sur le dos, tout le tronc étant couché en avant sur la jambe étendue.

Aux pieds du premier squelette humain se trouvait un squelette de poisson, dont les vertèbres étaient décomposées, la tête se trouvant toutefois en bon état. Ce poisson à pu être déterminé comme Brochet.

L'impression qui se dégage de la position des squelettes est que la pose du supérieur était celle d’un homme qui veut pénétrer dans un trou qu'il aurait creusé dans les éboulis.

Fait important à noter : le crâne du second squelette était fortement écrasé par un gros rognon de silex qui reposait sur lui; la mâchoire inférieure était arrachée et refoulée jusqu’au coude.

Pas le moindre outil de silex, ni pic en bois de cerf, ni autre instru- ment, ne fut trouvé à proximité des squelettes.

De l’ensemble des faits constatés je crois pouvoir conclure :

Que le premier individu, pour extraire de gros rognons dans la paroi rapide de la falaise, déchaussait ces rognons à la main et Îles extrayait de la craie fissurée, puis les laissait glisser dans fa rivière.

Deux bancs de gros rognons de silex de fa Craie de Spiennes se montrent précisément au niveau de la petite excavation, produite par l'enlèvement de plusieurs gros rognons semblables.

2 Après extraction de quelques blocs, l'ouvrier, fatigué, se sera étendu sur la petite banquette, pour se livrer à un sommeil répa- rateur (!), ayant, à côté de lui, le brochet qui à été retrouvé.

Pendant le sommeil, un gros paquet de détritique de craie, pla- Qué contre la paroi de la falaise, s’est détaché, a glissé et est venu ensevelir le dormeur. |

1) Le bras droit était allongé sur la jambe droite, le poing fermé, le bras gauche était parallèle au corps dans une position naturelle.

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Son compagnon, qui se trouvait à quelque distance, s'étant aperçu de l'accident, s’est précipité au secours de l’enseveli: il a creusé rapidement, avec ses mains, une sorte de galerie dans l’éboulis, et, au moment 1] pénétrait dans le trou, un second glissement de détritique crayeux, dans lequel gisait un gros rognon de silex, s’est produit et est venu recouvrir le malheureux sauveteur en même temps que le rognon de silex le frappait en plein crâne et l’écrasait, amenant sans doute la mort instantanée.

Que pouvaient être ces hommes ?

L'ensemble de la découverte montre que ce sont vraisemblablement des gens qui extrayaient du silex pour la confection de leur outillage, par le moyen le plus primitif et le plus rudimentaire, consistant à déchausser à la main les blocs alignés en strates sur la paroi de la falaise.

De plus ces gens de Spiennes devaient être des Néolithiques.

Mais nous savons qu’en ce point trois facies néolithiques se sont succédé : le Flénusien, le Spiennien inférieur et le Spiennien supé- rieur à Pierre polie. | ;

Auquel de ces trois facies peut-on rapporter les squelettes ?

D'abord, aucune trace d'outil n’a été trouvée à proximité des osse-

ments. Or, nous savons que les Spienniens de la Pierre polie ont, à

Spiennes même, extrait le silex au moyen de puits profonds, du fond desquels partaient des galeries-rayonnantes, l'abattage de la craie étant pratiqué à l’aide de nombreux pics en silex ou en bois de cerf.

Le mode tout différent d'extraction constaté, au point de la décou- verte, écarte donc l’âge de la Pierre polie.

Nous savons également que les Spienniens inférieurs, contemporains des Campignyens, extrayaient le silex dans des tranchées creusées au moyen de pics à une ou deux mains en bois de cerf, à l’exelusion de pics en silex, ainsi que la trouvaille des mineurs d’Obourg et de Sirépy l’a montré.

L'absence totale d'outillage à l'endroit ont été recueillis les deux squelettes écarte encore l’âge spiennien inférieur.

Enfin, reste l’hvpothèse de Flénusiens.

Or, j'ai déjà montré que les Flénusiens, qui, aux premiers temps du Néolithique, ont envahi le pays en chassant les Tardenoisiens, possé- daient un outillage et un armement rudimentaires, en tout semblables

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à ceux du Pré-Chelléen, c’est-à-dire de laurore des temps quater-

naires. Dans cet outillage, aucun instrument ne concorde avec celui per-

mettant le creusement de tranchées ou de puits. Les Flénusiens étaient

de véritables barbares dont les mœurs et l’industrie étaient assurément très grossières (1).

Ces faits concordent donc, d’une part avec le mode simpliste d’ex- traction du silex constaté au lieu de la découverte et, d'autre part, à l’absence de tout outil en silex ou en bois de cerf.

La conclusion la plus vraisemblable est que ce sont bien deux sque- lettes d'hommes flénusiens qui ont été recueiilis.

Pour terminer, J’ajouterai que les crânes sont dolichocéphales, assez petits pour la grandeur des individus, avec front peu élevé et progna- thisme assez accentué. Les dents sont fortement usées, comme c’est le cas pour la plupart des Néolithiques. Les deux squelettes sont absolu- ment complets et en excellent état de conservation ; ils pourront être étudiés dans toutes leurs parties.

(1) On se rappellera que l’industrie pré-chelléenne est composée d’un outillage grossier, à facies éolithique, avec très peu de débitage intentionnel d’éclats, et d’un armement rudimentaire comprenant des pointes offensives, des poignards et des

casse-tête formés de gros fragments de silex accommodés à la main, mais présentant

un rminimum de travail. Cette industrie pré-chelléenne est richement représentée dans le cailloutis de base des couches quaternaires de la terrasse de 30 mètres de la vallée de la Trouille, sur la rive gauche du cours d’eau, visibles dans les tranchées de chemin de fer de Mesvin et de Spiennes.

Les deux industries semblables, pré-chelléenne et flénusienne, quoique si éloi- gnées comme âge, existent donc à Spiennes, mais alors que la première se rencontre en position stratigraphique précise sous les alluvions anciennes de la troisième ter- rasse, la seconde repose à la surface du sol, au sommet de la terre à briques de l’ergeron supérieur,

D’autre part, les pièces du Pré-Chelléen sont généralement un peu roulées dans le gravier qui les renferme, tandis que les instruments flénusiens sont intacts et pré- sentent une patine très différente.

Pour terminer, j’adresse tous les remerciements de la Direction du Musée à l’entre- preneur des travaux et à M. Couwenberg; pour les facilités qu'ils nous ont données pendant l’exécution de nos fouilles.

Pourquoi le terme Coblencien (Coblentzien, Coblenzien) devrait disparaître de la nomenclature stratigraphique,

par Eu. MAILLIEUX, Conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle.

Il est peu de termes, en stratigraphie, dont le sens ait varié autant que le mot Coblencien (quelle que soit l'orthographe qu’on lui attribue). À cause de sa synonymie extrêmement compliquée, ce terme ne peut plus être intelligible que pour autant qu’on le fasse suivre non seule- ment du nom de l’auteur dont on adopte la conception, mais encore, dans certains cas, d’une date qui précise celle des acceptions de cet auteur, que l’on a en vüe. |

Il n’est pas douteux que, pour éviter toute confusion, la suppression de tels termes est désirable, et l’on n’a pas hésité à la faire pour des cas la synonymie n’était pas, tant s’en faul, aussi embrouillée.

Il semble de toute évidence que lorsqu'on se sert d’un mot, 1l con- vient, en principe, de lui conserver le sens que lui a donné celui qui en est l’auteur; ou s’il a été reconnu par la suite que ce sens ne peut être conservé à cause d’une erreur fondamentale et qu'on a donné au même terme une acception basée sur une meilleure observation des faits, il est clair que la logique impose, lorsqu’on adopte ce terme, de s’en tenir rigoureusement au sens le mieux justifié.

On ne connaît guère moins de sept acceptions différentes données jusqu'ici au terme Coblencien. Nous allons les examiner rapidement et voir laquelle est la mieux fondée.

Celle d'Anpré Dumont (1847-1848), créateur du terme, est basée sur une grave erreur d'interprétation. L’illustre géologue belge, qui prenait, en ceci, ses points de comparaison dans la région rhénane, confondit, bien à tort, le grès de Coblence avec le grès du Taunus, ce qui l’amena à assimiler la Grauwacke supérieure de Coblence aux schistes et phyllades du Hundsrück, de sorte qu’il adoptait les subdi-

VISions suivantes : b) Hundsrückien.

Coblentzien À a) Taunusien.

Re

Cette acception fut partagée, jusque vers 1880, par les géologues allemands.

Cependant, après 1880, les travaux des géologues allemands (parmi lesquels nous citerons spécialement Kayser et HoLzaprEL) permirent, grâce surtout à l'étude des faunes, de reconnaître que le grès de Coblence et le grès du Taunus n’ont entre eux rien de commun, pas plusquela Grauwacke supérieure de Coblence avec les schistes du Hunds- rück. Bien mieux, on constata que dans les couches de Coblence, ni le grès du Taunus ni les schistes du Hundsrück ne sont représentés, et l'on classa comme suit les couches de Coblence Coblenzschichten, qui, dans la série stratigraphique, succèdent aux couches dites Hundsrüuc- kiennes :

c) Obere Coblenzschichten.

Coblenzschichten } b) Coblenzquarzit. a) Üntere Coblenzschichten.

C’est le deuxième sens du terme Coblencien, et c’est le seul vrai. On remarquera que dans le Coblentzien de Dumont 1l n'entre aucun DES TROIS TERMES des couches de Coblence.

J. GosseLer, dont les mémorables travaux sont connus de tous, partagea d’abord, en partie, l'erreur initiale de Dumont. |

En 1860 (troisième sens), 1l adoptait l’acception suivante :

Grauwacke à Leptaena Murchisoni Coblenzien.

Après avoir abandonné, en 1875, le terme Coblencien et rangé, dans son « assise de la Grauwacke » l’ensemble des couches comprises entre le sommet du Gedinnien et la base des couches à Calcéoles, le même auteur reprend, en 1880, le terme Coblenzien, qu'il substitue à celui « d’assise de la Grauwacke », en supprimant toutefois de celle-ci le grès d’Anor, ou Taunusien, dont 1l fait une assise autonome, de sorte que le quatrième sens du Coblenzien s'étend aux couches sui- vantes : l

b) à Spirifer cultrijugatus. f a) à Spirifer arduennensis. c) Schistes rouges de Vireux.

b) Grès noir de Vireux. a) Grauwacke de Montigny-sur-Meuse.

d) Grauwacke de Hierges

Le progrès était sensible, car cette conception englobe, dans le Coblencien, l’ensemble des couches de l’Ardenne qui correspondent aux

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couches de Coblence, mais elle a l'inconvénient d’y introduire deux termes (Grauwacke de Montigny et Grauwacke supérieure de Hierges à Sp. cultrijugatus) qui ne sont pas représentés dans le Coblencien typique du Rhin.

Cette acception du terme Coblenzien fut adoptée par la légende de la Carte géologique de France.

En 1886, l'étude des nombreux fossiles recueillis au cours de ses explorations dans l’Ardenne amena l’éminent géologue français à incor- porer dans son étage coblenzien (cinquième sens) le Grès d’Anor ou Tau- nusien, dont la faune offre avec celle d’une partie de la Grauwacke de Montigny des analogies trop étroites pour qu’on puisse l’en séparer d’une façon aussi marquée qu'il le faisait en 1880. Le dernier sens donné par J. Gosselet au Coblenzien comprend done, à la fois, le Coblentzien de Dumont, les couches équivalentes aux Coblenzschichten du Rhin et, en plus, la Grauwacke à Sp. cultrijugatus. 1e

La principale raison qui avait conduit J. Gosselet à cette acception réside, comme en fait foi son Tableau de la faune coblenzienne (1886), dans la grande homogénéité qu’il avait cru remarquer dans les carac- tères paléontologiques des couches comprises entre le Gedinnien et le Couvinien à Calcéoles.

Or, cette homogénéité n’est qu'’apparente et résulte d’une erreur d'interprétation, comme nous allons le prouver.

Cette erreur réside dans la valeur qu’'attribuait J. Gosselet à son assise de la Grauwacke de Montigny.

Celle-ci, en effet, ne correspond, dans son ensemble, ni au Hunds- rückien de Dumont, ni à la Grauwacke de la Sieg des géologues allemands. En réalité, elle engloble plusieurs niveaux fossilifères, dont deux sont réellement Hundsrückiens, le troisième (c’est-à-dire le plus supérieur) renfermant absolument la faune des untere Coblenzschichten.

On peut aisément s’en rendre compte, lorsque, après avoir étudié les travaux de Gosselet, on parcourt, sur le terrain, les coupes qu'il a figurées ou décrites. Tel est le cas, notamment, pour les grandes tran- chées du chemin de fer du Luxembourg, figurées parmi les planches de l’Ardenne (1888).

Entre Mirwart et Grupont, dans les limites assignées par notre savant confrère à la Grauwacke de Montigny, on rencontre, vers la base et non loin du contact de la Grauwacke avec le grès d’Anor, une Grauwacke terreuse très fossilifère, renfermant, entre autres, toutes les

Thot

espèces signalées par Drevermann dans les Siegenerschichten de Seifen, c’est-à-dire :

Spirifer primaevus ; Proschixophoria personata ; eEXCAVALUS ; Orthothetes ingens ; hystericus; Stropheodonta herculea ; solitarius; Murchisont ; Rhynchonella paprilio ; Sedgwicki, ete.

Schixophoria provulvaria ;

C’est l'horizon de Saint-Michel, dont la faune à été décrite en partie par Béclard.

Au-dessus de cet horizon apparaît une série assez considérable de couches paraissant à peu prés dépourvues de fossiles et consistant en des alternances de schistes, de grès et de Grauwacke.

Puis on atteint un deuxième horizon fossilifère, subsistent un bon nombre d'espèces siegentennes et commencent à apparaitre _quelques-unes des formes que nous retrouverons, beaucoup plus nom- breuses et plus développées, dans le niveau suivant.

L'ensemble des caractères fauniques des deux horizons signalés ci-dessus leur assigne nettement et sans contestation possible un âge siegenien. |

Une certaine épaisseur de couches gréso-schisteuses, parmi lesquelles on observe souvent des schistes phylladeux à grands feuillets, sépare encore le deuxième horizon fossilifère de la Grauwacke gréseuse renfermant les espèces typiques des untere Coblenzschichten d’'Ober- stadtfeld, également décrites par Drevermann, et l’on observe notamment :

Spirifer hercyniae; Stropheodonta virgata ; _ arduennensis ; fascigera ;

Athyris caeraesana ; Rhynchonella dunensis ;

Tropidoleptus rhenanus ; Anoplotheca venusta, etc.

La faune des grès et schistes noirs de Vireux, qui succèdent à la Grauwacke de Montigny, est, comme l’a fait remarquer Gosselet, fort pauvre en fossiles. Or, la faune des untere Coblenzschichten est parti- culièrement abondante, ce qui prouve que Gosselet n’a, dans aucun cas, englobé dans l’assise de Vireux les couches de lArdenne renfermant lhorizon à faune infracoblencienne (au sens vrai du mot), mais qu'il les à invariablement rangées dans son assise de Montigny.

Les mêmes faits se représentent au Sud de Couvin (nouvelles routes de Cul-des-Sarts et de Rocroiï, chemin forestier de la Platinerie, tran-

DAME t ENV

chées du chemin de fer vicinal de Rocroi, Fonds-de-l’Eau de Pesches), dans la vallée de la Diluve, dans les tranchées du chemin de fer vicinal d’Oignies-Olloy et ailleurs.

Au cours des excursions, j'eus la bonne fortune, autrefois, d'accompagner MM. Gosselet et Malaise dans certains de ces gîtes, j'ai pu constater que M. Gosselet n’a jamais varié dans l’acception qu’il donnait au terme Grauwacke de Montigny, acception que j'ai d’ailleurs longtemps adoptée.

Malgré les caractères bien tranchés qui séparent la faune siegienne de la faune emsienne inférieure (ou infracoblencienne au sens vrai), différences que les travaux de M. Drevermann sur les faunes de Seifen et d'Oberstadtfeld mettent parfaitement en lumière, la faune siegenienne ne s’est pas modifiée brusquement, mais elle a normalement évolué, comme on l'a vu plus haut, vers la faune emsienne (ou coblencienne stricto sensu), tout comme celle-ci a évolué vers la faune couvinienne, et cette dernière, vers la faune givetienne. Et il est à remarquer qu’au point de vue paléontologique, les raisons qui ont fait diviser le système elfelilen en deux étages (Couvinien et Givetien) militent, avec autant de force, en faveur de la séparation du Coblenzien de Gosselet (1888) en deux termes d’une valeur égale à celle des précédents.

S1 l’on ajoute à cela qu’il est absolument irrationnel de donner au terme Coblencien un sens différent de celui que les travaux des auteurs les plus autorisés ont consacré pour le Coblencien typique du Rhin, on : n’hésitera pas à adopter la manière de voir, basée sur une comparaison .judicieuse des faits, de M. H. de Dorlodot, et que nous exposerons plus Join.

L'erreur de Gosselet, en lui faisant opérer dans la faune de son assise de Montigny le mélange d’espèces appartenant, en réalité, à deux horizons nettement différents, devait, on le comprend aisément, l’amener à croire, comme nous l’avons dit plus haut, à une homo- généité frappante des caractères paléontologiques de l’ensemble des couches qu’il rangeait dans son étage coblenzien, homogénéité qui cesse d'exister dès l'instant l’on remet les choses en place.

Ainsi que Je l’ai exposé plus haut, la Grauwacke de Montigny de Gosselet ne correspond pas tout à fait, ni au Hundsrückien rhénan (on vient de le voir), ni au Hundsrückien de Dumont : il est aisé de se convaincre, en parcourant le Mémoire sur les Terrains ardennais et rhénan (1847-1848), que le créateur de la géologie belge ne rangeait pas dans son étage hundsrückien l'horizon à faune infracoblencienne

qe

dont nous venons de parler, étant donné, notamment, qu'il signale comme appartenant à son étage ahrien (dont le grès noir de Vireux de Gosselet n’est conséquemment qu’une partie) la Grauwacke fossilifère du gite des Fonds-de-l’Eau de Pesches.

J’ajouterai que la plupart des fossiles que lon à recueillis au gîte typique de Montigny-sur-Meuse ont été prélevés dans la parte coblencienne (au sens propre) ou, pour éviter toute équivoque, dans la partie emsienne de la Grauwacke de Montigny de Gosselet. Le gîte le plus productif est situé, en effet, dans la partie la plus septentrionale (donc la plus supérieure) de la bande, et je n’y ai rencontré, pour ma part, que des formes emsiennes. Les horizons siegeniens sont à peu près entièrement masqués, et le Taunusien lui- même n’y est pas fort visible. Il n’en est pas de même dans la vallée, toute proche, de la Diluve, à la frontière belgo-française.

Ceite digression, un peu longue, mais nécessaire, nous à quelque peu détourné de lexposé de la synonymie du terme Coblencien. L'examen de à LÉGENDE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE au 1/40000° va nous y ramener.

Celle-ci définit le terme Coblencien comme suit :

€) Cb5. Grès et schistes noirs de Vireux;

Cb2b. Assise supérieure. Phyllades à grands feuillets ; Cb2a. Assise inférieure. Grauwacke, etc., de Houffalize ; Cb1b. Phyllade d’Alle;

Cb1a. Grès d’Anor et de Bastogne.

Coblencene). Che | a) Cbi

Une telle acception est malheureuse entre toutes : au Coblentzien de Dumont qui, comme on le sait, n’a rien de commun avec les couches de Coblence, elle ajoute un seul des éléments qui réellement repré- sentent, dans l’Ardenne, les Coblenzschichten du Rhin et en écarte les autres. ù

On ne peut expliquer une telle incohérence que par le désir de faciliter les tracés de la Carte géologique, en considérant comme un groupe distinct les couches comprises entre des roches avec lesquelles leur aspect est assez différent. Nous n'’insisterons pas sur le peu de valeur d’une semblable classification.

lei encore, on à repris, pour le Cb2, l’acception que donne Gosselet à son assise de Montigny-sur-Meuse, car les tracés de la Carte englo- bent, dans le Cb2, j'ai pu le contrôler, les gisements à faune d’Oberstadtfeld.

do Eee

Nous arrivons enfin au septième et dernier sens donné jusqu'ici au Coblencien, celui proposé par M. H. ne DorLopor.

Notre savant confrère établit définitivement l’équivalence de la Grau- wacke de Hierges à Sp. arduennensis avec l’Obercoblenz; des roches rouges de Winenne (ou de Vireux) avec le Coblenzquarzit; et enfin, de lAhrien de Dumont avec l'Untercoblenz. Il fit ressortir que le sens donné par Dumont au Coblentzien, étant complètement erroné, ne pouvait être maintenu. En conséquence, on restait en présence de deux solutions : ou maintenir le dernier sens du Coblenzien selon Gosselet, dont nous venons de montrer les inconvénients, ou, ce qui était beaucoup plus logique, en restreindre le sens à celui des couches typiques de Coblence. C’est à ce dernier parti que s'arrêta M. H. de Dorlodot, et, pour éviter la confusion à laquelle prête la synonymie compliquée du terme Coblen- cien, il proposa, d'accord avec Renard, de le remplacer par celui d’Emsien, les couches d’Ems étant caractéristiques au même titre que celles de Coblence.

De même, il proposa, pour l’ensemble du Taunusien et du Hunds- rückien de Dumont, le nom de Siegenien, étant donné que ces couches correspondent, en gros, à celles de la vallée de la Sieg. |

Cette solution a, on ne peut le nier, l'avantage très appréciable de mettre fin au tohu-bohu existant jusqu'alors et de préciser le sens et l’équivalence des diverses subdivisions stratigraphiques du Dévonien inférieur de l’Ardenne. Aussi, l’ai-je adoptée pour la classification des collections du Musée royal d'Histoire naturelle, ainsi que pour mes travaux personnels.

M. de Dorlodot est d'accord avec moi pour ranger, dans lassise de Vireux, la partie supérieure de la Grauwacke de Montigny de Gosselet, à faune emsienne, restituant ainsi au Hundsrückien et à l’Ahrien de Dumont leur véritable sens, le seul, d’ailleurs, qu’on puisse véritable- ment leur donner quand on les étudie au point de vue de leurs carac- tères paléontologiques et de leurs relations avec les couches rhénanes.

Qu'il me soit permis d'ajouter que J'ai découvert en 1914, en plusieurs endroits, dans les roches rouges de Winenne (notamment à Vireux-Molhain), une faune marine renfermant les espèces typiques du Coblenzquarzit : ainsi se trouve confirmée une fois de plus l’assimila- uon proposée pour ces couches par M. de Dorlodot.

Il serait, paraît-il, question de surcharger encore la synonymie du terme COBLENCIEN, en proposant d'y ranger les couches composant le CoBLenziEN de Gosselet (1888), à l'exclusion de la Grauwacke supé-

ART TE de

rieure de Hierges à Sp. cultrijugatus. Nous croyons avoir suffisamment montré qu’au point de vue paléontologique 1l y a lieu de diviser cet ensemble de couches en deux étages pour qu'il soit inutile d’insister sur l’inopportunité du huitième sens que lon voudrait donner au Coblencien. En attendant que les faunes infradévoniennes de l’Ardenne, encore fort peu connues de la plupart des géologues, aient pu être décrites, nous renverrons aux travaux de Drevermann sur les faunes du SIeGENIEN de Seifen et de l'INFRACOBLENCIEN (5. stricto) d'Oberstadtfeld ceux de nos lecteurs qui voudraient se donner un aperçu de l’impor- tance des différences fauniques qui séparent le Siegenien de l’Emsien.

Cela étant, il n’y à pas d'autre sens à donner au terme COBLENCIEN que de le restreindre à celui qu'on donne aux Coblenzschichten du Rhin, dont les couches EMSIENNES de l’Ardenne sont, en gros, les repré- sentants exacts, chronologiquement et fauniquement. La substitution au terme COBLENCIEN d'un nom équivalent et tout aussi adéquat, comme l’a fait M. H. de Dorlodot, à l'avantage très appréciable de mettre fin à toute équivoque.

Tableau indiquant les variations subies par le sens du terme Coblencien.

1. Dumont, 1847-1848. 9. Gosselet, 1886-1888.

2. Géologues allemands, après 1880. 6. Carte géologique de Belgique, 1895.

3. Gosselet, 1860. à © | 7. H. de Dorlodot.

4. Gosselet, 1880 et,Carte géologique dej | 8. Sens proposé actuellement par divers France. | géologues.

SÉANCE MENSUELLE DU 24 FÉVRIER 1920.

Présidence de M. A. Hankar - Urban, président.

Le procès-verbal de la séance du 27 janvier est lu et adopté.

Dons et envois reçus:

6930.

6932.

6933. 6934.

6935.

Comi, T.-T. R. Osservatorio Astronomico di Torino. Osservazioni Meteorologiche fatte nell’ anno 4915 all’ Osservatorio della R. Università di Torino. Torino, 1916. Extr. in-8° de 55 pages.

. Roggero, E. R. Osservatorio Astronomico di Torino. Osservazioni

Meteorologiche fatte nell’ anno 1913 all” Osservatorio della R. Universita di Torino. Torino, 1914. Extr. in-8° de 55 pages.

Roggero, E. et Comi, T. R. Osservatorio Astronomico di Torino. Osser- vazioni Meteorologiche fatte nell’ anno 1914 all Osservatorio

. della KR. Università di Torino. Torino, 1915. Extr. in-8° de JD pages.

Meunier, St. Les glaciers et les montagnes. Paris, 1920. Volume in-8° de 262 pages.

BALE. Naturforschende Gesellschaft (Verhandlungen). 28 (1917); 29 (1918); 30 (1919).

.… Congrès de Monaco pour favoriser le développement des stations hydro-minérales, maritimes, climatiques et alpines des Nations alliées. Paris, 1919. Brochure in-8° de 31 pages.

Communications des membres :

M. K. Kaisin signale la présence de cailloux de roches éruptives dans l’oligiste oolithique de Vezin (1).

(2) Cette communication paraîtra ultérieurement.

SÉANCE MENSUELLE DU 23 MARS 1920. Présidence de M. À. Hankar-Urban, président.

Le procès-verbal de la séance du 24 février est lu et adopté.

Le Président proclame membres effectifs de la Société :

MM. Marcez DENAEYER, étudiant en sciences à l’Université de Bruxelles, présenté par MM. H. Lepouse et V. Van Straelen ;

Eucène LEMAIRE, ingénieur principal des mines, à Bruxelles, présenté par MM. A. Renier et M. Leriche ;

Masui, capitaine-commandant d'artillerie, chargé de cours à l'Ecole militaire. à Bruxelles, présenté par MM. W. Luyten et Verly;

La Société « LES NATURALISTES BELGÉS », présentée par MM. E. Mallieux et M. Leriche.

Dons et envois reçus :

6936. Guébhard, A. Cartes géologiques détaillées au 80 000. Coin S.-E. du Département des Basses-Alpes; environs N.-E. de Draguignan (Var) (1 feuille).

6937. Leriche, M. Notice sur la vie et ies travaux d’Auguste Ledoux, pro- fesseur extraordinaire à la Faculté des Sciences de l’Université de Bruxelles. Bruxelles, 1919. Extrait in-8° de 6 pages.

6938. Leriche, M. Sur des Poissons fossiles de la région côtière du Congo et sur la présence de l’Éocène dans cette région. Paris, 1949. Extr. in-8° de 4 pages. |

6939. Martin, K. Unsere Palaeozoologische Kenntnis von Java mit einlei- tenden Bemerkungen über die Geologie der Insel. Leiden, 1919. Extr. in-8° de 156 pages et 4 planches. |

6940.

6941.

6942.

6944.

PNA

HELsiNcrors. Meddelanden fran Hydrografiska Byran vid ôversty- relsen für väg och Vattenbyggnaderna 1. Finland. I (1914) à IV (1917).

HELsiNGrors. Hydrografiska Byran vid ôfverstyrelsen for väg och Vattenbyggnaderna i Finland. Arsbo 2, 1912-1913 ; 3, 1914-1915.

Braak, C. Het Idjen-Hoogland. Monografie V. Het Klimaat van den Idjen. Batavia-Weltevreden, 1920 (?). Volume in-4° de 51 pages et 12 diagrammes et cartes.

. Cushman, J.-A. Contributions to the Geology and Paleontology of

the Canal Zone, Panama, and geologically related areas in Central America and the West Indies. The smaller fossil Fora- minifera of the Panama Canal Zône. Washington, 1918. Extr. in-8° de 43 pages et 14 planches.

Howe, M.-A. Contributions to the Geology and Paleontology of the Canal Zone, Panama, and geologically related areas in Central America and the West Indies. On some fossil and recent Litho- thamnieæ of the Panama Canal Zone. Washington, 1918. Extr. in-8° de 13 pages et 11 planches.

Communications des membres :

M. A. RENIER expose les résultats d'une étude, dont il est l’auteur, sur la géologie économique du houiller belge (1).

M. J. KERsTEN fait connaître les causes d’un accident survenu dans un puits de mine de la Campine limbourgeoise.

(:) Cette étude à paru dans les Annales des Mines de Belgique, t. XXI (3e livraison), pp. 923-951.

SÉANCE MENSUELLE DU 20 AVRIL 19920.

Présidence de M. A. Hankar - Urban, président.

Le procès-verbal de la séance du 23 mars est lu et adopté.

Dons et envois reçus :

6945

Sacco, F. Geologia applicata della Città di Torino. Torino, 1915. Extr. in-8° de 42 pages.

. Sacco, F. L’Italianità geologica della Venezia Tridentina e dell Adria-

tico. Novara, 1915. Extr. in-8° de 5 pages.

. Sacco, F. Considérations cosmogoniques sur la Nébuleuse M.

51 Canumvenaticorum. Torino, 1915. Extr. in-8° de 11 pages et 4 planche.

. Sacco, F. Gità alla Serra d’Ivrea. Torino, 1915. Extr. in-8° de

3 pages et À planche.

. Sacco, F. Le Regioni geologiche e geografiche della Puglia, Novara,

1915. Extr. in-8° de 6 pages.

0. Sacco, F. Universo. Torino, 1916. Volume in-8 de 308 pages et

4 planches.

. Sacco, F. {1 Glacialismo antico e moderno della Valpellina. Pavia,

1916. Extr. in-8° de 28 pages et 2 planches.

. Sacco, F. La Geologia e la Guerra. Torino, 1916. Extr. in-8° de

27 pages.

. Sacco, F. [l Pozzo Artesiano di Saluggia. Torino, 1916. Extr. in-8°

de 8 pages et 1 figure.

. Sacco, F. Proff CarLo Bruno. Roma, 1916. Extr. in-8° de 8 pages

et À portrait.

. Sacco, F. Apparati dentali di « Labrodon », e di « Chrysophrys »

del Pliocene Italiano. Torino, 1916. Extr. in-8° de 8 pages et 1 planche.

BULI. SOC. BELGE DE GÉOL., t. XXX 2

M A MR . Sacco, F. Il Ghiacciaio ed i Laghi del Ruiter. Roma, 1917. Extr. in-8° de 36 pages et 2 planches.

. Sacco, F. Escursione storico-geologico-tecnica nell’ Anfiteatro more- nico di Ivrea. Torino, 1917. Extr. in-8° de 20 pages et 43 figures.

8. Sacco, F. La Pianura di Alessandria. Nota Genres Torino, 1917. Extr. in-8° de 34 pages et 1 planche. |

. Sacco, F. L’inventario lito-mineralogico italiano con notozie speciali - per il Piemonte. Roma, 1917. Extr. in-8° de 38 pages et portraits.

. Sacco, F. L’Evoluzione del Fiume Tanaro durante l’Era Quaternaria. Pavia, 1917. Extr. in-8° de 22 pages et une carte géologique.

. Sacco, F. Una zona a « Bathysiphon » attraverso ii Miocene delle Langhe. Torino, 1917. Extr. in-8° de 7 pages et 1 planche.

. Sacco, F. I Minerali e le Guerre. Roma, 1917. Extr. in-8° de 8 pages.

. Sacco, F. Conte Luigi di Rovasenda. Roma, 1917. Extr. in-8° de 14 pages et un portrait.

. Sacco, F. Per la ricerca razionale dei carboni fossili in Italia. Roma, 1917. Extr. in-8° de 15 pages.

55. Sacco, F. Note su Pianetini. (?), 1917. Extr. in-8° de 2 pages.

. Sacco, F. Lo Spessore della Stratosfera. Torino, 1918. Extr. in-8° de 31 pages.

. Sacco, F. Formazione dei Serbatoi Montani. Considerazioni meteo- rologiche e geoidrologiche. Torino, 1918. Volume in-8° de 66 pages et 4 figures.

. Sacco, F. La Sistemazione Idrico-Forestale dei Bacini Montani. Pisa, 1918. Extr. in-8° de 58 pages et 8 planches.

12. Sacco, F. I Serbatoi montani. Roma, 1918. Extr. in-4° de 11 pages.

. Sacco, F. [] Glacialismo antico e moderno del Cervino. Torino, 1918. Extr. in-8° de 31 pages et 2 planches.

. Sacco, F. L’Apparato morenico del Chiacciaio del Miage (Gruppo del Monte Blanco). Roma, 1918. Extr. in-8° de 31 pages et 2 planches.

. Sacco, F. Î Ghiacciai Italiani del Gruppo del Monte Bianco. Torino, 1918. Extr. in-8° de 88 pages, une carte géologique et 36 photo- typies.

6976. 6977.

6918. 6979.

6980.

6981. 6982. 6985.

6984. 6985.

6986.

6987.

6988.

Sacco, F. Thomas Mc Kenny Hucnes. Roma, 1919. Extr. in-8° d'une page.

Sacco, F. Ritorniamo alla Sorgente.. alla Natura. Milano, 1919. Extr. in-8° de 7 pages.

Sacco,. F. L'Età della Terra. Pavia, 1919. Extr. in-8° de 12 pages.

Sacco, F. La formazione geologica dell Italia. Roma, 1919. Extr. in-8° de 16 pages et 1 planche.

Sacco, F. Le Oscillazioni Glaciali. Torino, 1920. Extr. in-8° de 18 pages.

Sacco, F. Le Condizioni Meteoro-Idrologiche dell” Era Quaternaria e la causa dei periodi glaciali. Roma, 1920. Extr. in-4 de 23 pages.

Ohashi, R. On the Origin of the Kuroko of the Kosaka Copper Mine, Northern Japan. Akita, Japan, 1920. Brochure iu-8° de 18 pages, 2 planches et 2 figures.

Rutot, A. L'Atlantide. Lecture faite, le 15 décembre 1919, à la séance publique de la Classe des Sciences de l'Académie royale de Belgique. Brochure in-8° de 56 pages et 8 figures; Bruxelles.

Sabot, R. La méthode de Fédorofïf et son application à la détermi- nation des feldspaths. Genève, 1918. Extr. in-8° de 6 pages.

Bryan, E. Ciassification of Springs. Chicago, 1919. Extr. in-& de 40 pages et 25 figures.

Duparc, L. et Grosset, A. Recherches géologiques et pétrographiques sur le District minier de Nicolai-Pawda. Genève, 1916. Volume in-4° de 294 pages avec 62 figures dans le texte, un diagramme, 1 planches, une carte géologique au 50,000° en 2 feuilles en couleur.

Duparc, L. et Grosset, A. Étude comparée des gîtes platinifères de la Sierra de Roma et de l’Oural. Genève, 1916. Extr. in-4° de 31 pages et 7 figures, 1 carte et 4 planches.

Duparc, L. et Tikanowitch, M. Recherches géologiques et pétrographi-

ques sur | Oural du Nord. Le bassin des rivières Wagran et

Kakwa. Genève, 1914. Extr. in-4° de 100 pages, 11 figures et planches hors texte.

Communications des membres :

Le Secrétaire général donne lecture d’une note de M. X. SraimeR, intitulée « Les débuts de nos connaissances sur les failles de refoule- ment du Hainaut ».

Note sur l’exploitation de la houille à grande profondeur, par J. KERSTEN.

Dans une très intéressante communication qu'il nous à faite sur le bassin houiller belge, notre collègue, M. Renier, a exprimé l'opinion que la température des roches constituerait l’obstaele le plus important dans l’approfondissement des travaux miniers.

Je ne partage pas celte opinion, et j'estime que bien que la tempé- rature croissante soit certainement une gêne dans les exploitations à grande profondeur, 1l sera vraisemblablement loisible d’atténuer cet inconvénient avec les movens dont dispose l’art des mines.

A mon avis, c'est la mauvaise qualité des terrains et, partant, le maintien des galeries qui constitueront, comme ils le constituent déjà d’ailleurs maintenant, la plus grande difficulté pour les exploitations profondes. R

Pour ce qui est de la température, il est impossible de se faire une idée de celle qu’on rencontrera en s’approfondissant. En effet, la me- sure du degré géothermique est entachée de telles erreurs qu’il est difficile d'établir des prévisions sur une base semblable d'appréciation. D'autre part, la composition même des massifs auxquels on a affaire joue un rôle considérable. Suivant que le terrain houiller est régulier ou failleux, suivant qu’il affleure au sol ou qu'il est recouvert de morts- terrains aquifères, le degré géothermique peut varier dans d'assez fortes proportions. Nous en avons des exemples en Belgique même, les terrains sont généralement plus chauds dans le bassin de Mons, surmonté de morts-terrains aquifères, que dans le bassin de Charleroi, ces morts-lerrains n'existent pas.

L'entretien des galeries à grande profondeur joue un rôle d'autant plus considérable qu'il est nécessaire d’y faire cireuler un volume d’air important. Si cet entretien devient difficile, on sera limité dans le

io: EUR

champ susceptible d’être exploité par un siège. Or, c’est précisément ce champ qu'il faut essayer d’agrandir le plus possible, étant données les dépenses énormes nécessitées par l’installation d’un siège à grande profondeur.

Dans la pratique actuelle, on prend les exploitations en descendant par des étages successifs ; 1] en résulte qu’à un étage déterminé on a au-dessus de soi un massif de roches houillères disloquées qui ne pré- sentent par elles-mêmes aucune résistance. Cette situation est encore ._aggravée Si le houiller est surmonté de morts-terrains ou coupé de failles importantes. On comprend aisément qu'avec le système des exploitations prises en descendant, on doive fatalement arriver à une profondeur à laquelle il devient matériellement impossible d'entretenir les galeries souterraines. Cette profondeur est évidemment très variable, suivant les circonstances du gisement et les systèmes d’exploi- tation. Quoi qu'il en soit, et dans tous les cas, on finit toujours par y arriver.

On avait fondé antérieurement beaucoup d'espoir sur le remblayage hydraulique, dans le but de soutenir les terrains déhouillés, mais le calcul et l'expérience ont rapidement démontré que ce système n'était pas applicable chez nous sur une vaste échelle à grande profondeur.

Puisqu’une des causes de la mauvaise qualité des terrains dans ces niveaux inférieurs semble résider dans les exploitations du dessus, il vient tout de suite à l’idée de changer le principe même des exploita- ions et de prendre celles-ci en montant.

Partant de là, j'ai étudié, pour certains charbonnages de Charleroi et de la Campine, une méthode consistant à porter immédiatement les travaux à grande profondeur. En ce point, on ouvrirait un étage dont les galeries seraient solidement établies par bétonnage ou un autre revêtement solide. De cet étage on monterait dans l'exploitation par des puits intérieurs qui permettraient la descente des produits par la gravité. On aurait ainsi, au-dessus des travaux, pendant la plus grande partie de l'exploitation, une masse épaisse de roches vierges dont la solidité permettrait un entretien relativement économique des galeries.

Le but de cette communication étant simplement de signaler un nouveau système d'exploitation, je n’entrerai pas dans des détails plus précis, qui ne seraient d’ailleurs pas à leur place ici.

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SOON ENE

Découverte de bone-beds à ostracodermes dans le Taunusien à l’Est de la Meuse,

par Ét. ASSELBERGHS.

Des débris d’ostracodermes ont été signalés aux environs de Binche, , de Thuin et de Landelies dans les quartzites gris et schistes foncés du Taunusien (!). Nous avons découvert dernièrement de nombreux débris de poissons dans des roches analogues et de même âge aux environs de Huy et dans le massif de la Vesdre. Is sont englobés dans du grès quartzite ou du quartzite gris clair et constituent de véritables bone- beds. \ première vue, on peut les confondre aisément avec des macules ou nodules schisteux noirs si fréquents dans les quartzites de cet étage : mais un examen attentif à la loupe permet de reconnaître la structure finement fibreuse des plaques osseuses. Les débris sont souvent disposés suivant la stratification, de telle sorte que sur la tranche de la roche, de fines linéoles noires, parallèles, se détachent sur le fond gris du quartzite; elles se présentent, dans ce cas, comme des couches extrêmement minces d’anthracite.

De nombreux biocs de quartzite avec poissons se trouvent dans les déblais du tunnel de Ben-Ahin (Huy) que la Compagnie intercom- munale bruxelloise des Eaux construit pour l’amenée des eaux du Hoyoux. Ce tunnel traverse, du Nord au Sud, les schistes siluriens, qui présentent un affleurement à la tête de l’ouvrage, l’arkose et les schistes bigarrés du Gedinnien et ensuite un complexe gréso-schisteux formé de quartzites gris et de schistes foncés et appartenant au Taunusien. Les travaux sont arrêtés à ce niveau. Les schistes renferment Haliserites Dechenianus ; les quartzites sont pétris de débris d’ostracodermes ; nous y avons trouvé aussi un bouclier, malheureusement très déformé, mais qui, en raison de ses grandes dimensions, pourrait bien appartenir à Pteraspis dunensis. Le tunnel étant inaccessible pour le moment, il ne nous est pas possible de préciser la position des couches fossilifères au sein du complexe taunusien.

(1) Ann. Soc. géol. de Belg., t. XLIL, 1949, pp. M64, m70, M80 et B160.

19

Mo Ce

Le second gite se trouve dans le vallon de la Borchêne, affluent de la Gileppe, dans une ancienne excavation creusée parallèlement au chemin de la rive droite, à 450 mètres de la route de la Gileppe. On y observe du grès quartzite gris avec débris de poissons, du grès vert, des schistes bleus à végétaux et une roche poudingiforme à ciment schisteux. Ces roches appartiennent à la partie supérieure du Taunusien qui, dans le massif de la Vesdre, est franchement néritique, comme nous avons eu l’occasion de le montrer lors de la Session extraordi- naire de la Société belse de Géologie (1) ; la présence de bone-beds ne fait que renforcer cette opinion.

Nos recherches apportent ainsi de nouvelles données au sujet de l’horizon paléontologique du Taunusien, qui paraît constant sur tout le bord Nord du bassin de Dinant et dans le massif de la Vesdre.

. (4) Voir la coupe du Dévonien de la Gileppe dans le Compte rendu, t. XXIX, pp. 220-231.

SÉANCE MENSUELLE DU 18 MAI 1920.

Présidence de M. A. Rutot, membre du Conseil.

Le procès-verbal de la séance du 20 avril est lu et adopté.

Le Président proclame membre effectif de la Société :

M.

ROBERT DE LEENER, étudiant en sciences à l’Université de Bruxelles, présenté par MM. M. Leriche et V. Van Straelen.

Dons et envois reçus :

6989.

6990.

6991.

6992.

6993.

6994.

6995.

Grandori, L. Sulle affinitä delle Pteropsida fossili. Studio critico. . Padova, 1915. Extr. in-8° de 33 pages.

Grandori, L. Su di un seme mesozoico di Pteridosperma e sulle sue aftinità con forme paleozoiche e forme viventi. Padova, 1915. Extr. in-8° de 12 pages et 1 planche.

Pellegrini, G. et Battaglia, R. Scoperte di antichità Barbariche nel Veneto. Tombe Barbariche di Dueville. Padova, 1917. Extr. in-8° de 11 pages.

Rodighiero, A. II Neocomiano dei dintorni di Gallio (Sette comuni). Nota preventiva. Padova, 1915. Brochure in-8° de 5 pages.

Stefanini, G. Specie nuove del Miocene veneto. Padova, 1915. Extr. in-8° de 14 pages.

Toni, A.-De. Sulla Fauna Triasica di Valdepena (Cadore). Nota pre- ventiva. Padova, 1913. Extr. in-8° de 6 pages.

Gortani, M. La Frana di Clauzetto [{marzo-aprile 1914). Venezia, 1915. Extr. in-8° de 22 pages et 9 planches.

6996.

6997.

. 6998.

6999.

1000.

r00ù. 1002. 1003. 7004. 7005. 1006. 7007.

1008.

PEROU

Fabiani, R. e Stefanini, G. Sopra la natura e la distributizone della rocce terziarie della Venezia. Venezia, 1916. Extr. in-8° de 23 pages et À carte. _

Fabiani, R. I brachiopodi del Terziario veneto. Notizie sommarie. Padova, 1913. Extr. in-8° de 6 pages.

Fabiani, R. Sulla posizione degli strati con « Nummulites Brongni- arti » di Ronca nella serie sedimentaria del Veronese e deduzioni cronologische che ne derivano. Verona, 1914. Extr. in-8° de 6 pages.

Fabiani, R. Nota preventiva sui Mammiferi Quaternari della regione Veneta. Padova, 1914. Extr. in-8° de 10 pages.

Fabiani, R. Prespetto stratigrafico, riassuntivo e comparativo del Terziario inferiore del Veneto. Padova, 1915. Extr. in-8° de 1 pages. | |

Fabiani, R. Sul Terziari dell’Alta Val di Non (Trentino). Padova, 1919. Extr. in-8° de 7 pages.

Fabiani, R. Guida geologica delle colline di Verona. Verona, 1919. Extr. in-8° de 14 pages, 5 planches et 1 carte géologique.

Fabiani, R. e Stefanini, G. Sopra alcuni fossili di Derna e sul} età dei Calcari di Slonta. Padova, 1915. Extr. in-8 de 10 pages.

Battaglia, R. Nota preliminare sul Paleolitico della Venezia Giulia. Padova, 1915. Extr. in-8° de 14 pages.

Caffaratti, M. Il Bacino del Chiampo. Venezia, 1913. Extr. in-8° de 45 pages et 6 planches.

Dai Piaz, G Edoardo Suess. (Nota commemorativa). Venezia, 1914. Extr. in-8° de 7 pages.

Dal Piaz, G. Descrizione geologica del bacino della Piave. Venezia, 1918. Extr. in-8° de 38 pages.

Fabiani, R. 1 bacini dell’Alpone del Tramigna e del Progno d’Illasi nei Lessini medi. Venezia, 1918. Extr. in-8° de 60 pages et 10 planches.

RO RE

Communications des membres :

Note sur Homarus Percy, P.-J. Van Beneden, de l'argile de Boom (Rupélien supérieur),

par V. Van STRAELEN.

La présence du genre Homarus dans l’argile de Boom est connue depuis longtemps. Dès 1872, P.-J. Van Beneden (') donnait le nom d’'Homarus Percyi à une pince de grande taille, provenant de Rupelmonde.

Grace à l’obligeance de M. l'avocat Ed. Bernays, d'Anvers, j'ai pu étudier des pinces d’Afomarus Percyi qui font partie de ses collections et dont le bel état de conservation permet de compléter la description de P.-J. Van Beneden et de préciser les caractères de lespèce. On sait que chez fomarus, l’hétérochélie est la règle. Une pince, généra- lement celle de gauche, est une pince sensitive et chercheuse, plus longue et plus effilée que celle de droite, qui, elle, est une pince broyeuse plus lourde et plus massive. De plus, les tubercules qui garnissent les bords opposés du propodite et du dactylopodite sont différents chez les deux pinces d’un même individu, et cela, dès le jeune âge de l'animal. Il en est de même chez Homarus Percyi.

Parmi les matériaux de la collection Bernays se trouvent deux pinces particulièrement bien conservées : une pince gauche à peu près complète et un fragment important d’une pince droite.

La première pièce dont je dispose est constituée par un fragment du carpopodite, le propodite dont il ne manque qu’une portion de l’index, enfin le dactylopodite dont la partie antérieure est absente, le tout provenant de la première patte thoracique gauche. Le test est fissuré, permettant de mesurer son épaisseur, qui varie de deux à trois mulli- mètres et indiquant que l’échantillon à été faiblement écrasé. Il y à de plus un encroûtement partiel de pyrite.

La largeur du propodite est d’environ 11 centimètres sous l’articu-

4) P.-J. VAN BENEDEN. Sur la découverte d'un homard fossile dans l'argile de Rupelmonde. (BuLL. ACAD. ROY. DE BELG., t. XXXIIL, 1872, pp. 316-321, 1 pl.)

OR

lation dactylopodiale et d'environ 7 centimètres à l’origine de l’index, la longueur totale du propodite complet ayant atteindre 40 centi- mètres environ. Ces dimensions dépassent celles du plus grand exemplaire mesuré de l’actuel Homarus americanus, qui fournit les individus de plus grande taille. Elles correspondent à un individu mesurant environ 60 centimètres depuis l'extrémité du rostre jusqu’à l’extrémité du telson.

FiG. 1. Pince droite de Homarus Percyi, P.-J. Van Beneden, vue par la face supérieure.

Échelle 1/2. Localité : Boom. Collection Ed. Bernays, Anvers. A. Carpopodite. B. Propodite C. Dactylopodite. |

En bordure de l'articulation avec le propodite et à la face supérieure, le carpopodite présente deux épines, de taille inégale, la plus forte étant la plus interne. Malgré l’encroûtement de pyrite, l'articulation Carpo-propodiale, si caractéristique chez les Homards, est suffisamment visible. On remarque, surtout à la face inférieure, un processus articu-

HOUR

laire carpial qui recouvre partiellement la base du propodite. De même, à la face supérieure du carpe, devait exister un processus arti- culaire qui s’étendait sur la partie proximale du propodite. Ces deux processus recouvraient l'articulation, rattachant ainsi fermement la pince au carpopodite. La pince était capable de pivoter sur le carpe dans un plan horizontal, mais du vivant de l’animal, il était impos- sible de l’en détacher sans briser les processus articulaires du carpo- podite. Un dispositif plus perfectionné existe d'ailleurs chez les” Homards actuels.

Le propodite est boursouflé. Son bord externe est garni de deux rangées alternantes d’épines, qui paraissent diverger à partir d’une forte épine insérée à peu de distance de l'articulation carpo-propodiale. Le bord interne est pourvu de trois épines, dont la médiane est dirigée vers la face inférieure et les deux extrêmes vers la face supé- rieure. Une épine se trouve insérée sous l’angle de l'articulation dactylo-propodiale, à faible distance du bord. Quatre processus du propodite assurent la solidité de l'articulation dactyio-propodiale. Ils sont disposés de la façon suivante : un à la face supérieure; un à la face inférieure; deux, placés sur le bord interne du propodite, enserrent le hord interne du dactylopodite.

La face supérieure de l'index présente une faible dépression, dans la région voisine du bord interne. À Ja face inférieure, cette dépression constitue un véritable sillon. Elle part du bord externe du propodite, va en s’approfondissant, s’écarte graduellement du bord externe et, arrivée à hauteur de l’angle articulaire, pénètre dans l’index, qu’elle partage en deux régions sensiblement égales. La région interne con- serve une épaisseur normale; la région externe constitue une gouttière qui se relève légèrement vers le bord externe en une sorte de bourrelet. | |

Le bord interne de l’index du propodite est garni de deux rangées de tubercules épineux, la rangée supérieure étant la plus forte. Chacune de ces rangées est constituée par des tubereules épineux, paraissant incurvés vers le haut et insérés de façon à ce que des épines plus développées alternent avec des épines de petite taille. A une certaine distance de l’angle articulaire se trouve inséré un tubercule très puissant, véritable éperon.

Le dactylopodite est fortement encroûté de pyrite. Il est muni de trois fortes épines, tout près de l'articulation avec le propodite. Deux de ces épines sont insérées, l’une à la face supérieure, l’autre à la facé

ag

inférieure, faisant face chacune à un processus articulaire du carpopo- dite. L'épine, placée sur le bord interne du dactylopodite, est enserrée par les deux processus articulaires du propodite. Le bord externe du dactylopodite, c’est-à-dire le bord opposé au bord denticulé de l'index : du propodite, est occupé pas une rangée de denticules, alternativement srands et petits. |

FIG. 2 Pince gauche de Homarus Percyi, P. J. Van Beneden, vue par la face

supérieure.

Échelle 1/2.

Localité : Niel.

Collection Ed. Bernays Anvers.

Cette pince à été trouvée à Boom par M. l'avocat Ed. Bernays.

La planche qui accompagne le travail de P.-J. Van Beneden montre neltement qu’il s’agit de la patte gauche, alors que cel auteur a cru se trouver en présence d’une patte droite.

Les débris d’une autre pince sont moins complets, cependant sufli- sants pour montrer qu'ils proviennent d’une patte droite. C’est une pince broyeuse, comme flindiquent les tubercules puissants qui gar- nissent le bord interne de l’index du propodite. Chez les Homards actuels également, la pince droite est généralement broyeuse.

La pièce, constituée uniquement par des porüons du propodite, à été écrasée. On voit encore une épine sous l’angle de larticulation dactylo-propodiale. Il est possible d'observer des parties conservées des processus articulaires dactylo-propodiaux. A la face inférieure, des

parties importantes de la gouttière inférieure de l’index sont conser- vées. Le renflement de la région de l’index voisine du bord interne est bien visible. Fos

Le bord interne de l'index est garni de deux séries successives de tubercules. La première série, à partir de l’articulation, est constituée par cinq gros tubercules qui se relèvent en arc de cercle de l'arrière vers l’avant, en constituant ainsi une surface broyeuse. Les surfaces des tubercules s’aplanissent de lavant vers l'arrière, le tubercule antérieur formant éperon. La seconde série, la plus antérieure, est constituée par un nombre plus considérable de petits tubercules à sur- face plane, disposés en arc de cercle.

Cette pince a été trouvée à Niel.

Notes sur le Synclinai de l'Eifel à Cugnon,

par Ét. ASSELBERGHS, Géologue au Service géologique.

Dans notre étude sur le Dévonien inférieur de la région Sud-Est de l’Ardenne belge (1), nous disions que les phyllades ardoisiers du Hundsrückien supérieur, qui constituent le noyau du synclinal de lEifel aux environs de Neufchâteau, de Saint-Médard et le long de la route des Ardoisières, disparaissaient entre Cugnon et Auby et étaient rem- placés par les quartzophyllades fossilifères du Hundsrückien inférieur. [l en résultait que le noyau du synelinal passe près de Cugnon, comme le pensait André Dumont, et non pas plus au Sud, aux environs d’Her- beumont. Cette dernière hypothèse, mise en avant par J. Gosselet et appliquée par V. Dormal au lever de la carte géologique au !/,6.000> à été défendue à plusieurs reprises par M. P. Fourmarier (?). Dans sa dernière note sur le sujet, celui-ci objecte à notre manière de voir qu'il n existe pas aux environs de Cugnon une répétition de part et d'autre de l’axe d’un synclinal mais une modification du facies (5).

Des observations, que nous avons faites récemment dans la région

(1) Mém. de l’Inst. géol. de l’'Univ. de Louvain, t. I, 1913, pp. 1-475, 3 pl.

(2) Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXXVILE, 1911, pp. 8269-8977 ; t. XLI, 1914, pp. 8395- B33 2. G

(5) Ibid., p. B399,

en question, sont venues compléter les données trop peu nombreuses que nous possédions en 1912; elles achèvent de prouver, à l'évidence, qu’il existe bien un synclinal à Cugnon et que le sous-sol d'Herbeumont appartient au flanc Sud de ce synclinal. La description de nos obser- vations et la justification de notre manière de voir paraîtront dans le tome Il des Mémoires de l’Institut géologique de l’Université de Louvain. Nous nous contenterons de formuler dans cette note les conclusions de notre étude.

La bande de phyllades ardoisiers de Neufchâteau (Hundsrückien supérieur) qui forme, comme nous l’avons montré, le noyau du bassin de l’Eifel, au méridien de Bertrix, va en se resserrant vers l'Ouest. Unique jusqu'à la Maljoyeuse, elle se divise ensuite en quatre digita- tions, séparées l’une de l’autre par des quartzophyliades calcareux fossilifères du Hundsrückien inférieur. Les deux bandes septentrionales sont assez courtes et n’atteignent pas le méridien de la station de Cugnon-Mortehan, l’on trouve, sur le prolongement de leur direction, les couches fossilifères du Hundsrückien inférieur. La troisième digita- tion de phyllades est une bande longue et étroite dans laquelle sont ouvertes les ardoisières de Wilbauroche et de Linglé; la dernière, plus large, forme la hauteur de Fallimont, affleure à l'entrée Nord du tunnel de la Côte Champion et dans l’agglomération de Mortehan. Les deux bandes méridionales disparaissent au méridien de Cugnon ; sur leur prolongement affleurent les quartzophyllades calcareux fossilifères. Les couches du Hundsrückien inférieur qui séparent et contournent les diverses digitations de phyllades ont fini ainsi par se confondre en une bande unique ; elles constituent, dès lors, le noyau du bassin de l’Eifel jusqu’à sa disparition sous le Jurassique de Mézières. Au Nord du Hundsrückien inférieur affleurent les phyllades et quartzites taunusiens d’Alle, d’Aubv et d'Orgéo; au Sud, on trouve des roches de même age aux environs d'Herbeumont et de Suxy.

L’alternance des deux assises du Hundsrückien entre Cugnon et la Maljoyeuse peut s'expliquer aisément par l'existence de plis renversés, l’inclinaison des couches étant généralement vers le Sud. I est évidem- ment difficile de retrouver la charnière de plis dans un complexe constitué de phyllades et de quartzophyllades finement feuilletés, mais il est hors de doute que le Siegenien de la région est affecté de nom- breux plis qui deviennent visibles dès qu’on entre dans les phyllades el quartizites du Taunusien.

Le coup d'œil d'ensemble sur le bassin de l’Eifel, qui terminera notre

exposé détaillé, confirmera notre manière de voir et montrera que l’axe du pli, entre la frontière franco-belge et Neufchâteau, passe par Bagimont, un peu au Nord de Poupehan, par le mont de l’Épine, au Nord de Dohan, par Cugnon, Wilbauroche et au Sud de Saint-Médard ; le pli a donc une direction sensiblement Est-Ouest, jusqu’au méridien de Neufchâteau.

Documents sur le massif de Boussu,

par X. STAINIER.

Le lambeau de poussée de Boussu est mal connu, malgré son impor- tance, car 1} est presque partout recouvert de morts-terrains. Au cours des études que je poursuis sur le charbonnage de l'Ouest de Mons j'ai recueilli des données que Je livre à la publicité :

Tranchée de Warquignies. Durant la guerre les Allemands ont élargi la voie ferrée de Mons à Dour et l’on à mis à nu une remarquable coupe dans la tranchée (1) entre la gare de Warquignies et le ruisseau du Hanneton, sur son talus Nord. Les deux tiers de la coupe du côté de l'Est montrent les marnes turoniennes déjà obscureies, mais brus- quement, on voit ces marnes blanchâtres buter contre des bancs épais de poudingue, soit par faille, soit parce que ce poudingue formait une falaise à l’époque crétacée. Ce poudingue incline d’abord d'environ 10° au Nord-Nord-Ouest, puis plus à FOuest l’inclinaison augmente jusqu’à 20° et le pendage se fait presque vers l'Ouest.

Environ 8 mètres de poudingue sont visibles et la roche présente une ressemblance complète avec le poudingue de Taiïlfer : Ciment vert clair et abondants cailloux parfois volumineux de quartz et de quart- zites schisteux siluriens gris-vert. Il est probable que le versant Ouest du mamelon qui s'étend au Nord de la tranchée est formé par un affleurement de primaire, si l’on en Juge par l’abondance des fragments de roche de cet àge qui jonchent le sol. Dans un talus on voit un gros bloc de poudingue, peut-être en place et incliné au Sud. Entre ce bloc

(1) Cette coupe a déjà été décrite sommairement par J. COoRNET. (Ann. Soc. géol. de Beig., t. XLIL, 1919, Mém. p. 142.)

PRE

et la trarchée, dans une dépression du terrain, on voit quantité de plaquettes de schiste silurien.

S'il en est bién ainsi, ces deux pendages de poudingue de Boussu surmontés de silurien consitueraient un bassin renversé qui serait l'extrémité Est du bassin déjà signalé dans ce massif. L’ennoyage vers l'Ouest. de ce bassin serait assez fort, car le puits Avant-Garde, qui n’est qu'à 250 mètres à peine à l'Ouest de la tranchée, n’a recoupé Île poudingue qu’à 53 mètres. |

Carrières du Hannelon. Le charbonnage a fait rouvrir, pour les étudier, les deux anciennes carrières sur la rive droite du ruisseau. La plus au Nord montre des schistes jaunâtres terreux surmontés d’un gros bane de même roche plus compacte avec des noyaux de calaire bleu impur fossilifère. J’y ai recueilli un hypostome de trilobite. Les roches inclinent d'environ 10° au Nord-Est. À environ 40 mètres au Sud une autre carrière montre des masses mal stratifiées de calcaire noir-bleu avec intercalations de calschiste noir. Aucune allure n’est visible. : L'aspect de ces roches est bien frasnien ou givetien. Des recherches de fossites dans la carrière Nord trancheraient la question de l’âge de ces roches, vraisemblablement frasniennes, d'après les fossiles rencontrés sur le versant Nord du lambeau, au puits domestique Balant.

Dumont signale que le calcaire du ruisseau du Hanneton à une imeli- naison de 40°. L'inclinaison de 10° que montre la carrière prouve qu'il y a des ondulations dans le Dévonien de ce massif et que la carrière nouvelle n’a pas été creusée au point existaient les anciennes.

Puits Sentinelle. A. Dumont, dans ses notes de voyage, donne la coupe du puits et indique qu'il a traversé 25 mètres de calcaire avant d'entrer dans le houiller, sous 18"50 de morts-terrains (pl. St-Ghisiain 1544 bleu). Plus tard G.Arnould, Briart et Cornet, dans leurs travaux bien connus, n’indiquent plus que 145 mètres de calcaire. L’explication de cette contradiction apparente se voit aisément sur les coupes du Charbonnage. Il y a deux puits au siège Sentinelle 5. L'un a recoupé 15 mètres et l’autre, au Nord du précédent, a recoupé 25 mètres de calcaire. Cela concorde avec linclinaison de 30° au Nord que Dumont donne au caicaire dans ses notes. Les puits n'étant pas muraillés, on a

pu me procurer des échantillons de ce calcaire. C’est une roche noir- _bleu avec nombreuses veines et lamelles de calcite et joints de schiste noir luisant charbonneux. Il y a des intercalations de calschiste noir

BULL. SOC. BELGE GÉOL , t. XXX 3

Le Re

terne. Cette roche ne ressemble guère au calcaire frasnien, mais plutôt à un calcaire carbonifère. Cependant on y voit ces taches de calcite devenant blondes par exposition à l’air, que Dumont considère comme caractéristiques des calcaires dévoniens.

Puits Vedette. On sait que ce puits est entré directement dans le Houiller, mais qu’un bouveau N, à l'étage de 436 mètres, a recoupé le calcaire. Dernièrement, en élargissant le puits d’air de la pompe à feu située tout près et à l’ouest du puits Vedette, on à recoupé, dans la paroi Nord entaillée pour l'élargissement, le biseau terminal Sud du massif calcaire. M. Scuttenair, ingénieur divisionnaire qui à observé ce fait important, m'a communiqué la coupe qu'il a levée. Voie cette coupe :

Ergerons2 ne L'ER R N R E Tr sæ. Sable glauconifère . à. 2. 0 2 RER Tr25æ. Sable claucomrière avec Calloux Re 2,90 Tr2a. Marne bleue avec petits cailloux roulés . . . . 0.50 Tr2a. Marne jaune avec gros cailloux siliceux . . . . 0.60

Toutes les formations ci-dessus ineclinent au Sud de 15° :

fr2u. Craie avec amas de marne jaune et de concrétions

siliceuses et poches de sable glauconifère . . . . . 6.30

FrI a.-b. Marne blanche avec concrétions crayeuses un peu glauconifères. A la base, marne bleue . . : 5.00 91m00

La base des morts-terrains incline au nord de 10e.

Calcaire noir-bleu passant vers le bas à du calcaire Poe incli- naison Nord = 30°.

Épaisseur maximum : 3"80.

En l’absence d'échantillons j'ai considéré les formations glauconi- fères comme un produit d’altération des fortes toises et des rabots, ce que confirme l'allure inclinée et les poches de ces dépôts. Ce pourrait être un lambeau de Landenien inférieur.

Tenant comple de cette recoupe et de celle du bouveau de 456 mètres, on voit que l’inclinaison Nord de la faille de Boussu = 50°. M. Watteyne, qui a visité le bouveau de 436 mètres lors de la recoupe du calcaire, ayant constaté que la faille avait une inclinaison de 22e, on doit en déduire que l’inclinaison de la faille doit être variable. Par suite de la rencontre du calcaire près des orifices des puits Sentinelle

Le LEE

et Vedette, il est possible de tracer assez exactement la limite Sud du lambeau de Boussu, aux environs. Mais nous ferons observer que le biseau Sud du lambeau est assez fortement rongé par la terminaison

orientale de la cuvette crélacée que Gosselet appelle la cuve de St-A ybert. |

Le prétendu calcaire du puits 4 d'Hornu-et- Wasmes. Dans une note que l’ingénieur Chèvremont avait fournie à d'Omalius et qu'il a insérée dans un de ses travaux (Mémoire pour servir à la description géologique des Pays-Bas, etc. Namur, 1828, p. 166), 1l parle de la recoupe du caleaire à un puits qui ne peut être que le puits Sentinelle, quoiqu'il le place par erreur à 800 mètres des carrières du Hanneton, alors qu'il n’en est qu'à 400 mètres. Après avoir déerit cette recoupe, 1 ajoute : « À un quart de lieue de ce puits on en a creusé un autre pour l’extraction de la mine d'Hornu-et-Wasmes et l’on y a traversé le calcaire dont il s’agit. » Plus loin il ajoute : « Ce calcaire à été trouvé à une lieue environ au Nord-Ouest du Bois de Houssu ; un trou de sonde, que l’on a enfoncé dernièrement près de Thulin, a traversé 11 mètres de calcaire bleu puis 7 mètres de couches de grès et de schiste houillers. » Si ces renseignements de Chèvremont étaient exacts et surtout si l’on pouvait repérer les points qu’il désigne d’une facon si vague, ils fourniraient de précieuses données sur les limites Est et Nord du massif. Malheureusement 1l semble qu'un doute très motivé soit nécessaire.

Je possède une copie écrite de la main de M. E. Dejaer d’une lettre adressée à M. G. Arnould par M. Delhaise, ancien directeur d'Hornu-et-Wasmes, qui a visité l’avaleresse du St-Homme avec A. Dumont. Voter ce qu’il dit de ces deux points cités par Chèvremont : « La note de Chèvremont... fait allusion au puits 4 d’Hornu-et- Wasmes, creusé vers 1826. Quelque temps après mon entrée à Hornu- et-Wasmes, j’eus l’occasion de voir les terrains situés au-dessous du crétacé à ce puits Voici ce que J'écrivais dans un rapport du 51 mai 1848 : Les travaux de revètement en maçonnerie se font immédiatement sous le cuvelage. On à repris 0",61 sur la paroi méri- dionale du puits .… [Il est certain que s’il y avait eu du calcaire Je l'aurais vu, car je surveillais.…. les travaux de très près, et mon attention sur ce point avait été éveillée par M. P. Corbisier, mon régisseur, qui m'avait dit que le chef-porion Putsage lui avait montré un morceau de pierre qu'il croyait être du calcaire provenant de l’enfoncement du

ER ou

puits vers 1827 ou 1828. Or, j'affirme n'avoir pas vu de calcaire en ce point, mais bien du grès houiller irrégulier. Je n’ai pas connaissance d’un sondage enfoncé à une lieue au Nord-Ouest du Bois de Boussu avant 1828 .… Cela m'étonne beaucoup, ear J'ai fait tant de recherches sur Belle-Vue, j'ai pris tant de renseignements aux anciens et jamais je n’ai entendu parler de ce travail.

Malgré la grande autorité qui s'attache au nom de M. Delhaise, nous ne sommes pas convaincu de l’inexactitude des renseignements de Chèvremont. Le fait que M. Delhaise n'avait pas connaissance du sondage de Thulin ne prouve nullement qu’il n'ait pas existé. On sait en effet avec queile rapidité le souvenir de ce genre de travaux dis- paraît, et c'était encore bien pis jadis, l’on ne tenait pour ainsi dire aucune note des travaux de recherche. Quant au puits 4, l’exemple tout récent de la recoupe du calcaire à la pompe à feu de Vedette montre que le fait de ne pas avoir rencontré le caleaire lors de l’élar- gissement de la paroi méridionale du puits n’est pas probant. En effet, si l’on répare plus tard la paroi Sud de la pompe à feu on pourra aussi dire que c’est à tort que j'ai signalé le calcaire à ce puits, car il n’a été visible que sur la paroi Nord. Le même fait peut s'être présenté à Hornu-et-Wasmes, d'autant plus que Chèvremont dit expressément qu’il avait peu de puissance, ce qui indiquait que c’est à peu près à cet endroit que le calcaire se termine vers l'Est.

Des recherches ultérieures éclairciront peut-être ces deux points.

SÉANCE MENSUELLE DU 15 JUIN 1920.

Présidence de M. À. Hankar - Urban, président,

Le procès-verbal de la séance du 18 mai est lu et adopté.

Le Président proclame membre effectif de la Société :

M.

l'abbé Fécix DEMANET, docteur en sciences, à Namur, présenté par MM. H. de Dorlodot et A. Salée.

Il signale, parmi les ouvrages reçus, le premier numéro de la Revue de Géologie. Cette Revue, publiée sous les auspices de la Société géolo- gique de Belgique, donne le résumé de tous les travaux qui paraissent sur la Géologie et sur les sciences connexes, dans les pays de l’Entente et dans les pays neutres.

Dons et envois reçus :

7009.

1010.

1011.

7012.

1015.

1014.

7015

Asselberghs, Êt. Observations géologiques dans le Bassin du Kwango (partie Sud-Ouest du Bassin du Kasaï). Liége, 1920, Extr, in-8° de 32 pages et 1 planche.

Henderson, J. Mokau Subdivision ; The Taranaki Coalfield. Wel- lington, 1919. Extr. in-8° de 7 pages.

Montessus de Ballore (de). Du rôle comparé des diverses nationalités dans les progrès de la sismologie moderne. Modène, 1916. Extr. in-8° de 12 pages. |

Montessus de Bailore (de). La astrologia en la sismologia contem- poranea. Tortosa, 1919. Extr. in-8° de 3 pages.

Montessus de Baïlore (de). The So-called Euminous Phenomena of Earth-Quakes, and the Present State of the Problem. Washing- ton, (?) 1914. Extr. in-8° de 4 pages.

Montessus de Ballore (de). The seismological work of John Milne. Washington, ? 1914. Extr. in-8° de 24 pages.

Montessus de Ballore (de). Bibliografia general de Temblares y Terre- motos. Primera Parte: Teorias sismologicas; Effectos Geologicos de los Terremotos. Catalogos sismicos Mundiales. Santiago de

= Chile, 1915. Extr. in-8° de 115 pages.

1016

TOME

1018.

HO TO

1020.

1021.

7028.

Peer

Montessus de Ballore (de). Bibliografia general de Temblores y Ter- remotos. 2 Parte : Europa septentrional y central. Santiago de Chile, 1915. Extr. in-8° de 134 pages.

Montessus de Ballore (de). Bibliografia general de Temblores y Terre-

motos. Quarte Parte. Asia, Africa y Oceania. Santiago de Chile, 1916. Extr. in-8° de 108 pages.

Montessus de Ballore (de). Bibliografia general de Tembiores y Terre- motos. Quinte Parte : America, Tierras Antarticas y Oceanos. Santiago de Chile, 4916. Extr. in-8° de 148 pages.

Montessus de Ballore (de). Bibliografia general de Temblores y Terre- motos. Sexta Parte. Fenomenos accesorios ; El movimiento sis- mico, Relaciones conotros fenomenos naturales ; Arquitectura sismica; Literatura sismica; Historia de la sismologia ; Misce- laneas. Santiago de Chile, 1917, Extr. in-8° de 998 pages.

Montessus de Ballore (de). Bibliografia general de Temblores y Terre- motos. Septima Parte : Primera Entrega : la, 2a, y 3a Partes. Santiago de Chile. Extr. in-8° de 173 pages (1917).

Morgan, P.-G. The Spitting of the Mangatini-Matipoe Coal-sean, Bul- ler-Mohihinui Coalfield. The Application of a Change-of volume Factor to the Correlation of Coal-seams and coalbearing Strata. Wellington, 1919. Extr. in-8° de 4 pages et À planche.

. Morgan, P.-G. Graphite in New Zwaland. Wellington, 1919. Extr.

in-8° de 12 pages.

. Morgan, P.-G. Tale, Manganese-ore, Clav and Fullers’ Earth, and Oil

shale in New Zealand. Wellington, 1919. Extr. in-8° de 9 pages.

24. Morgan, P. G. Permo-Carboniferous (Maitai) Rocks of the Eastern

Part of the South Island of New Zealand. Wellington, 1919. Extr. in-8° de 3 pages.

. Morgan, P.-G. Chrome-iron Ore, Mica and Tungsten-ore in New

Zealand. Wellington, 1919. Extr. in-8° de 8 pages.

. Renier, A. Le toit du Houiller de la Campine dans les recoupes des

puits de mines. Bruxelles, 1920. Extrait in-8° de 9 pages et 1 figure. |

. Salée, A. Le genre Aulophyllum Edwards et Haime, en Belgique. .:

Bruxelles, 1919. Extr. in-8° de 8 pages. Les « Fistulipora » glo- buleux du Dévonien moven de la Belgique. Note préliminaire Bruxelles, 1919. Extr. in-8° de 5 pages et 4 figures.

Salée, A. Sur un genre nouveau de Tétracoralliaires (Dorlodotia) et

la valeur stratigraphique des Lithostrotion. Louvain, 1920. Broch. in-8° de 12 pages et 6 figures.

Communications des membres :

M. F. Hazer fait une communication sur le Pliocène récent dans le Nord de la Campine (1).

M. A. Hankar-URBaN soumet à l'examen des membres présents cinq

fragments d’une même partie de porphyrite de Quenast contenant une enclave qui offre des particularités non encore rencontrées jusqu'ici dans la roche en question. Il s’agit d’une enclave repliée quatre fois sur elle-même suivant une forme sinusoidale (fig. 1). L’épaisseur, très régulière, de l’enclave est de 7 à 9 millimètres et l'amplitude des plis de 48 millimè- tres. La longueur développée del’enclaveestde20cen- timètres. Sa séparation d’avec la porphyrite même est presque partout parfaitement nette.

L’enclave est constituée par une roche qui pré- sente tous les caractères des taches et des laies (hmets des ouvriers) épidotifères de la porphyrite : même couleur Jaune verdètre, même dureté. La ressemblance est complétée par la présence, comme Fig. 4. Enclave dans ces laies et ces taches, de petits eristaux de dans la porphyrite pyrite et de quartz. De RENE

L'examen en lames minces montre que l’enclave Échelle : :

est constituée pour la majeure partie par de l’épidote dont les plages sont aisément reconnaissables à leur forte réfringence et à leurs teintes élevées de polarisation. Ces plages présentent tous les caractères de celles que décrivent de La Vallée-Poussin et Renard dans leur Mémoire sur les caractères minéralogiques et stratigraphiques des roches dites plutoniennes de la Belgique et de l’Ardenne française (pp. 92 et 55). M. Hankar-Urban fait remarquer que si, à sa connaissance du moins, la disposition en plis répétés n’a pas encore été signalée dans les enclaves des roches éruptives, elle n’est cependant pas sans analogue dans les formations filoniennes.

(1) Cette communication paraîtra ultérieurement.

Eee

Il rappelle en effet que M. Vincent Elsden, B. Se., F. G.S.,asignalé, dans The Geological Magazine (juillet 1904, pages 309 à 315 }, des dispositions analogues comme formes dans des veines de pegmatite que l’on trouve dans certains granits du Sud de la Suède. Ces veines présentent une succession de plis, petits mais réguliers, quine paraissent pas affecter le granit lui-même, et M. Elsden établit que, sans aucun doute, le contournement de ces plis était antérieur à la consolidation de la masse du granit :

Le savant géologue anglais, après une étude comparative des théories mises en avant jusqu'alors pour expliquer la formation des veines de pegmatite, pense qu'il s’agit de l'injection, dans un magma de granit encore fluide, d’un magma voisin ou d’une partie différenciée du même magma.

Si l’on compare les figures, avec échelles, données par M. Elsden à l'échantillon présenté, on constate que, pour certaines tout au moins : des veines de pegmatite en question, l’ordre de grandeur des contour- nements répétés des veines de pegmatite n’est pas très différent de celui de l’enclave de la porphyrite de Quenast ; mais l'explication que donne M. Elsden des plissements des veines de pegmatite ne peut en aucune façon s'appliquer aux dispositions de l’enclave de la porphyrite, qui était isolée dans la masse de cette dernière; 11 ne peut donc être fait appel à une injection provenant de l'extérieur. I est probable qu'il s’agit d’un fragment de roche entraînée par la porphyrite encore fluide dans son mouvement ascensionnel, fondue mais non dissoute par celle-ci et repliée plusieurs fois par suite des mouvements imprimés à la masse. Toutefois, étant donné le caractère constant de produit d’altération que présente l’épidote à Quenast, tant dans les fissures et. les géodes que dans la masse de la porphyrite, M. Hankar-Urban ne croit pas que l’enclave était constituée primitivement par de l’épidote, mais plutôt par une autre roche silicatée qui aura subi l’épidotisation si fréquente dans le gisement en question. #

Une étude détaillée à la fois chimique et micro-minéralogique permettrait peut-être d’éclaircir ce point. M. Hankar-Urban mettra volontiers l’échantillon à la disposition de celui de ses collègues qui voudra l’entreprendre.

nt

La géologie de la région comprise entre Godarville et Gouy lez-Piéton,

par À. RUTOT.

Le canal de Bruxelles à Charleroi, avant de passer en tunnel sous la colline au Nord de Godarville, décrit une courbe très prononcée, à concavité dirigée vers le Sud, creusée presque entièrement en tranchée.

Vers le milieu de la concavité se trouve le pont dit de la Fléchére ; à l'extrémité Est se trouve le Pont de Gouy lez-Piéton, et l’excavation située à l'Ouest du premier pont a reçu le nom de Tranchée de la Flé- chère. |

Or, depuis la construction du canal, la rive Nord de la Tranchée de la Fléchère a une tendance à l’éboulement et le canal se referme pro- gressivement, tandis qu'entre le Pont de la Fléchère et celui de Gouy lez-Piéton, c’est la rive Sud qui manque de stabilité.

D'importants travaux ont été effectués à diverses reprises pour assurer la rigidité de la rive Nord de la Tranchée de la Fléchère et notamment un mur épais en maçonnerie à été construit parallèlement au chemin de halage, au pied de l’escarpement; mais ce mur s’est rompu sous l'effort des terres et les mouvements continuent à se produire. |

Pour se faire une idée exacte de la situation, le service des Ponts et Chaussées a fait forer 42 sondages judicieusement disposés sur les deux rives du canal, de manière à pouvoir établir de nombreuses coupes tant transversales que longitudinales, et, ces sondages ayant été exécutés, j'ai pu dresser les coupes destinées à mettre en évidence la nature et l'allure des couches depuis la surface du sol jusqu’au terrain rocheux primaire. | À

Avant d'interpréter les coupes obtenues, il est utile d'ajouter qu'entre le Pont de Gouy et celui de la Fléchère, le canal suit le tracé de la vallée du ruisseau le Piéton, tandis qu’à l'Ouest du Pont de la Fléchère, le canal suit la vallée d’un petit affluent du Piéton.

Enfin, notons que la courbe prononcée du canal est due à la pré- sence d’une colline arrondie dont le canal longe la base du versant Sud.

L'ensemble des coupes montre que les terrains ci-dessous désignés

ont été rencontrés suivant l’ordre naturel des superpositions et en commençant par le haut :

1. Remblai épais déposé sur les rives lors de la construction du canal.

. Alluvions modernes du fond des vallées, argilo-sableuses et tourbeuses, avec faible gravier de fragments de grès bruxellien à la base.

3. Limon argileux dit Hesbayen.

LO

4. Diluvium sableux de basse terrasse, meuble, avec gravier de roches diverses à la base.

». Au sommet de la colline, traces de sable bruxellien, représenté par de nombreux fragments de grès blanc.

_

. Sable fin, meuble, Ypresien.

6 7. Argile ypresienne grise, sableuse. 8. Sable meuble, vert, Landenien.

9. Alternances d'argile plus ou moins plastique et de sable.

10. Lit de sable grossier, vert, à nombreux gros grains de glauconie.

11. Cailloutis de phtanite noir et de roches diverses, base du Landenien, d'épaisseur variable.

12. Argile noire, ligniteuse, dure, plastique, wealdienne, remplissant des dépressions de la surface du Primaire.

43. Roche primaire, variable, de la transition du Calcaire carbonifère au Houiller : phtanite noir, calcaire siliceux, grès gris très micacé, etc.

La surface du Primaire est très irrégulière et présente parfois des dénivellations très accusées sur une eourte distance. À proximité du Pont de la Fléchère, le Primaire se montre immédiatement sous les alluvions modernes du Piéton.

Enfin, ce n’est qu'après maintes hésitations que je me suis décidé à diviser la grande masse argilo-sableuse tertiaire en Ypresien et Lande- nien, Car la séparation n'est pas toujours nette, mais la présence fréquente du sable vert supérieur et du sable grossier à gros grains de glauconie de la base, surmontant un épais cailloutis, le tout à facies Landenien, à entraîné ma décision.

Les coupes montrent que sur la rive Nord du canal, dans la Tran- chée de la Fléchère, affleurent largement les alternances nombreuses de sable et d'argile qui constituent la masse principale du Landenien et que le même terrain continue considérablement sous le niveau de la flottaison, la roche primaire se trouvant à grande profondeur.

Ici, le canal traverse un peu d’allnvion moderne, puis s'enfonce dans les alternances landeniennes remplies d’eau et dépourvues totalement

HR TE

de stabilité. Sous le poids des couches supérieures, la masse lande- nienne foire et le canal se referme.

Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus, un mur épais à été construit en tranchée au pied de l’escarpement, mais la base de ce mur est restée en plein Landenien boulant, à plusieurs mètres au-dessus du Primaire ou de l'argile noire wealdienne très dure, de telle sorte que les pressions horizontales ont pu continuer à se produire, et le mur s’est ouvert comme les portes d’une écluse.

D’autres dispositions de couches viennent du reste aggraver encore la situation; c’est ainsi qu'en certains points la nappe aquifère amassée dans le sable ypresien supérieur s'écoule latéralement dans la couche de Diluvien sableux très perméable et provoque la formation de suintements considérables au bas de l’escarpement, ce qui est cause d’une humidité persistante qui entretient le manque de stabilité du Landenien. |

La rive Sud est généralement stable; elle n’est du reste pas en tran- chée, et la pression venant du Nord contrebalance efficacement la faible pression Sud.

Pour ce qui concerne a tranchée comprise entre le Pont de la Fléchère et celui de Gouy lez-Piéton, les mouvements affectent la rive Sud et ont une tout autre cause que pour ce qui concerne la rive Nord de la Tranchée de la Fléchère.

lei, le canal est creusé en plein dans les alluvions modernes épaisses, _argilo-sableuses et tourbeuses du ruisseau le Piéton.

Ces alluvions, à surface plus:ou moins concave, sont disposées net- tement en fond de baieau ; elles ont à la base une couche sableuse très perméable et la déclivité du fond de bateau repose souvent sur une épaisse couche de lHimon hesbayen..

[ s'ensuit que le canal, en suivant la direction même de la vallée, découpe sur chaque rive un segment prismatique d’alluvions dont la base est inclinée ; d’où tendance de tout le prisme à glisser sur la sur- face du limon et à refermer le canal.

Le mouvement est toutefois localisé à la rive Sud, parce que le canal n'est pas symétrique par rapport au fond de bateau ; il est sensible- ment plus rapproché de la rive Nord que de la rive Sud, ce qui fait que le biseau ou prisme Nord est très peu important, tandis que le biseau Sud l’est beaucoup plus; d’où les mouvements constatés.

Quoi qu'il en soit, les nombreuses coupes dressées au moyen des 42 sondages effectués et pénétrant jusqu’au Primaire solide per-

ROMA

mettront de juger de la situation véritable et de choisir [es moyens pratiques pour y remédier enfin de façon définitive.

La carte géologique de la région, levée par M. A. Briart, ne signale pas de Landenien dans les parages étudiés; je suis d’avis qu’à la suite du résultat des sondages, il y aura lieu d'indiquer ce terrain le long du tracé du canal. |

A la suite de la communication de M. Rutot, M. Hazer fait les remarques suivantes :

Ayant étudié les échantillons, déposés au Service géologique, des quarante sondages exécutés dans cette région, il m'a semblé que l’on ne pouvait attribuer au Wealdien les argiles recouvrant immédiatement le Houiller. J'y vois seulement une altération sur place du terrain houiller, semblable à celle que l’on observe si souvent dans les son- dages au contact des terrains primaires.

Les couches en question se composent ici d’une argile onctueuse, de teinte grise, parfois très foncée, souvent violacée, contenant des débris de schiste houiller altéré, des débris de phtanite noir et de grès quartzeux. |

Aueun de ces éléments ne paraît le moins du monde roulé et l’on ne _trouve aucune trace de matériaux de transport étrangers.

Tous ces éléments se retrouvent en place dans le Houiller inférieur.

Il nous semble donc qu’en présence de ces seuls échantillons on ne possède pas les éléments suffisants pour leur attribuer l’âge wealdien.

M. Rutot range dans l’étage landenien inférieur une série de couches argilo-sableuses se trouvant au-dessus de son Wealdien. En examinant les sondages javais été frappé de la teinte spéciale, gris bleuâtre, des couches argilo-sableuses se trouvant immédiatement sous les couches d'âge ypresien incontestable.

Au point de vue hthologique, ces couches différent peu de ceiles attribuées à l’Ypresien; toutefois par places elles deviennent plus gros- sières et présentent des taches vertes, glauconifères, qui rappellent le facies landenien LiAc de certaines régions.

Ma première opinion fut également d'attribuer ces couches au Lan- denien, mais en dressant des coupes, basées sur la nature lithologique des dépôts, j'arrivais à des allures fort irrégulières et peu vraisem- blables.

En étudiant les notes et documents laissés par A. Briart, qui avait

MT

effectué les levés de la planchette géologique de cette région, J'ai pu _me rendre compte de ce qu’il avait aussi été fort intrigué par la pré- sence de certaines couches à la base des sables ypresiens.

Lors de sa première série d’excursions en 1872, 1l avait également attribué au Landenien les sables argileux à la base de l'Ypresien, mais lors de la revision de ses levés en 1892, 11 avait abandonné sa première interprétation et avait reconnu dans l’Ypresien divers niveaux argileux qu’il avait distingués en argiles supérieure et inférieure avec, entre Îles deux, des couches sableuses qu'il appelait les sables intermédiaires.

Dans les environs de Manage, à l’ouest de Godarville, la carte de Seneffe de Briart ‘indique quelques rares affleurements de Lande- nien (Lid),

Nous nous sommes rendu sur place pour étudier les dépôts attribués au Landenien par Briart, mais malheureusement, ïl ne reste plus trace d’aucun des affleurements indiqués par l’auteur de la carte. D'autre part, dans les environs de Luttre, à l'est de Godarville, Briart renseigne diverses coupes l’on voit l’argile sableuse ypresienne reposant directement sur le calcaire carbonifère sans trace de Lan- denien. |

Quand on examine les niveaux d’eau relevés dans tous ces sondages on constate que les couches argilo-sableuses, de couleur bleuâtre, appa- raissent aussitôt que le sondage à pénétré sous le niveau de la nappe phréatique.

Cette teinte spéciale des roches, sous le niveau des eaux, se constate du reste généralement dans la plupart des sondages exécutés en terrains meubles. De plus on voit également apparaître, dans presque tous les sondages dont nous à entretenus M. Rutot,.vers la base des sables argileux bleuâtres, quelques couches de sable très fin, un peu argileux, finement pailleté, reposant sur des argiles gris clair, assez plastiques; ces sables fins rappellent en tous points les sables des couches supérieures de l’Ypresien de la région, et la présence de tels sables n’a jamais été signalée à notre connaissance dans la partie infé- rieure du Landenien.

Il ne faut pas perdre de vue que nous nous trouvons ici, non loin de la région de Morlanwelz l'Ypresien présente un facies fort spécial et localisé, et par conséquent, 1l n’est pas surprenant de trouver déjà dans cette région un facies de l’Ypresien un peu différent de celui que l’on est habitué de trouver ailleurs.

À notre avis rien ne permet de tracer une division dans l’Ypresien de

ne

ces sondages ; la différence de teinte et l'apparition de taches glauconi- fères à certains niveaux ne paraissent pas être un argument suffisant pour attribuer ces couches au Landenien, d’autant plus que la nature litho- logique des sables qui apparaissent à un niveau constant à la base des sondages rappelle tout à fait celle des sables ypresiens à Nummulites planulatus.

C’est pour ce motif qu'à défaut d’autres preuves, nous pensons que le Landenien n’est pas représenté dans tous les sondages de la com- munication de M. Rutot et que nous nous trouvons en présence d'un facies un peu spécial et local de la partie inférieure de l’Ypresien.

Évidemment notre interprétation différente ne change rien au côté technique de l'étude de M. Rutot, et en l'absence de faune il est fort difficile de savoir laquelle des deux interprétations est la bonne.

SÉANCE MENSUELLE DU 20 JUILLET 1920. Présidence de M. À. Hankar - Urban, président.

Le procès-verbal de la séance du 15 juin est lu et adopté.

Le Président proclame membres effectifs de la Société :

MM. Maurice Boparr, ingénieur en chef à la Société Solvay et Ci, à Bruxelles, présenté par MM. A. Lemonnier et A. Renier ; NoRBERT FONTHIER, ingénieur à la Société Solvay et Cie, à Ixelles, présenté par MM. A. Lemonnier et A. Renier; JACQUES HEUPGEN, ingénieur-géologue, à Mons, présenté par MM. J. Cornet et M. Leriche.

A la demande de MM. Kaisin et Massart, la Société désigne un cer- tain nombre de points, menacés de disparaître ou d’être inaccessibles, et présentant un intérêt géologique suffisant pour en proposer la con- servalion à la Commission pour la protection des sites.

M. le major STEVENS, au nom de M. le directeur général de l’Insti- tut cartographique militaire, présente la Carte géologique de la Belgique au 160 000: :

La Carte géologique au 160 000 est la reproduction de la Carte géologique au 40 000 dressée par ordre du Gouvernement, sauf en ce qui concerne quelques planchettes de la Campine et du Brabant, revi- sées par M. Mourlon.

En outre, la planchette 175 (Hastières-Lavaux-Dinant), actuellement à l’npression, n’était pas déposée lors de la confection de la Carte.

On y à indiqué la limite hypothétique méridionale du Bassin de la Campine et la limite méridionale de l’extension reconnue du gise- ment du Hainaut.

Tous les grands puits et sondages ont été représentés par un point. Les coupes et les renseignements hydrologiques qui s’y rapportent peuvent être consultés au Service géologique.

es

Grâce à une heureuse combinaison de teintes, dues à feu le major Henry, le nombre de tirages des couleurs a pu être réduit à quatre, ce qui ae considérablement le prix de revient.

Une premiére mise en train avait été effectuée en 1913. On allait procéder au tirage lorsque la guerre a éclaté.

A l'armistice, douze pierres sur soixante-douze étaient of at détériorées. Leur remise en état à été soigneusement exécutée.

La Carte est divisée en douze planches. Chacune des planches peut être vendue séparément au prix de 6 francs. Le prix de la Carte totale est ramené à 60 francs.

Il est à présumer que le tirage sera terminé dans le courant du mois d'octobre. L'Institut cartographique reçoit dès à présent les souscriptions. Les planches ou les cartes seront envoyées aux souserip- teurs, contre remboursement, dès que le tirage sera terminé.

A la suite de la présentation de la Carte au 160 000° par M. le major Stevens, M. Hazer fait les remarques suivantes :

Des géologues ont émis récemment quelques critiques au sujet de l'exactitude des tracés de la Carte au 160 000° en ce qui concerne les régions du Nord des provinces d'Anvers et de Limbourg.

FH ne faut pas perdre de vue tout d’abord que la Carte au 160 000° n’est qu'une reproduction des tracés de celle au 40 000 dont les levés ont été effectués dès l’année 1890 il y à donc près de trente ans et qu’il est tout naturel que les opinions ont pu varier depuis cette époque, à la suite de nouvelles découvertes.

En ce qui concerne la Campine, Mourlon a en partie éclé certaines erreurs de ses feuiiles au 40 000° et l’on a tenu compte de ces rectifications sur la Carte au 160 000.

En examinant la région campinoise de cette Carte on se rend rapi- dement compte de ce que l’on ne doit pas trop s’exagérer la portée des erreurs.

En eflet, la teinte actuelle de la Carte au 160 000€ est celle attribuée au Pliocène supérieur, les tracés des dépôts considérés anciennement comme quaternaires, par Mourlon, ne figurant pas sur la Carte géolo- gique au 40 000k.

Comme actuellement la plupart de ces dépôts quaternaires sont attribués au Pliocène récent, ces dépôts devraient par conséquent porter la teinte du Pliocène supérieur, et il n’y aura rien à changer à

40 2.

la teinte de la Carte; il suffira d’une rectification de certaines limites et une revision de la légende. Quant à la partie orientale extrême de la Campine qui dans la Carte au 160 000: porte la teinte du Pliocène inférieur-Diestien, cette surface correspond très approximativement à celle du Graben signalé en sous-sol par M. Stainier.

Actuellement nous savons encore bien peu de chose sur la consti- tution des terrains supérieurs dans le Graben et nous serions fort _embarrassé d'attribuer un âge exact à ces couches.

Nous considérons que, pour les travaux de géologie générale et pour l’enseignement, cette carte répondra à tous les besoins, même en ce qui concerne la Campine. Elle fait grand honneur à notre Institut ear- tographique national.

Dons et envois reçus :

7029. Schardt, H. Die Injektionsgneisse und die tektonische Bedeutung der Aplitinjektionen. Berne. 1913. Extr. in-8° de 3 pages.

1030. Schardt, H. Sur la tectonique de la colline de Montsalvens près Broc (Gruyère), 2 pages. Sur les cours interglaciaires et préglaciaires de la Sarine dans le canton de Fribourg, T pages. Berne, 1920.

1031. ..… Carte géologique de la Belgique, d’après la Carte géologique originale à l'échelle du 40 000°, dressée par ordre du Gouverne- ment (en 42 feuilles). Bruxelles, 4911-1920. Institut cartogra- phique militaire.

71032. Cohen, W.-D. Reductie van Aromatische Ketonen. Delft, 1915. Vo- lume in-8° de 135 pages et 1 planche.

103. Coster Van Voorhout, A.-W. Condensatie producten van Phenol en Formaldehyde. Delft, 1919. Volume in-8 de 154 pages et 3 planches.

1034. de Groot, C.-J. Radio-Telegraphie in de Tropen. s Gravenhage, 1916. Volume in-8° de 247 pages et 18 figures.

1035. Den Berger, L.-G. Landbouwscheïkundige onderzoekingen omtrent de irrigatie op Java. Delft, 1915. Volume in-8° de 107 pages.

1036. Gisolf, W.-F. Beschrijving van een Microscopisch onderzcek van Gabbro’s en Anfibolieten, Herkomstig van Midden-Celebes. Rotterdam, 1917. Volume in-8° de 141 pages et 6 planches.

1037. Goudriaan, F. Dissociatie-evenwichten in het stelsel metaal-zwavel- zuurstof, bijdrage tot de Theorie der Roostprocessen, Amster- dam, 1916. Volume in-8° de 183 pages.

BULL. SOC. BELGE DE GÉOL., t. XXX 4

ui Rp)

Communications des membres :

Note sur les variations du niveau des eaux dans les puits artésiens de la ville de Renaix.

par F. HALET.

En 1915, nous avons publié un mémoire détaillé sur la constitution géologique du sous-sol de la ville de Renaix et sur les ressources aquifères de ce sous-sol (1).

Nous avons montré dans ce travail que la plupart des puits arté- siens de la ville de Renaix s’alimentent à la nappe d’eau contenue dans les sables landeniens vers la profondeur de 39 à 45 mètres.

Quelques rares puits ont été approfondis et s'alimentent également à la nappe des rabots turoniens.

Décembre 194 14 Fevrier 1916

26 Octobre 1914 30 Janvier 1915 10 AoûÛl 1915

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Fic. 1. Variation du niveau des eaux dans les puits de Renaix.

Nous avons déjà signalé à cette époque et montré par un tableau que le pompage continuel, dans la nappe des sables landeniens, avait pour effet de faire baisser de plus en plus le niveau hydrostatique général des eaux de cette nappe et, dans nos conclusions, nous avons

(:) Les puits artésiens de la ville de Renaix. (Bull. Soc. belge de Géologie, t. XXVII [1913]). Mém., pp. 135-168.

UNE Rue

fait ressortir la situation précaire dans laquelle se trouvait l’industrie de la ville, au point de vue de son alimentation future en eau indus- trielle.

Cet abaissement de la nappe était arrivé à un tel point en 1914 que certaines usines manquaient d’eau le samedi soir, celle-e1 étant descendue sous le niveau d’aspiration des pompes.

Grâce à l’obligeance de notre confrère M. O. Thomaes, industriel à Renaix, nous avons pu obtenir une série de renseignements très précis sur le niveau des eaux des puits de son usine pendant toute une série d’années el notamment pendant toute la durée des années de guerre.

Ces observations datent d’août 1914 à juillet 1920.

Nous avons renseigné sur le diagramme ci-dessus les résultats de toutes ces observations.

Les observations ont été faites sur l’un des puits de l’usine de M. Thomaes; l’orifice de ce puits se trouve vers la cote + 50 et le fond à la cote 9, soit au contact de l'argile vprésienne sur le sable landenien.

Comme on peut le voir par le FopnDne les eaux étaient à la cote 2 le 2 août 1914.

Par suite de l’état de guerre toutes les usines ont cessé le travail au début du mois d'août, et le 18 août les eaux étaient déjà remontées à la cote + 8.45.

Cette ascension du niveau hydrostatique à continué jusqu’au 30 jan- vier 1915, date à laquelle les eaux avaient atteint la cote + 17.25.

En 1915, certaines usines ont repris le travail, et le 40 août l’eau était redescendue à la cote + 14.50.

Vers la fin de 1915, les usines, faute de matières premières, s’arrêlèrent peu à peu, et en février 1916 l’eau était remontée à la cote 16.75.

À parur de cette époque, le niveau des eaux à monté régulièrement pour atteindre, le 3 avril 4919, la cote la plus élevée, soit + 241.40. À partir de cette époque les usines se sont remises en marche; le niveau des eaux s’est mis à descendre très rapidement et atteignait, au

10 juillet de cette année, la cote + 9.

D'après les chiffres indiqués au diagramme, on voit qu'il a fallu environ quinze mois de travail dans les usines pour faire descendre le niveau des eaux de 12"40.

Si la guerre à eu pour effet de faire remonter le niveau des eaux de

Ja nappe qui alimente les puits de la ville de Renaix, c’est-à-dire de

EDEN

reconstituer les réserves, on voit d'autre part que le pompage intensif actuel, par lequel l'épuisement dépasse de beaucoup la venue d’eau, aura rapidement ramené les eaux au niveau de 1914, soit à la cote —2.

Le sommet des sables landeniens étant à la cote 9, il faudra peu de temps pour atteindre ce niveau, et alors le pompage dans le sable mettra rapidement tous les puits hors d'usage. -

Comme nous l’avons déjà signalé dans notre travail de 1913, nous considérons qu'il n’y à aucun moyen de faire augmenter le débit de ces puits. En effet, les sables landeniens sont alimentés par les eaux pluviales recueillies aux affleurements du Landenien, dans la région d’Ath, Tournai; ces affleurements ont peu d’étendue et la nature très fine du sable ne permet qu’une circulation d’eau très lente et, par conséquent, la zone d'influence des puits est assez limitée.

Aussi, 1l ne peut être question d'espérer une augmentation du débit de ces puits; le seul remède consiste à ne plus forer de nouveaux puits dans le périmètre de la ville et à créer le plus tôt possible une distri- bution d’eau industrielle. |

I est temps d’agir si l’on veut éviter la ruine, à brève échéance, de toute l’industrie renaisienne.

Sur la présence de la Craie à Gastuche,

par F. HALET.

L'existence de la craie en sous-sol a été reconnue jusqu'ici en un certain nombre de points de la région Sud-Est du Brabant.

Le gisement de la craie blanche et tendre à Belemnitella mucronata à Grez-Doiceau est connu de longue date.

En 1879, Malaise à signalé une petite exploitation de craie, par puits, près de la bifurcation des chemins de Wavre à Perwez et de Wavre à Namur (1).

En 1902, M. Stainier a montré l’existence de la craie au forage du

(4) Description de gîtes fossilifères dévoniens et d'affleurements du terrain crétacé. Commission de la Carte géologique de la Belgique, 1879. Bruxelles, F. Hayez.

D'Rrr es

puits du petit séminaire de Basse-Wavre, ainsi qu'a Archennes- sur-Dyle (1).

En 1908, le même auteur, dans un très intéressant travail (?) sur la structure géologique du Sud-Est du Brabant, a démontré l'existence de la craie.

Dans les puits creusés à la papeterie et à l'établissement des eaux de Genval;

2 Dans les puits de la papeterie de Basse- Wavre côté de celui du séminaire ;

Le long de la route de Wavre à Gastuche, à mi-chemin entre Wavre et Basse-Wavre;

Dans le puits de la papeterie de La Hulpe.

Vers la fin de 1919 deux puits ont été exécutés par le sondeur, M. Axer fils, à la fabrique d’ouate thermogène, à Gastuche.

Cette usine est située dans la vallée de la Dyle, sur le territoire de la planchette de Hamme-Mille, tout près du confluent du ruisseau Pisselet et de la Dyle, le long et contre la chaussée de Wavre à Louvain, à 760 mètres au Sud-Ouest de la borne kilométrique 5.

Les puits ont été exécutés à environ 20 mètres de distance sur une ligne transversale à la direction de la vallée.

Le creusement de ces puits s’est fait à sec et au diamètre de 050.

Voici la coupe résumée des terrains rencontrés lors du creusement de ces puits, et établie d’après les échantillons déposés au Service géologique par le sondeur :

Puits !.

Nos des ) Profondeurs Épaisseurs échantillons. en mêtres. en mèêtres-

Alm 8 Alluvions argilo-limoneuses. . . . . . (O000à 9.00 9.00

He 9210 Sable quartzeux gris .. . . . . . . 9008104 414

11 à 14 Sable quartzeux et graveleux avec cailloux de silex et phyllades roulés . . . ,. . 140.45à1310 2.65 _Cp3 15 Craie blanche un peu marneuseà . . . . 1340

(1) Sur les Massifs crétacés des environs de Wavre et de Gembloux. (Bu. Soc. BELGE DE GÉOLOGIE, ETC., t. XVI (1902). Proc.-verb., pp. 177-181.)

(?) Matériaux pour la connaissance de la structure géologique du Sud-Est du Brabant. (Buzz. Soc. BELGE DE GÉOLOGIE, ETC., t. XXII (1908). Proc.-verb., pp. 68-88.)

Pt

Puits 2. , Nos des Profondeurs Épaisseurs échantillons. en mètres. en mètres. Alm 7 Alluvions argilo-limoneuses. . ,. . . . (0.00à 8.25 8.95

Alt 8 Sable limoneux un peu tourbeux, brunäâtre . 8.95à 8.80 0.55

9 à 11 Sable grossier graveleux avec gros débris de

phyllades et silex roulés . . . . . . 8.80à 9.90 1.10 12 Craie blanchätre avec zones sableuses, . : 9.90à 41.00 41.10 43 Craie blanche tendre, avec débris de silex roulés. +. 0 ie Lo ns ONMMOD TRE DREUIG (2 14 Craie un peu marneuse, avec cailloux de grès

quartzeux bruxellien et phyllades roulés . 11.60à 11.90 0.30

45 Craie grise avec graviers de quartz roulés et débris de grès quartzeux bruxellien. . . 41.90à13.15 1.95

16 à 20 Craie blanc jaunâtre, devenant blanche et tendre Meuse . + + 13.15à18.00 : 4.85 Cp5ÿ 21 Craie gris blanchâtre à grains plus grossiers. 48.00 à 19.00 1.00

99 à93 Craie blanche, traçante, avec petits éclats de

silex gris. Le 4/00. ON TS NEA 0000 SDMPEMRSU 24 à 25 Craie plus grossière grenue, gris blanchâtre, _sans glauconie . . . . . . . . . 20.302040 040

Nous interprétons les couches traversées par le puits 4 comme suit : Alluvions modernes, 9 mètres; sables et graviers de la basse terrasse, 410; craie sénonienne non percée.

Nous interprétons les couches traversées par le puits 2 comme suit : (1 à 7) Alluvions modernes, 825; (8) alluvions tourbeuses, 055; (9 à 15) sables, graviers et craie remaniée de la basse terrasse, 4°35:; (16 à 25) craie sénonienne, 7"25.

D'après notre interprétation, nous plaçons la craie avec cailloux roulés rencontrée de 9"90 à 13"15 dans le Quaternaire et considérons ces couches comme remaniées à l’époque du creusement de la basse terrasse. On pourrait évidemment objecter que ces cailloux roulés dans la craie sont descendus de plus haut, au cours du fonçage, et que cette craie est en place.

Le mode de forage de ce puits rend cette éventualité peu vraisem- blable.

HÉROS

(\

En effet, le puits a été creusé à sec et au diamètre de 0"50; pour un tel diamètre, le sondeur est obligé, afin d'éviter le calage des tubes, d’enfoncer ceux-ci au fur et à mesure de l’approfondissement du puits, ce qui rend la descente des terrains supérieurs fort peu probable.

D'autre part, en adoptant cette interprétation, le sommet de la craie est à la même profondeur dans les deux puits, ce qui est normal, ces deux puits n’étant distants que de 20 mètres.

En l'absence de fossiles caractéristiques, nous ne pouvons déter- miner l’âge exact de la craie en place; en se basant sur sa nature lithologique il faut la ranger dans l’assise de Nouvelles.

Nous n'avons constaté de glauconie dans aucun des échantillons.

Il est intéressant de signaler que les deux puits de Gastuche se trouvent exactement dans le prolongement de la coupe figurée page 66 du travail de M. Leriche, intitulé : « Excursion dans la vallée de la Dyle et de ses affluents le Pisselet et te Train (1) ».

Dans cette coupe l’auteur fait finir la craie en biseau sous la colline de Centry. Il est plus que probable que le lambeau de Grez-Doiceau se prolonge sous la colline jusqu’à Gastuche et ne forme qu'un même lambeau. |

Une coupe géologique Est-Ouest, passant au Nord de Gastuche, que nous avions établie en vue d'une étude générale sur les ressources hydrologiques du Brabant, semble montrer très clairement que tous les affleurements de craie signalés dans la région du Sud-Est du Brabant font partie d’une formation continue et ne sont pas des lambeaux isolés comme on pourrait le croire.

Seuls de nouveaux sondages, en d’autres points, pourront éclaircir définitivement cette question.

(4) M. LERICHE, Excursion dans la vallée de la Dyle et de ses affluents le Pisselet et le Train. (BULL. SOC. BELGE DE GÉOLOGIE, ETC., t. XXIX (1919). Proc.-verb., pp. 69-68.)

+ 00

2

L'étage de Caradoc dans la vallée de la Sennette, par MAURICE LERICHE.

Le Silurien de la vallée de la Sennette est formé, comme on le sait, par un complexe de schistes, de phyllades et de quartzophyllades, que l’on suit depuis Hasquempont, au Nord, jusqu’en amont de Ronquières, au Sud. Il succède à un ensemble de formations, rapportées au Cam- brien, avec lesquelles il est en concordance de stratification ; il disparaît au sud de Ronquières, recouvert, en discordance, par le Dévonien moyen du synelinal de Namur.

Plusieurs niveaux fossilifères ont été trouvés dans ce complexe, et des représentants de plusieurs des divisions classiques établies dans le Silurien anglais y ont été signalés.

Il y a longtemps que Malaise à reconnu dans les fossiles des « phyl- lades » de Fauquez déjà mentionnés par Dumont des éléments de la « faune seconde » (1) (ordovicienne), et plus spécialement de la faune du Caradoc (2) anglais.

Malaise signala encore, à Fauquez, la présence de Climacograptus scalaris Hisinger (5), espèce qu'il choisit plus tard pour caractériser l’assise de Grand-Manil, assimilée par lui au Elandovery anglais (7).

Enfin, récemment, j'ai fait connaître l’existence, à Ronquières, du niveau à Monograptus Nilssoni, qui, sur les confins du Pays de Galles et du Shropshire, occupe la base de l’étage de Ludlow ().

(1) CG. MALAISE, Sur l'existence en Belgique de nouveaux gîtes [ossilifères à faune silu- rienne. (BULLETINS DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX- ARTS DE BELGIQUE, 2e sér., t. XVIIT, pp. 322-393; 1864.)

C. MALAISE, Description du Terrain silurien du centre de la Belgique. (MÉMOIRES COURONNÉS ET MÉMOIRES DES SAVANTS ÉTRANGERS PUBLIÉS PAR L’ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE, t. XXXVIL pp. 19, 43; 1873.)

(2) GC. MALAISE, Sur le Silurien de Belgique. (GomPTE RENDU DU VIIIe CONGRÈS GÉOLO- GIQUE INTERNATIONAL, p. 964; 1901.)

(5) C. MALAISE, Description du Terrain silurien du centre de la Belgique, p. 19 ; 1873. Dans la suite, Malaise rapporta tous les Climacograptus scalaris du Silurien belge à la variété normalis Lapworth, et les designa sous le nom de C. normalis.

(4) G. MaLaise, Sur les Graptolithes de Belgique. (BULLETINS DE L’ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE, 3e sér., t. XX, p. 447; 1890.) | G) M. LERICHE, Sur la découverte de Graptolithes dans les Quartzophyllades de Ronquières. (BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BELGE DE GÉOLOGIE, DE PALÉONTOLOGIE ET D’HYDROLOGIE, t. XX VI, Procès-verbaux, pp. 134-135; 1912.)

DA OT LE

La roche fossilifère de Fauquez signalée par Dumont, puis par Malaise, est un schiste grossier, quartzeux, montrant de nombreux vides dus à la dissolution des coquilles calcaires; elle tend à passer à une véritable grauwacke. En profondeur, cette roche est d’un noir bleuâtre; en surface, elle prend, par altération, une teinte gris blanchâtre. Cette altération est le plus souvent incomplète, de sorte que la roche est généralement bigarrée. Les fossiles s'y révèlent immédiatement, grâce à l’enduit ferrugineux qui en recouvre lem- preinte externe et le moule interne.

La grauwacke schisteuse de Fauquez est une roche très facile à reconnaître, et Dumont avait déja pu la suivre à travers les vallées du Brabant (vallées de la Senne, du ruisseau de Coereq, de la Sennette, de la Thines. de l'Orneau) (1).

U fi 3 f (1 Ü f7

À Fauquez, la grauwacke s’est montrée fossilifère autour des ruines de l’ancien château (?). et, aujourd'hui, on peut recueillir ses fossiles caractéristiques au PETER RS Siurien nord de la gare de Fauquez, dans récentes. (Caradoc). les tranchées ouvertes pour le Fic. 4. Carte géologique des environs

LR Ce de la gare de Fauquez. Échelle : 1 : 20.000. passage du chemin de fer de ;

Bruxelles à Erquelinnes tn Les limites des terrains sont tracées d’après , Carte géologique de la Belgique au 40 006 vers une petite colline isolée au (feuille 128, par G. Maraise ). milieu de la vallée de la Sennette (fig. 1 [4] ). Au sud de ces points affleurent des schistes noir bleuâtre, pyriti- fères, renfermant des Graptolithes mal conservés, souvent transformés

en gümbélite. Ces schistes forment une bande qui passe à la gare de

(1) C’est cett: roche qui, dans le Brabant, forme en grande partie l'assise de Gem- bloux des légendes proposées par Malaise, après 1900.

(2: Malaise a donné la liste des fossiles recueillis par lui dans des carrières, aujour- d’hui abandonnées, situées au nord et au sud du château. Voir GC. MarAISE, Descrip- ton du Terrain sulurien du centre de la Belgique, pp. 18, 19 ; 1873.

. 6) Les chiffres en caractères gras sont portés sur la earte (fig. 4), ils situent les gisements iossilifères signalés dans cette note.

Fauquez, et dans laquelle est creusée, sur la rive droite de la Sennette, la vallée inférieure du ruisseau de Fauquez. Ils sont bien visibles et particulièrement fossilifères sur le versant septentrional de cette vallée, des deux côtés du chemin en tranchée [2] qui conduit à Ittre. C’est dans ces schistes que Malaise a signalé Climacograptus scalaris, var. nor- malis (1), le fossile caractéristique de son assise de Grand-Manil.

Jusqu'ici, je n'avais pu déterminer, en raison de leur mauvais état de conservation, les Graptolithes que ces schistes m’avaient fournis à diverses reprises (2). Des échantillons relativement bien conservés ont été recueillis au cours d’une excursion récente, faite avec mes élèves. Ces échantillons présentent les plus grandes affinités avec Diplo- graplus (Orthograptus) truncatus Lapworth, espèce caractéristique, en Angleterre, du facies schisteux (Schistes de Hartfell) des couches de Caradoc et de Bala.

Au sud de l’étroite bande que forme, à travers la vallée de la Sennette, l’affleurement des schistes à Diplograptus cf. truncatus, apparaissent des schistes grossiers, dans lesquels Malaise à signalé : « Zethus verrucosus, Orthis sp., Leptæna sericea, Sphæronites stelluli- ferus » (5). Ces derniers schistes constituent, sur la rive droite de la Sennette, un éperon [8], qui à été entamé lors de la mise à grande section du canal de Charleroi à Bruxelles. Dans la coupe, pratiquée à l'extrémité de cet éperon, on peut recueillir :

Calymene incerta, Barrande : Lichas laxatus, M. Coy (4); Orthis bilobata J. de GC. Sowerby (— 0. vespertilio J. de C. Sowerby);

Orthis (Platystrophia) biforata, Sehlotheim ; Leptaena rhomroidalis, Wilekens ;

(1) Voir la note infrapaginale 3 de la page 56.

(2) Dans mon« Lawvret-Guide des excursions géologiques organisées par l’Université de Bruxelles » (1er fascicule, p. 26; 1912) la présence de Climacograptus normalis dans ces schistes est indiquée d'après Malaise.

(5) C. MaLaise, Description du Terrain silurien du centre de la Belgique, p. 19.

La carte géologique (feuille de Braine-le-Comte-Feluy, 198 de la Carte au 40 0006), dressée par Malaise, indique ces schistes désignés sous la notation SIb comme formant un lambeau, limité au nord par les schistes à « Climacograptus scalaris » (SI2a), au sud par les schistes du Silurien‘supérieur (S19b). Il y a dans ce tracé une erreur manifeste. Pour le rendre vraisemblable, il faut admettre que ce lambeau est entouré de failles de toutes parts et qu'il forme un véritable horst. L'observation sur le terrain écarte immédiatement une pareille interprétation.

(*) La glabelle de l’espèce du Silurien beige ressemble beaucoup à celle, provenant du Silurien de Gothland, que Lindstrôm a décrite sous le nom de Lichas marginatus. [G. LiNpsrRôM, Fôrteckning p& Gotlands Siluriska Crustacéer. (ÜFVERSIGT AF KONGL, VETENSKAPS-AKADEMIENS FÜRHANDLINGAR, 1885, 6, p. 58, pl. XIV, fig. 8, 9.)]

29

c’est-à-dire les fossiles caractéristiques de la grauwacke de Fauquez.

La grauwacke schisteuse de Fauquez apparaît donc au nord et au sud des schistes à Diplograptus cf. truncatus.

Cette disposition peut être due à un pli (1), mais elle s'explique plus facilement et avec bien plus de vraisemblance par une simple apparition du facies schisteux à Graptolithes au milieu de la formation néritique, à Brachiopodes et à Trilobites, que constitue la grauwacke schisteuse de Fauquez.

Les observations qui précèdent montrent que l’étage de Llandovery, dont Malaise avait cru reconnaître un représentant dans les schistes à Diplograptus cf. truncatus, est encore à trouver dans la vallée de la Sennette. Mais elles révèlent l'existence, en Belgique, d’un facies schisteux, à Graptolithes, de l’étage de Caradoc. Ce facies, qui est représenté, en Écosse, par les Schistes de Hartfell, s’est essayé, dans la vallée de la Sennette, au milieu du Caradoc.

Observations sur la constitution géologique des collines belges des environs de Bailleul et d’Ypres,

par MAURICE LERICHE.

Les collines de la Flandre occidentale comprises entre la frontière française et Ypres font suite aux collines de Cassel et des environs de Bailleul, dont j'ai entrepris l'étude (?) pour la revision de la feuille de Saint-Omer (5).

(4) La stratification est rarement discernable dans les schistes siluriens de la vallée de la Sennette; elle est presque toujours effacée par la schisiosité ou par des diaclases.

@) M. LericHE, Contribution à l'étude des Poissons fossiles du Nord de la France et des régions voisines (THÈSE DE DOCTORAT €t MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU Norp, t. V), pp. 302-311, pl. A et B; 1906.

M. LERICHE, Feuille de Saint-Omer. TI. Collines de Cassel. (BULLETIN DES SERVICES DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE LA FRANCE ET DES TOPOGRAPHIES SOUTERRAINES, t. XVI, pp. 3-7 ; 4908.)

M. LERICHE, Feuille de Saint-Omer. Il. Collines des environs de Barlleut. (IDEM t. XIX, pp. 1-6; 1909.)

(5) Feutlle 4 de la Curte géologique détaillée de la France \au 80 000e), 2e édiuion, 1914. |

NE 2

La plupart de ces collines étaient, avant la guerre, recouvertes d’une épaisse végétation, qui en cachait souvent les assises. Théâtres des batailles qui se sont livrées autour d’Ypres, au printemps de 1918, elles sont actuellement criblées de trous d’obus, percées d’abris, sillonnées de tranchées, et, aujourd’hui, des sablières s’y ouvrent, pour la reconstruction des villages détruits. Ces collines offrent donc maintenant de nombreux affleurements, qui permettent de se faire une idée plus exacte de leur constitution. |

L'argile yprésienne l’Argile des Flandres sert de soubasse- ment à toutes ces collines. Elle est surmontée au mont Kemmel, d’une mince assise de sable fin, glauconifère, sans fossiles, qui, par ses caractères minéralogiques, rappelle les Sables de Mons-en-Pévèle.

Sur l'argile yprésienne ou sur le sable fin qu’elle supporte, repose une masse puissante de sables glauconifères, analogues à ceux du Panisélien de Dumont; ils forment la plus grande partie des collines. Entre les deux formations, aucun indice ne révèle l'existence d’une lacune dans la sédimentation, et, en l’absence de fossiles, dans la parte inférieure des sables glauconifères, il est impossible de tracer une limite précise entre l’Yprésien et le Panisélien.

Dans le levé de la Carte géologique, la seule limite qui puisse être figurée est celle de l’Argile des Flandres et des sables glauconifères. Sur la feuille de Saint-Omer, j'ai, provisoirement, fait correspondre celte limite avec celle de l’Yprésien et du Panisélien.

La véritable limite entre l’Yprésien et le Panisélien devra probable- ment être placée plus haut. La limite adoptée sur la feuille de Saint-Omer est done, pour l’Yprésien, une limite minimum; elle se maintient vers la cote 75, dans les collines de Cassel et des environs de Bailleul.

C’est à une cote située beaucoup plus bas que la Carte géologique de la Belgique, dans la région des collines de Bailleul (‘), fait passer la limite entre l’Yprésien et le Panisélien. Elle l'indique, au nord-est de Kemmel, comme passant vers la cote 55. Or, dans cette direction, à « la Laiterie », sur la route de Neuve-Église à Ypres, un vaste entonnoir, situé à la cote 45, est tout entier creusé dans l’Argile des Flandres.

Au sud-ouest du mont Kemmel, la remise en état des chemins de

* (f) Feuille 95 (Neuve-Église-Messines), par A. RurTorT, 1900.

BL CARS

Dranoutre et de Neuve-Église permet de suivre l'argile yprésienne jusqu’à la cote 70.

Enfin, tout autour des collines situées entre Bailleul et Ypres, on observe, vers la cote 75, une ligne de mares et de fontaines, qui marque l’affleurement de la nappe aquifère déterminée, par l'argile yprésienne, à la base des sables glauconifères.

Ces observations s'accordent done avec celles que l’on peut faire dans les collines voisines de la Flandre française, et ainsi disparaît, près de la frontière, le chevauchement que l’on constate dans les tracés des cartes géologiques française et belge.

Dans les collines belges des environs de Bailleul et d’Ypres, le Panisélien est constitué, comme dans toute la Flandre, par des sables glauconifères, souvent argileux, dans lesquels sont intercalés de petits lits d'argile grise, parfois glauconifère. Les sables de la partie moyenne sont généralement quartzeux et présentent, à divers niveaux, une stratification entrecroisée.

On connaît les raisons qui m'ont fait considérer le Panisélien de Dumont et le Bruxellien comme deux facies d’une même formation (').

À Cassel, les deux facies sont superposés : les sables blancs, bruxel- liens, reposent sur les sables glauconieux, paniséliens. Mais, lorsqu'on suit les collines flamandes de l'Ouest à l'Est, de Cassel au mont Kemmel, on voit le facies bruxellien se réduire de plus en plus au profit du facies panisélien, qui finit par constituer, à lui seul, la formation entière. Au mont des Cats, le Bruxellien, quoique beaucoup moins épais qu'à Cassel, est encore bien différencié. Au mont Noir, il n’est plus représenté que par une très mince bande de sables blanchâtres, à la partie supérieure du Panisélien. Au mont Vidaigne, au mont Rouge, au mont Kemmel, 1l semble avoir complètement disparu. Mais on en retrouve des traces au mont Aiïgu, au sommet du Panisélien.

Dans cette dernière colline, le facies bruxellien s'était déjà essayé plus bas, au cœur même du Panisélien. Sur le versant septentrional

(2) M. LERICHE, L'Éocène des Bassins parisien et belge. [Livret-Guide de la Réunion extraordinaire de la Société géologique de France à Laon, Reims, Mons, Bruxelles, Anvers (27 août-6 septembre 1919), p. 29. —- Compte rendu de la Réunion extraordi- naire de la Société géologique de France à Laon, Reims, Mons, Bruxelles, Anvers, du 27 août au 6 septembre 1912. (BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE, 4e sér.,t. XII, 1919, pp. 712-713 ; 1915).]

Fr Gore

de la colline, au nord de la route de Bailleul à Ypres, de petites sablières sont ouvertes dans les sables quarizeux, à stratification entrecroisée, du Panisélien moyen. On y voit fréquemment ces sables devenir blancs, par suite de la diminution de la glauconie, et pré- senter l’aspect caractéristique des sables blancs, quartzeux, du Bruxel-

lien du Brabant.

Le Ledien n’est plus guère représenté dans les collines des environs de Bailleul et d’Ypres; il y a été en grande parte détruit avant le dépôt des premiers sédiments bartoniens. Le mont Aigu paraît être la seule colline une partie importante de cet étage ait échappé à l’éro- sion. Le chemin creux, actuellement transformé en tranchée, dans lequel Ortlieb et Chellonneix (1), puis M. Rutot (2?) ont relevé la coupe qu'ils ont publiée, montre les sables à Nummulites variolarius débutant, comme à Cassel, par un gravier de base, qui renferme des Nummulites lævigatus roulés et des blocs, plus ou moins arrondis et couverts de perforations de lithophages, d’un grès calcarifère à Cardium porulosum Sol.

Le Bartonien existe dans presque toutes les collines: au mont Rouge, au mont Aigu, au mont Kemmel. Il est essentiellement constitué par des argiles, glauconifères à la base. Le facies des Sables de Wemmel qui occupe, dans le Brabant, la base de l’étage, n'apparaît nulle part dans les collines belges des environs de Bailleul et d’Ypres.

Les argiles bartoniennes sont peu épaisses et mal caractérisées au mont Rouge; elles sont mieux différenciées au mont Aigu; elles pré- sentent un plus grand développement au mont Kemmel (5). Dans cette. dernière colline, elles occupent la base d’un escarpement formé par

(4) ORTLIEB et CHELLONNEIX, Étude géologique des Collines tertiaires du département du Nord comparées avec celles de la Belgique. (MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES, DE L'AGRICULTURE ET DES ARTS DE LILLE, 3e sér., vol. VIIL, 1870, pp. 262-263; 1871.) (Extrait, pp. 154, 159.)

@) A. Ruror, Résultats de nouvelles recherches dans l'Éocène supérieur de la Belgique. I. Note sur la constitution des collines tertiaires de la Flandre franco- belge (ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, t. XVII, 1889, Bulletin des séances, p. CLXxv.)

(5) La Carte géologique (Feuille de Neuve-Église-Messines) n'indique pas d’afleure- ment des argiles bartoniennes au mont Kemmel proprement dit. Par contre, elle signale leur présence au mont Berg, colline située au sud-ouest du mont Kemmel, elles sont très fortement réduites.

OS

les sables pliocènes ; leur présence se révèle à chaque pas, soit par de petites sources qui s’échappent de la nappe aquifère qu’elles détermi- nent à la base de ces sables, soit, lorsqu'elles ont glissé sur les pentes, par de petites fondrières les jones eroissent à profusion.

Les sables ferrugineux pliocènes couronnent toutes les collines. A leur base, M. Rutot (1) a signalé depuis longtemps, au mont Rouge, des: sables glauconitlères, qui appartiennent vraisemblablement au Diestien. Mais la grande masse des sables présente les traces d’un rema- niement, par les eaux courantes, qui date vraisemblablement de la fin du Pliocène. Elle apparaît ainsi comme un facies continental de l’Amstélien.

La Bande silurienne du Condroz et la Faille du Midi,

par X. STAINIER.

[l n’est aucun trait de la structure de la Belgique primaire qui ait plus d'importance et qui soulève plus de problèmes que ceux qui font l’objet de cette note. Aussi ce ne sera qu’à la suite de nombreuses élapes que nos connaissances à leur sujet acquerront un caractère de plus en plus voisin de la réalité. L'historique ancien de la question est trop connu pour qu'il y ait lieu d’y revenir. M, de Dorlodot, résumant l’état de nos connaissances, avait, en 1895, émis l’idéeque, contrairement à l'opinion de Gosselet, la faille du Midi, sur la plus grande parüe de la bande du Condroz, cesse d'exister et ne vient donc pas en contact avec la faille similaire du pays de Liége, la faille eifelienne. Après avoir été admise sans conteste pendant longtemps, l'hypothèse de M. de Dorlodot fut combattue à diverses reprises par M. Fourmarier, qui admettait que ces deux failles n’en font qu’une seule se continuant le long du Silurien du Condroz, elles auraient présenté leur refoulement maximum. Mais les arguments qu’il présentait à l’appui de cetie idée étaient si peu décisifs que la question resta indé-

(1) A. RuTor, loc. cit. (ANN. SOC. ROY. MALACOLOG. DE BELGIQUE, t. XVII, Bulletin des séances, pp. CLXXIV-CLXXV.)

cise jusqu’au jour M. Lassine découvrit la présence d’un lambeau de Gedinnien pincé en plein Silurien du Condroz. Cette découverte a donné un appui sérieux à l’idée que le Silurien du Condroz est parcouru par des failles extrêmement importantes établissant la connexion entre les accidents tectoniques du pays de Liége et ceux du Hainaut.

Nous allons exposer les renseignements que nous possédons sur cette question si importante et que nous ont surtout fournis les récentes explorations des charbonnages du bassin du Hainaut. De plus nous avons profité de notre séjour forcé en' Angleterre pour étudier plus attentivement la structure de certaines régions de ce pays, dont la res- semblance avec la région qui nous occupe est connue depuis longtemps.

Nous avons cru, en effet, que cette étude pouvait jeter un jour nou- veau dans ce problème si compliqué chez nous, car la tectonique an- glaise, généralement moins compliquée et d’une étude plus accessible, est souvent plus facile à démêler que la nôtre et peut nous servir de point de comparaison. Comme nous le verrons, mon espoir à cet égard n’a pas été trompé. Je vais, en effet, montrer quelle est la structure du Somersetshire, afin d’y trouver un fil conducteur qui nous guidera dans l’étude du Silurien du Condroz. |

Depuis longtemps on a signalé l’analogie complète qu'il y a entre. le bord sud du bassin de Bristol et le bord sud du bassin de Namur, analogie indiquée par la présence de failles plates, de dressants ren- versés plissés en zigzag et de lambeaux de poussée tels que ceux de Vobster et de Luckington. La chaîne des Mendips joue là-bas le rôle exact de la crête du Condroz. C’est un ride allongé et étroit formé de terrains antéhouillers à structure anticlinale parfaite et dont la ressem- . blance avec notre crête du Condroz à été accentuée récemment par la rencontre du Silurien avec tufs érupuüfs fossilifères. Le Dévonien y pré- sente le type de l’old red sandstone et, vu son peu d'épaisseur et son facies, ne comprend très probablement que de l’Upper old red. Le Dévonien inférieur y fait donc défaut comme chez nous. Au sud des Mendips tout le monde admet l’existence d’un bassin houiller dont on voit les indices sur le flanc sud de l’anticlinal, mais les recherches n’ont pas abouti, vu la grande épaisseur des terrains mésozoïques recouvrants. Du bord sud de ce bassin on ne connaît, à cause des morts-terrains, que l’affleurement de caleaire carbonifère de Cannington Park, qui, comme le calcaire des Mendips et de Bristol, est du Lype clas- sique du Mountain limestone et du type belge. Tout contre cet affleu-

ÉURR UE

rement et au Sud commence la bordure nord du grand synelinal du Devonshire, caractérisé par la présence du Dévonien inférieur moyen et supérieur à facies rhénan et du carbonifère dinantien et westphalien à facies du Culm. La structure dont nous venons d’esquisser les traits généraux présente pour les géologues anglais deux énigmes : l’une est constituée par la présence de lambeaux de poussée qui, même pour ceux qui, comme M. Mac Murtrie, ont parfaitement reconnu la véritable nature de ces lambeaux, ont néanmoins une origine peu explicable; l’autre, que les Anglais appellent le Devon problem, consiste dans la différence entre les facies du Calcaire carbonifère et du Dévonien des Mendips et de Canington Park d’un côté et du synelinal du Devon de l’autre, alors que la distance entre les deux est insignifiante et que rien dans la structure géologique ne semble justifier pareilles diffé- rences.

Comme je vais le montrer, on peut, en s'appuyant sur Îles faits connus en Belgique, expliquer aisément ces deux énigmes : Une coupe N.-S. à travers l’extrémité Est, la plus bouleversée des Mendips,

Quanntock Pots ai Le Mendips

Ganning ton RU Bates 4,4 RARE) ;

4. Houiller. 4, Devonien inférieur. 93, Calcaire carbonifère. 5. Silurien. 3. Dévonien moyen et supérieur. 6. Mesozoïque.

montre la discordance d’allures entre les strates du houiller renversées et inclinant au Sud et celles de l’anticlinal inclinant fortement au Nord. Il n’y a pas de doute pour moi qu'il n’y ait une faille de re- foulement comparable à la faille d'Ormont et suivant le plan de laquelle lanticlinal des Mendips a été poussé au-dessus des couches renversées du bord sud du bassin de Bristol. Cette faille est accompagnée, comme chez nous, de failles secondaires qui, comme les failles de Chamborgniau et de la Tombe, ont produit les lambeaux de poussée de Vobster, etc. BULL. SOC. BELGE DE GÉOL., t. XXX. 5)

66 —.

20 Quant au Devon problem, sa solution est si simple que je m'étonne qu'on n’y ait pas encore songé. La situation du Caleaire de Canington Park, à quelques mètres du bord nord du synclinal du Devon, prouve à l'évidence qu'une faille importante les sépare, et cette faille ce ne peut être qu'une grande faille de chevauchement du type de la faille du Midi et qui a refoulé tout le Devon sur le bassin du Sud des Mendips. Si donc ces roches du Devon ne sont actuellement qu’à une faible distance des facies de Canington Park et des Mendips, cela est à cette faille qui a superposé et rapproché des strates primitivement séparées par des distances peut-être considérables. De plus le chevauchement a caché l’anticlinal important, silurien probablement, qui formait jadis la bar- rière naturelle entre les bassins de Canington et des Mendips d’un côté et du Devon de l’autre, barrière qui explique leurs différences. Nous avons représenté sur le schéma ci-dessus la structure de ja région, telle que nous la concevons. L’allure du Calcaire de Canington étant inconnue, nous l'avons représenté en dressant renversé, par hypothèse.

En prenant comme point de comparaison la structure du Somer- setshire et en tenant compte des faits nouveaux, nous allons maïinte- nant exposer comment on peut concevoir le rôle de la faille du Midi et de la bande du Condroz. Par suite des difficultés d'impression nous serons forcé d’être très concis et, faute de place et de planches, de nous contenter souvent d'affirmer sans pouvoir développer nos preuves dont l'exposé est remis à des temps meilleurs. Nous exposerons nos idées sous forme de propositions successives.

Dans nos contrées le plissement calédonien, auquel est due la crête du Condroz, est de l’âge du Ludlow supérieur. Quel que soit l’âge du poudingue d’Ombret, il ne peut être que légèrement plus jeune que le Ludlow supérieur. Par conséquent, quand on voit ce poudingue reposer en discordance sur le Ludlow inférieur, comme cela se voit parfois dans la crête, on ne peut pas supposer qu'il s’agit d’une discordance originelle. En effet, dans cette supposition, trouverait- on le temps nécessaire pour l’émersion, l'érosion et l'immersion que nécessilerait pareille discordance ?

En réalité, il y a donc une diséordance apparente due en fait à une faille de refoulement. Cette considération théorique nous indique déjà, à priori, qu’il doit y avoir des failles dans la crête silurienne.

Les rides du plissement calédonien ont une direction N.-E. à S.-0. Mais, comme nous l’avons montré précédemment (Trans. of the Inst. of. min. eng., v. LE, p. 147), la direction d’un plissement peut

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être modifiée par un plissement subséquent et ce rebroussement s'accompagne de nombreuses failles. Donc à priori, les parties de la crête dont la direction s’écarte le plus de la direction primitive du ride sont celles qui présenteront le plus de dislocations.

Mais ce n’est pas seulement par des considérations théoriques que l’on peut prouver l'existence de failles dans la crête. La présence du lambeau gedinnien découvert par M. Lassine au bois de Presles, au beau milieu du Silurien, et montrant une direction presque transver- sale à celle de la bande silurienne, prouve qu'il y à des branches de la faille du Midi, entre lesquelles ce lambeau est pmcé. Ce fait n’est pas isolé, comme nous allons le montrer.

On sait combien la connaissance du bassin houiller du Hainaut doit à l’esprit d'initiative du charbonnage d'Ormont. C’est en effet à lui que nous devons nos premiers renseignements et les plus complets sur cette faille si importante, la faille d'Ormont qui fui doit son nom. Non content de cela, dès le début des recherches sur le bord Sud du bassin, il à entrepris un sondage très intéressant à Chamborgniau, puis, plus tard, un grand bouveau Sud au delà de sa Himite et qui jette un grand jour sur cette région du bassin. Mais il a encore voulu faire plus et il a pratiqué hardiment un sondage au Sud de fa crête silurienne, dans le bois des Malagnes, sondage qui, par les résultats qu'il à obtenus, en fair un des plus intéressants de tous ceux entrepris sur le bord Sud du bassin. On en peut juger d’après la coupe suivante résumée :

Haunusien (ael900-600.) 15, 2 4 LL 0-268,89 Gedinnien. Même allure. (Assise Gbd.). . . . . . 268,89-411,55 Faille du Midi. (1re branche.) Silurien. Très plissé et dérangé. D’après les graptolithes

déterminés par Miss G. Elles, 1l appartiendrait à l’Are-

nigSupérieur - Le . RER ATEN Es, PERS 411,59-522,10 Faille du Midi. (2e che Gedinnien. (Assise Gbd. Incl. 300 à 10°.) . . . . . 922,10-545,00

Faille du Midi. (3° branche.) Tournaisien. Calcaires à crinoïdes. Un polypier que j'ai soumis à l'abbé Salée indiquerait un âge irasnien, ce qui me paraît peu conciliable avec les caractères litho- luiques (noel varie dé2002 500.) 1 Pen 045,00-597,23 Faille. Viséen. (V2a.) Très disloqué. Cavités béantes ou remplies de roches curieuses, dont je parlerai plus tard. (Inel. DOP--Af0:) Sn 1e. : SR AN RE Ne SE 997,93-722,00 Viséen. (Viby.) Dolomies. ru 200-900) AIDE FA, 729,00-821,95

La coupe de ce sondage jette un jour singulier sur la structure de la bande silurienne en profondeur. Il n’est situé qu’à 540 mètres au Sud du contact du Silurien avec le poudingue d’Ombret, mais quel change- ment dans l'intervalle! En profondeur, le poudingue et une partie du Gedinnien ont disparu. Le Silurien supérieur (S/2b), qui forme l’entièreté de la bande, en affleurement, est réduit à une lame d’un peu plus de 100 mètres d’Arenig, qui doit donc être séparée du Silurien de la sur- face par une quatrième branche de la faille du Midi. Le lambeau gedin- nien n'arrive pas à la surface et est done complètement enveloppé par de la faille du Midi. On voit donc combien est trompeur l'aspect régulier la bande silurienne en affleurement, l’on croirait voir le Gedinnien reposer en discordance normale sur le Silurien supérieur (Ludlow inf.). Tenant compte de ces faits, de la découverte de M. Lassine, des con- tacts anormaux reconnus encore plus à lEst par M. Fourmarier, je suis convaincu qu’une revision soignée de la bande silurienne montrera que, tout du long, elle constitue une longue zone failleuse, produit de l’eftilochement extrême. de la faille du Midi. Je suis convaincu que les failles de la région de Maulenne (Malonne) ne sont qu’une des mani- festations du passage de la faille du Midi, comme aussi la faille que j'ai reconnue à Sart-Bernard au bord sud de la bande silurienne. Il nous paraît aussi impossible de tracer une coupe transversale du Silurien à la gare de Huy-Tilleul sans y faire figurer une faille. Enfin, la coupe que nous avons donnée du sondage de Colonster montre que dans cette région la faille du Midi s’est aussi effilochée en plusieurs branches, et, fait important, un lambeau de Silurien pincé dans ces branches montre bien qu’une partie de la crête actuelle du Condroz peut être d'origine méridionale et entraînée par la faille du Midi et ses annexes.

Il n’est nullement certain, non plus, que le contact du bord nord de la bande silurienne avec le Dévonien moyen se fasse toujours norma- lement. Le sondage de Vitrival a montré que si aux affleurements de Claminforge ce contact paraît être normal, en profondeur il n’en est pas de même, car il se faisait par faille avec interposition d’une brèche schisteuse. La ressemblance de cette brèche avec le facies schis- teux du poudingue de Naninne signalé par M. de Dorlodot, à Malonne, . me fait croire que aussi le contact pourrait se faire par faille. En 1891, j'ai d’ailleurs décrit le contact par faille du Silurien et du pou- . dingue de Naninne, à Dave et à Strud. Il pourrait en être de même aux endroits sur le bord nord de la bande silurienne, j’ai représenté, à l’est de la Meuse, le contact du Silurien avec le Dévonien moyen avec

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des lacunes que, faute de renseignements, J’ai considérées comme dues à des transgressions.

La conclusion de tout cela c’est que la crête du Condroz se montre comme une longue zone profondément déchiquetée par des failles de refoulement qui établissent un trait d'union entre la faille du Midi et la faille eifelienne.

Du moment la faille du Midi s'étend pour se réunir à la faille eifelienne, on doit admettre que c’est le long de la crête du Condroz qu’elle s’avance le plus au Nord et qu’elle à son transport maximum. II s'ensuit logiquement que l’on ne peut plus, à la suite de Gosselet, considérer la crête comme formant la limite des bassins de Namur et de Dinant. Ce rôle incombe à la Grande faille formée par l’ensemble des failles du Midi et eifelienne. Quant au rôle de la crête silurienne, il descend à celui d’un simple pli longitudinal secondaire divisant le bassin de Namur en deux sous-bassins, Fun au Nord, l’ancien bassin de Namur, l’autre au Sud, le bassin de Herve. Par comparaison avec Île Somersetshire, l’un correspondrait au bassin au Nord, le second avec le bassin au sud des Mendips. Par sa régularité et sa nature elassique- ment anliclinale, la chaîne des Mendips, de longueur à peu près égale à la crête du Condroz, montre bien aisément qu’elle n’est, elle non plus, qu'un ride longitudinal au milieu d’un grand synclinal et s’ennoyant tant à l'Est qu’à l'Ouest. C’est ce que fait aussi la bande du Condroz. II n’y à aucune connexion originelle entre la Grande faille et la crête du Condroz,-comme nous venons de le voir, car c’est uniquement du fait -du refoulement qu’elles sont venues en contact. Il n’y à donc aucune raison pour rechercher le prolongement souterrain de la crête vers l'Est et vers l’Ouest suivant le tracé de la faille. En 1894, nous avions déjà montré qu'à partir d'Engihoul, alors que la faille se dirige à l'Est-Nord- Est, l’antichinal silurien se dirige au Nord-Est. Cet anticlinal s’ennoye rapidement vers l'Est entre les failles d’Yvoz et de Seraing, mais je pense qu'après un remplacement momentané par un synclhinal, 1l réapparaît bientôt sous forme de ce grand anticlinal qui, sous les noms d’antichinal de Cointe ou de la Chartreuse, joue un si grand rôle en séparant le bassin de Liége de celui de Herve. Dans l’extrémité ouest si compliquée de la crête, il serait difficile de dire se trouve l’anti- clinal terminal. On peut cependant se hasarder, sous toutes réserves, à considérer comme tel l’anticlinal de Bouffioulx, avec M. de Dorlodot. L'étalement et le repli du poudingue de Naninne, à la ferme Golias (Presles), seraient les premiers indices de cette allure anticlinale qui

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se poursuivrait vers l’Ouest par l’anticlinal de Bouffioulx, qui s’enfonce et disparaît sous le lambeau de Loverval. Que devient cet anticlinal vers l'Ouest? Ce que l'on en voit entre Presles et Loverval montre un rapide ennoyage vers l'Ouest. Il est probable que cet anticlinal se replie fortement vers le Sud-Ouest, vers le fond de l’anse de Jamioulx. Ce qui se passe est assez peu connu pour que le tracé de l’anticlinal au- dessus de la faille d'Ormont soit très hypothétique. Les récentestdécou- vertes, sur le bord sud du bassin du Hainaut, ont montré le rôle consi- dérable que joue dans cette région, et surtout dans le Borinage, un antichnal que j’ai considéré comme le prolongement de l’antielinal du Carabinier. En présence de l'importance et de la continuité de cet antclinal, je serais assez porté à le considérer, maintenant, comme le prolongement, après une éclipse momentanée, de l’antielinal silurien du Condroz. Nous ne saurons que plus tard la vérité à ce sujet.

L’analogie entre la crête du Condroz et la crête des Mendips est encore soulignée par le fait que tous deux sont des anticlinaux complexes. Les Mendips, en effet, se composent de quatre voûtes qui se relaient en escalier vers le Nord-Ouest. La crête du Condroz, elle, ne montre que deux voûtes : celle de Puagne et celle de Statte, qui se relaïient en escalier vers le Nord-Est. La différence d'orientation est due à ce que l’une se trouve sur la courbe ouest et l’autre sur la courbe est de l’are varisque.

6 L'endroit se trouve le véritable bord sud du grand synelinal de Sambre-et-Meuse nous est encore complètement inconnu. Dans le Hainaut. nous n’avons même pas encore l'indice d’un relèvement des couches houillères pouvant indiquer l'approche du bord sud du synclinal. Dans le bassin de Liége, il serait bien difficile de prouver que le relèvement du Calcaire carbonifère constaté par le sondage de Juslenville correspond au dernier relèvement du bord du synelinal.

D'après ce qui précède, il résulte que, comme la dit M. Fourmarier, le synclinal de Sambre-et-Meuse doit s'étendre, vers le Sud, jusqu’à une grande distance au midi de la crête du Condroz.

Les régions situées à l’est et à l’ouest de la crête du Condroz nous ont fourni, en ces derniers temps, des notions importantes sur leur extension et leur structure géologique, mais nous sommes encore dans lignorance de ce qui se passe, en arrière de la crête, sous le plan de la faille du Midi. Diverses hypothèses peuvent être émises. Nous allons les examiner en montrant quel est, dans l’état de nos connaissances, leur degré de probabilité :

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4) Les bassins comprenant, surtout dans le Hainaut, du houiller productif, reconnu par sondages, s’étendraient au sud de la crête du Condroz, mettons, par exemple, de Merbes-Sainte-Marie à Pepinster. Au point de vue industriel ce serait évidemment l'hypothèse la plus favorable.

B) Mais on peut aussi supposer que l'allure anticlinale transversale OUEE par le relèvement de la crête du Condroz se poursuivrait jus- qu'à l'extrême bord sud du grand synelinal, et dans ce cas aucun espoir n’existerait de trouver du houiller au Sud de la crête.

C) Entre ces deux hypothèses extrêmes, il y a place pour des solu- tions intermédiaires, nombreuses et variées. On pourrait, par exemple, avoir le long et au Sud de la bande silurienne une dépression synelinale capable de contenir du houiller, suivie de relèvements de terrains plus anciens, Ou, au contraire, le synelinal se trouverait près du bord sud.

Avec les éléments dont nous disposons, l’une ou Pautre de ces solu- tions intermédiaires nous parait la plus probable. Voici pourquoi :

Tout d’abord le fait que l’on a reconnu, au Sud, de grandes extensions du houiller, tant à l’est qu’à l’ouest de lhinterland de la crête du Condroz, ne prouve nullement que cet hinterland renferme un bassin houiller étendu, car cet hinterland peut très bien être occupé par uu relèvement de terrains antéhouiliers tout en faisant partie du grand synclinal. Je prends un exemple concret : Si la faille du Midi s’avançait jusqu’à la Meuse entre Ben-Ahin et Flémalle, cachant le substratum, celui qui considérerait ce substratum comme occupé par un bassin houiller, parce qu'il fait partie du synelinal de Namur et parce qu’à l'Ouest dans la concession de Gives et à l'Est dans Ja . concession d’Yvoz les extrémités de ce substratum sont occupées par des bassins houillers, celui-là commettrait une grave erreur. De même il se peut fort bien que les bassins connus aux deux extrémités de l’hinterland de la bande silurienne voient leur fond se relever rapidement au voisi- nage de cet hinterland, amenant sous le plan de faille des terrains antéhouillers. Le bord ouest de l’un et le bord est de lautre dessi-

neraient dans ce cas des lignes festonnées à direction générale plus ou moins perpéndiculaire à la bande silurienne. L’extension du houiller à l’est et à l’ouest de la crête ne prouverait done pas, dans ce cas, l'importance du rejet et Île Pas see de la faille du Midi, comme le croyait M. Fourmarter.

Il est malheureusement probable que c’est cette allure qui est réa- lisée sous la faille du Midi au Sud de la crête du Condroz. Dans le

72 Hainaut, les faits connus pointent dans cette direction, quoique non encore décisifs. La ecupe des sondages pratiqués aux bords sud et est de l’anse de Jamioulx montre manifestement la trace d’un de ces festons limitant un bassin à ennoyage se relevant rapidément vers l'Est, Quant au bassin de Herve, la chose est encore plus claire. Le premier bassin qui apparaît au voisinage de la Grande faille, celui de Ramioulle- Seraing, a un ennoyage se relevant fortement vers l'Ouest, au point de ramener au Jour même le Couvinien. À partir d'Angleur on voit tout le houiller, qui se développe dans les concessions de Basse-Ransy, des Steppes et de la Rochette, dessiner des bassins successifs dont l’ennoyage se relève fortement à l'Ouest (voir la carte de M. Ledouble). La coupe du sondage de Streupas confirme ce relèvement rapide, qui ne tarde- rait pas, un peu à l’Ouest, à amener sous Îa faille des terrains antéhouillers.

Mais le sondage du charbonnage d’Ormont à fourni des renseigne- ments très intéressants, car c'est le seul qui ait été foré en arrière de la bande silurienne du Condroz.

Un certain nombre d’autres sondages avaient déjà montré que les espérances qu'avait fait concevoir jadis l'allure assez plate de la faille d'Ormont, près de la surface, ne se réalisaient malheureusement pas en profondeur. On sait aussi que c’est malheureusement le cas pour toutes nos failles de refoulement que des géologues emballés avaient, sur la foi de quelques données, complaisamment aplaties et même relevées vers le Sud. Ce qu'il y à de certain, c’est que l'allure de toutes ces failles est extrêmement capricieuse et varie fortement même en des points très rapprochés. Voyons ce qu’il en est de la faille d'Ormont. Les travaux de M. de Dorlodot avaient montré, au début, que la faille d’Ormont est, aux affleurements, parfois très plate, et c’est d’après cela qu'il avait naturellement tracé la partie hypothétique de ses coupes. Mais les travaux du charbonnage d’Ormont ont montré par après, en s'étendant sous la faille, que celle-ci devenait beaucoup plus inclinée. En effet, on voit les couches exploitées rester complètement parallèles à l’allure de la faille, dans les dressants, au moins jusqu’au niveau de 950 mètres, alors que les plateurs ont la direction générale Est-Ouest du bassin. Or, ces dressants ont été redressés évidemment par la poussée du massif d’Ormont. De plus, à l’ouest du puits de Carnelle et surtout dans la méridienne du puits Saint-Xavier, les ennoyages des crochons de ces dressants prennent une pente vers l'Ouest qui finit par atteindre 22. C’est une preuve que le plan de la faille descend d'une

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façon parallèle dans cette direction. Il n’est donc pas étonnant que le sondage de Presles (Oignies-Aiseau) ait trouvé une épaisseur de 455 mètres pour le massif d'Ormont, et les sondages de Chamborgniau (Boubier) et Chamborgniau (Ormont) des épaisseurs de 513 mètres et de 565 mètres pour le même massif. Comme ces deux derniers sondages sont placés tout près l’un de l’autre sur une droite Nord-Sud, on voit que l’inclinaison de la faille est très forte, et le nouveau sondage d’Ormont étant à près de 1,200 mètres au Sud, on ne saurait considérer la faille de 597 mètres de ce dernier comme étant la faille d’'Ormont, à moins que d'admettre un fort relèvement au sud de la faille. En admettant que c’est la faille d'Ormont, on se heurterait à la difficulté suivante : le houiller, aux sondages de Chamborgniau, a une _ direction Nord-Sud. Même en admettant que cette direction change très vite pour redevenir Est-Ouest, 11 n’y à pas place entre ce houiller en plateur, appartenant à l’assise de Charleroi, et le Viséen, aussi en pla- teur, au sondage du Bois des Malagnes, pour y loger les couches inter- . médiaires avec les plissements qu’il faut faire intervenir pour faire con- corder ces deux allures. Nous devons done en déduire que le sondage n'avait pas encore percé la faille d'Ormont lorsqu'il à été arrêté à la profondeur de 822 mètres. Dans ce cas, le lambeau recoupé entre les deux failles de 597"25 et de 545 mètres ne peut, quel que soit son àge, être qu'un massif nouveau, accidentel, entrainé par la faille du Midi. Mais 1l y a plus : si dans les coupes publiées par M. de Dorlodot on donne au massif d’'Ormont une épaisseur beaucoup plus grande, dans les coupes CC et DD de son travail, en lui conservant son allure anti- clinale, et si, sur ces coupes, qui passent très près du sondage, on représente celui-ci au point les coupes renseignent le ruisseau du Grand Bon Dieu, voici ce que l’on constate : le contact en plateur du Viséen V2a sur le Viséen Vlby passe juste à l’endroit où, dans le son- dage, passerait ce contact prolongé dans un massif plus épais. C’est une nouvelle confirmation de l’hypothèse que nous formulons ici. S'il en est bien ainsi, on peut en déduire que le massif d'Ormont a une très grande épaisseur et une très grande largeur Nord-Sud. De plus, comme M. de Dorlodot, à l’ouest de Bouffioulx, donne à ce massif une direc- üon vers le Sud-Ouest, que le sondage des Malagnes vérifie cette hypo- thèse, nous devons en déduire qu'à partir de Bouffioulx l’anticlinal du même nom, prolongement de l’anticlinal originel du Condroz, se dirige vers le Sud-Ouest parallèlement au bord est de l’anse de Jamioulx. C’est un fait dont nous ferons état, plus tard, pour débrouiller la structure

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de celte anse. C’est cette déviation vers le Sud-Ouest du massif d'Ormont qui explique la faible épaisseur de calcaire rencontrée par le sondage de Loverval (Mareinelle-Nord) : 260 mètres. Par suite de cette déviation: il n'a rencontré que le massif de Chamborgniau.

L'importance et l’étendue de cet anticlinal du massif d'Ormont vont nous fournir un argument capital pour démontrer qu'il n’est plus possible de conserver l’idée que l’on se faisait de la structure de la bande du Condroz et d’après laquelle celle-ci aurait constitué un anti- chinal unique ayant une bande de poudingue de Naninne sur son flanc Nord et une bande de poudingue de Tailfer sur son bord Sud, jadis en connexion. |

Cet anticlinal de Bouffioulx, dont nous venons de constater l’ampli- -tude et l'épaisseur dans le méridien du sondage des Malagnes, la carte géologique le montre s’atténuant rapidement vers l’Est, au point qu’à 2 kilomètres, le long du chemin de la Figoterie à Châtelet, il est presque entièrement effacé. Prenant ce point comme centre, nous devons faire rayonner au Sud : l’anticlinal de Bouffioulx ; 2 à côté, vers l'Est, un synelinal contenant du houiller, dont nous parlerons plus loin ; à côté encore el à l'Est, les couches en dressant de ce bassin. Il en résulte fata- lement que la direction de ces dernières deviendrait au moins N.-$. C’est extrêmement improbable. En outre, dans cette hypothèse l’anti- clinal de Bouffioulx ne serait plus qu’un anticlinal secondaire branché au N. sur l’anticlinal du Condroz. Il nous paraît infiniment plus rationnel de supposer que c’est bien l’anticlinal principal et non un anticlinal secondaire.

I] nous reste à montrer comment nous concevons, d’après tout cela, la structure actuelle de la crête du Condroz. Nous supposons qu'avant la production de la Grande faille le grand synclinal de Sambre- et-Meuse se composait de deux sous-bassins, séparés sur une grande étendue par un anticlinal silurien recouvert par des souches dont l’âge n’était pas plus ancien que celui du poudingue de Naninne. Dans le sous-bassin méridional, auquel nous proposerons de réserver le nom de bassin de Herve, aux deux extrémités, existaient des synelinaux houil- lers, mais entre les deux existait une zone anticlinale transversale probablement composée de plis de roches, en majeure partie antéhouil- lères, avec des voûtes dans l’axe desquelles se trouvait du silurien. À la limite Sud du grand synelinal se trouvait une crête très étendue composée de silurien inférieur (ordovicien) qui, comme plusieurs chainons de l’Angleterre et de l’Ecosse, d’origine Calédonienne, avait déjà été soulevée dès la fin de l’Ordovicien, érodée, puis recouverte par

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la transgression gedinnienne d’une large bande les divers étages du Dévonien inférieur avaient l’espace pour s’étaler et se terminer en biseau littoral, de façon à permettre à la transgression du poudimgue de Tailfer de s'étendre au Nord pour se mettre en communication avec les bandes plus septentrionales. Cette conception lève toutes les diffi- cultés que soulève actuellement le concept de lPanticlinal silurien unique, difficultés bien connues et IEEE partiellement dans Îles _ lignes précédentes.

Lors de la production de la faille une grande cassure se produisit au travers de la crête silurienne méridionale, séparant le synelinal de Dinant de celui du Nord, auquel nous proposons de réserver le nom de synclinal de Sambre-et-Meuse. Le bassin de Dinant tout entier fut refoulé vers le Nord, entrainant avec lui des portions de son soubasse- ment ordovicien. Dans sa translation vers le Nord le massif de la Grande faille décapita des voûtes secondaires et cisailla des bassins ; il en poussa les fragments devant lui sous forme de lambeaux et d’écailles de poussée.

Enfin il arriva en contact avec la bande silurienne antielinale du Condroz et avec son prolongement ouest, l’anticlinal de Bouffioulx, et à tous deux 1} enleva leur flanc Sud qu'il remplaça par le flanc Nord du synclinal de Dinant. La crête du Condroz ne serait donc, dans ses grandes lignes, que le résultat de la superposition, par faille, de deux anciennes voüles siluriennes jadis séparées. La Grande faille longeant l’ancien bord du synclinal de Dinant, et à laquelle on pourrait rendre le nom de Grande faille de Gosselet, serait en réalité une zone failleuse très effilochée dans certaines régions comme dans la province de Liége et tout le long de la crête du Condroz; elle seraitsimple et unique dans d’autres régions, comme dans le Hainaut et le Pas-de-Calais. On pourrait tracer sa branche la plus septentrionale le long de l’ancienne faille du Bois de Châtelet de M. de Dorlodot, jusqu’à la ferme Golias, elle borderait au Sud la bande de poudingue de Naninne, puis de se dirigerait vers l'Est en bordant au Nord le lambeau gedinnien découvert par M. Lassine, puis se poursuivrait plus à l'Est encore, comme des recherches ultérieures le prouveront. |

La digitation de Puagne ne serait, dans notre esprit, qu’un bombe- ment local de la Grande faille, crevé plus tard par l'érosion. On s’ex- pliquerait ainsi l'absence du poudingue d’Ombret sur toute la bordure Nord de cette digitation.

En résumé done, la différence qui existerait entre la structure de Ja Belgique et celle du Somersetshire consisterait dans le fait qu’en Bel-

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gique la poussée à été plus forte et a masqué une partie du sous- bassin du synclinal du Nord et à bouleversé la crête séparative, tandis qu'en Angleterre la faille est restée à distance de la crête des Mendips, laissant place au Sud pour l’afleurement du sous-bassin.

Les développements qui précèdent n’enlèvent pas leur valeur aux arguments sur lesquels M. de Dorlodot s'est basé pour prouver qu'il existe un synclinal houiller au sud de l’anticlinal de Bouffioulx. Au contraire, l'hypothèse émise ici permet de donner à ce synclinal une étendue au Sud et à l'Est incomparablement plus grande, tandis qu'auparavant, ce synclinal ne pouvait s'étendre à l’est du chemin de la Figoterie à Châtelet, n1 prendre de la largeur sans acquérir une direction Nord-Sud invraisemblable. Rien n'empêche d'admettre maintenant que, de même que l’anticlinal silurien, 1! s’étende à l’est de la ferme Golias et au delà.

Nous serions ainsi conduits à admettre comme probable ce que j'ai appelé plus haut hypothèse intermédiaire suivant laquelle l’hinterland de la crête du Condroz ne serait pas entièrement constitué par des terrains antéhouillers mais pourrait contenir un ou plusieurs synclinaux houillers sur l'importance et ia situation desquels seuls des sondages judicieusement placés pourraient nous éclairer.

10° Une difficulté se présente à l’encontre de l’hypothèse que j'ai émise plus haut sur la structure du massif de poussée d'Ormont. D'après leur position et d’après la carte géologique, les deux sondages de Cham- borgniau (Boubier et Ormont) auraient recouper la dolomie viséenne sur une forte épaisseur. Or la coupe publiée de ces deux sondages ne fait pas mention de cette roche mais uniquement de calcaire et de schistes altérés. L'absence complète de dolomie ne pourrait s’expli- quer qu’en admettant une complexité très grande dans la structure du massif. Mais comme ces deux sondages ont traversé le massif d'Ormont entièrement au trépan et que certainement pour l’un et peut-être pour l’autre les échantillons n’ont été étudiés que par des chefs sondeurs, je pense qu'il vaut mieux faire abstraction de ces deux coupes jusqu'à plus ample informé. On voit aussi combien la science est redevable au charbonnage d’Ormont et à son directeur, M. O. Jadot, d’avoir fait la forte dépense supplémentaire nécessitée actuellement pour faire Île sondage du Bois des Malagnes presque entièrement à la couronne. Cela m'a valu la magnifique série d'échantillons sur laquelle J'ai pu baser la coupe si importante que fournit ce sondage pour la connaissance de cette région si intéressante.

TE CE

SÉANCE MENSUELLE DU 26 OCTOBRE 1920.

Présidence de M. A. Hankar-Urban, président.

Le procès-verbal de la séance du 20 juillet est lu et adopté.

Le Président annonce la mort de M. D. OEnLerT, membre corres- pondant de l’Institut de France, conservateur des Musées d’Archéo- logie et d'Histoire naturelle de Laval, membre effeetif de la Société.

Il proclame membres de la Société,

En qualité de membre à perpétuité : La SociËTÉ ANONYME DES CARRIÈRES DE SPRIMONT (anciennement

Mathieu van Roggen) à Sprimont, présentée par MM. G. Henroz et À. Rutot ;

2 En qualité de membre effectif :

M. ÉpouarD LEBLANC, ingénieur civil des mines, ingénieur-géologue, présenté par M. le chanoine H. de Dorlodot et M. Et. Assel- berghs.

Le Secrétaire général donne lecture d’une lettre par laquelle le Comité organisateur de la XXIV° Session de la Fédération Archéolo- gique de Belgique annonce que cette Session aura lieu à Tournai en août 1921.

Dons et envois reçus :

1038. Groothoff, Ch.-Th. De primaire Tinertsafzettingen van Billiton. s’ Gra- venhage, 1916. Volume in-8° de 103 pages, 3 planches et ) figures.

1039. Hamburger, L. Over licht-emissie door Gassen en Mengsels van gassen bi] electrische ontladingen. Amsterdam, 1917. Volume in-8° de 187 pages, 12 planches et 67 figures.

1040. Hoeffelman, G -E. De acetyleering van nitrophenolen onder den invloed van eeinige Katalysatoren. Delft, 1919. Volume in-8° de 134 pages.

1044

7045.

7046.

1047.

1055.

SR

. Korevaar, A. Studies over het mechanisme van het hydreren.

Amsterdam, 1917 (?). Volume in-8° de 139 pages et figures.

2. Lely, U.-Ph. Waarschijnlijkheidsrekening bi] automatische telefonie.

s Gravenhage, 1918. Volume in-8° de 116 pages.

. Manders, J.-H.-M. Application of direct analysis to pulsating and

oscillating phenomena. Leiden, 1919. Volume in-8° de 186 pages et 1 planche,

Vening Meinesz, F.-A. Bijdragen tot de theorie der Slingerwaar- nemingen. Amsterdam, 1915. Volume in-8° de 162 pages et 2 planches.

Pfeiffer, J.-Th. De waarde van Wetenschappelijk onderzoek voor de vaststelling van technische eigenschappen van hout. Amsterdam, 1917. Volume in-8° de 289 pages, 4 planches et figures.

Snoep, P.-P. Technisch-Hygiénische Beschouwingen over de Econo- mie van den Industrieelen Arbeiïd. Leiden, 1918. Volume in-8° de 194 pages et 2 planches.

Van Haeften, F.-E. De bereiding van de trichloornitro- en de trinitro- benzolen en de inwerking van natriummethylaat daarop. Utrecht, 1920. Volume in-8° de 90 pages.

. Van Loon, Ch. Stereochemie der Cyclopentaan en der Hydrindeen-

1.2 Diolen. Den Haag, 1919. Volume in-8° de 81 pages.

. Van Nieuwenburg, C.-J. De stabiliteit der Mercurohalogeniden. s Gra-

venhage, 1914. Volume in-8° de 98 pages et figures.

. Van Rossem, A. Bijdrage tot de Kennis van het Vulcanisatieproces.

Amsterdam, 1916. Volume in-8° de 192 pages et 12 figures.

Van Scherpenberg, A.-L. Onderzoekingen naar de constitutie van het Euxanthogeen, de Moederstof van het indisch Geel. Amsterdam, 1918. Volume in-8° de 196 pages et 8 figures.

. Verkade, P.-E. Hydratatie van organiese zuuranhydrieden. DER Haag,

1920 (?). Volume in-8° de 147 pages.

. Versluys, J. De Capillaire werkingen i in de Bodem. Amsterdam, 1916.

Volume in-8° de 136 pages et figures.

4. Weerman, R.-A. Over de inwerking van natriumhypochloriet op

amiden van onverzadigde zuren en oxyzuren. Amsterdam, 1916. Volume in-8° de 1436 pages.

AE Ville de Liége. Service des Eaux. Nouvelle installation de captage en Hesbaye avec adduction indépendante de Fexhe-le- Haut-Clocher à Liége par Viroux-Goreux, Bierset, Hollogne-aux- Pierres, Jemeppe, Tilleur et Sclessin. Liége, 1919. Volume in-8° de 633 pages et 1 carte.

1059.

1060.

1061.

1062. 7065. 7064.

1065.

1066. 7067.

7068.

1069.

1070.

7071.

. Asselberghs, Ét. Le Kaolin en Belgique. Bruxelles, 1920. Extrait

in-8° de 9 pages et 1 figure.

. Giltay, L. Géologie de Belgique. Notice sur l’Anversien. Anvers,

4920. Extrait in-8° de 3 pages et 1 figure.

. Lacroix, A. Les industries minérales non métallifères à Madagascar.

Conférence faite au Museum national d'Histoire naturelle le 2 mai 1920. Paris, 1920. Brochure in-8° de 63 pages.

Leriche, M. Notes sur la Paléontologie du Congo. Bruxelles, 1990. Extrait in-8° de 20 pages et 4 planches.

Pannekoek van Rheden, J.-J, Einige notizen über die Vulkane auf der Insel Flores (Niederländisch Ost-Indies). Berlin, 1920. Extrait in-8° de 54 pages, 7 planches et 51 figures.

Raimbault, M.-M. Rapport sur le fonctionnement du Musée Arbaud. Exercice 1918-1919. Aix-en-Provence, 1919. Brochure in-8° de 18 pages.

Dudiey Stamp, L. Determination of the init between the Silurian and Devonian Systems. London, 1920. Extrait in-8° de 8 pages.

Wilson M. E. Oil and Gas Possibilities in the Belton Area. Rolla, Missouri, 1918. Brochure in-8° de 39 pages, 1 planche et 1 carte,

Bijl, E. Catalogue de déclinaisons d’étoiles de la zone 39° à 63° rapportées à léquinoxe moyen 1905.00.

Dautzenberg, Ph. Liste des mollusques marins récoltés en 1915-1916, par M. Georges Lecointre sur le littoral occidental du Maroc. Paris, 1917. Extrait in-8° de 8 pages.

Dautzenberg, Ph. Faunule malacologique marine du Val-André (Côtes-du-Nord). Paris, 1920. Extrait in-8° de 30 pages.

Dautzenberg, Ph. et Dollfus, G Une plage soulevée aux environs de Saint-Malo. Paris, 1919. Extrait in-8° de 3 pages.

Lamothe (Général de). Les dépôts pléistocènes à Strombus bubonius

Lmk. de la presqu'île de Monastir (Tunisie). Paris, 1905. Extrait in-8° de 23 pages et 1 planche.

Lamothe (Général de). Le climat de l’Afrique du Nord pendant le Pliocène supérieur et le Pléistocène. Mexico, 1906. Brochure in-4° de 7 pages.

Lamothe (Général de). Les gîtes fossilifères des marnes plaisanciennes du Sahel d'Alger. Catalogue des mollusques qu’ils renferment, par le Général de Lamothe et Ph. Dautzenberg. Paris, 1907. Extrait in-8° de 25 pages.

Lamothe (Général de). Les anciennes lignes de rivage du Sahel d'Alger

et d’une partie de la côte algérienne. Paris, 1911. Extrait in-4° de 288 pages, 3 planches, 1 carte et figures.

+ 0

1072. Lamothe (Général de). Les anciennes nappes alluviales et les terrasses ; du Rhône et de l'Isère dans la région de Valence. Paris, 1915. Extrait in-8° de 89 pages et 1 planche.

7075. Lamothe (Général de). Les anciennes nappes alluviales et lignes de rivage du bassin de la Somme et leurs rapports avec celles de la Méditerranée occidentale. Paris, 1918. Extrait in-8& de 98 pages.

Communications des membres :

Sur la présence de restes de mammifères dans les argiles de la Campine,

par V. VAN STRAELEN.

Il y a longtemps déjà que la présence de mammifères a été signalée dans les argiles de la Campire. En 1882, P. Cogels et O. Van Ert- born (1) annoncèrent la découverte, à Merxplas, d’ossements de grandes dimensions qu’ils attribuèrent au Mammouth. Les mêmes auteurs (?) (5) mentionnèrent plus tard l’existence de bois de Renne dans les dépôts argileux de Beersse. Quelques années après, O. Van Ertborn ({) aban- donna ces déterminations comme trop hasardeuses.

M. Mourlon (°} et M. A. Rutot (6) (7), dans leurs travaux respectifs, signalèrent la présence de restes de Bison et de bois de Cervidés.

(4) P. CocELs et 0. VAN ErTBonN, De l'âge des couches d'argile quaternaire de la Campine. (ANN. DE LA SOC. ROY. MALACOLOGIQUE DE BELG., t. XVII [Bull. des séances], pp. 210-991 ; 1882.)

(ip COGELS et O. VAN ERTBORN, Note sur un ‘gisement de bois de Rennes incisés par l’homme dans les argiles quaternatres de la Campine. (ANN. DE LA SOC. ROY. MALACO- LOGIQUE DE BELG., t. XXI [ Bull. des séances], pp. 84-86; 1886.)

(5) P. CoGeLs et 0. Van ERTBORN, Le sol d'Anvers et l’Escaut, dans Anvers à travers les âges. Bruxelles, 1886.

(4) O. VAN ERTBORN, Contribution à l'étude du Quaternaire de la Belgique. (BULL. DE LA SOC. BELGE DE GÉOL., DE PALÉONTOL. ET D'HYDROL., t. XVI, Mém., pp. 49-67; 1909.)

(5) M. MourLon, Les mers quaternaires en Belgique, d'après l'étude stratigraphique des dépôts flandriens et campiniens et de leurs relations avec les couches tertiaires pliocènes. (BULL. DE L’ACAD. ROY. DE BELG., 3e série, t. XXXIL, pp. 671-711 ; 1896)

(6) A. RuToT, Les origines du Quaternaire en Belgique. (BULL. DE LA SOC. BELGE DE GÉOL., DE ue ET D'HYDROL., t. XI, Mém., pp. 1-140 ; 1897.)

(7) x. Ruror, Nouvelles a sur le D rue de la Belgique. (BULL. DE LA SOC. BELGE DE GÉOL., DE PALÉONTOL. ET D'HyDproL., t. XV, Proc.-verb., pp. 594-557; 1901.) ; |

ee. TABLE DES MATIÈRES

SÉANCE MENSUELLE DU 27 JANVIER 1920

(REPORTÉ AU 3 FÉVRIER 1990)

ns. CI De Le “:1@4), 110 e . e L] . CT] e . e e e e . e e

Eus. WMaïitlieus. Pourquoi le terme Coblencien (Goblentzien, Goblenzien) devrait disparaitre de la nomenclature stratigraphique Ne ma it

| SÉANCE MENSUELLE DU 24 FÉVRIER 1920.

FF, Kaisin, re de cailloux de ruches éruptives dans l'oligiste oolithique D mation) RE AT NU nee de DU hd à ee

SÉANCE MENSUELLE DU 23 MARS 1920

“A: Renier Géologie économique du houiller belge (Présentation) eo Fe Kersten, Causes d’un accident survenu dans un puits de mine 4 la Campine Hhhoprgeoise (Présentation) . DST (sd ee mens à

= SÉANCE MENSUELLE DU 20 AVRIL 1920

+. or. Les débuts de nos connaissances sur les failles de refoule-

Fe de Boom | (Rupélien supérieur). RE a ie Un da de te mate Fe F Aenihereur, Notes sur le le Synelinal de l'Eifel à CONTON ES un ne.

k ment du Hainaut. ee Re ti AR ES Na

van Straclen, se sur une Perci yis ES Van Beneden, de l'argile

14

16

16

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26 30 32

F. Halet brousse à propos de Fe communication eo 0.

xS d : À 47 48 Lt . À :

n

SÉANCE de 20 ASS

L | Ja ville de Renaix ART AN tn me F. Malet. Sur la présence de la Craie à Gastuche. . . : . M. Leriche. L’étage de Caradoc dans la vallée de la Sennette.… +

M. Leriehe, Observations sur Ja constitution géologique des collines belges des environs de Baïlleul et d'Ypres . + + .".1. .. + <.

x. Stainier, La Pande silurienne du Gondroz et la Faille du Midi da

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PALÉONTOLOGIE ET D'HYDROLOGIE

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Trente-quatrième ‘année ne OS OT UE

, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE se. er 442, Rue de Louvain, 142 = 5 .

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= 19 juillet 198

RS a

De plus, M. Mourlon (!) mentiorina avec doute Cervus Canadensis, trouvé à Ryckevorsel. | |

En 1905, Eugène Dubois (?) signala Cervus Falconeri, Boyd Dawkins, espèce du crag de Norwich trouvée à Vlimmeren, et mentionna avec quelques réserves Cervus rhenanus, £. Dubois, espèce décrite des argiles de Tegelen, rencontrée également aux environs de Vlimmeren. Peu après, le même auteur (5) décrivit une espèce nouvelle, Cervus Erthorni, E. Dubois, découverte à Beersse.

Les débris rencontrés jusqu’à présent et déterminés avec suffisam- ment de précision se rapportent done uniquement à des cervidés ; ce sont :

Cervus Falconeri, Boyd Dawkins.

20 Cervus Ertborni, E. Dubois.

Au cours de l’année 1914, on trouva à 6"50 de profondeur dans l’argilière alimentant les briqueteries de MM. Louis Janssens et Cie, à Ryckevorsel, des fragments d'une dent de grande dimension qui avait été brisée par l’excavateur. Le rapprochement des débris permit de reconstituer une portion suffisante de la dent, pour montrer que l’on se trouvait en présence d’une molaire appartenant au genre Elephas.

Le fragment ainsi reconstitué appartient à la région postérieure d’une molaire maxillaire droite, dont il n’est plus possible de déter- miner le rang. C’est une dent à couronne élevée et étroite. Les collines transversales sont larges et séparées par des vallées de cément fort larges également. Les bandes d’émail sont fortement inclinées par rapport à la surface masticatoire et présentent des dilatations annu- laires. L’émail est très épais et crispé. Postérieurement, on note la présence de deux digitelles latéraux externes. Ces caractères permettent de rapprocher cette dent d’Elephas antiquus, Falconer.

Il faut en conclure que cette partie des argiles de la Campine à Ryckevorsel doit être considérée comme appartenant au quaternaire inférieur.

© (@) M. MourLon, Compte rendu de l'excursion géologique en Campine ds 23, 24 et 25 septembre 1900. (BULL. DE LA SOC. BELGE DE GÉOL., DE PALÉONTOL ET D'HYDROL., t. XIV, Mém., pp. 193-206 ; 1900.)

(2) Euc. Dugois, Note sur une espèce de cerf d'âye icénien. (BULL. D6 LA SOC BELGE DE GÉOL., DE PALÉONTOL. ET D'HyDRoL., t XIX, Mémn., pp. 412-195: 1905.)

() EuG. Dusois, Note sur une nouvelle espèce de cerf des argiles de la Campine, CG. E.TBorni. | Taxandria, âde Jaargang, pp. 80-84; 1907.]

BULL. SOC. BELGE DE GÉOL , t. XXX. 6

PF AQOQ UE

À la suite de la communication de M. Van Straelen, M. Haer fait les remarques suivantes :

Je ne veux pas mettre en doute la valeur de la détermination du morceau de dent d’éléphant présenté par M. Van Straelen, mais je désire cependant émettre des doutes au sujet de la provenance de ces débris de dent. Si j'ai bien compris l’exposé de M. Van Straelen, cet échantillon lui à été remis par le Directeur de l’argilière; ce dernier l'aurait recueilli parmi les dépôts d'argile ramenés par l’excavateur qui creuse cette argile à cet endroit jusqu’à une profondeur de 6 mètres. M. Van Straelen paraît vouloir conclure de cette trouvaille que toutes les argiles de cette exploitation seraient d'âge quaternaire ancien. Je considère cette conclusion comme dangereuse et comme suscep- üble de conduire à une série de discussions sans issue.

Si cette trouvaille n’est pas accompagnée d’une pièce d'identité, c’est-à-dire d’un croquis à l'échelle indiquant l'emplacement ainsi que le niveau stratigraphique exact de la pièce in situ, je pense qu’il serait désirable et plus prudent de s'abstenir de toute conclusion concernant l’âge des couches argileuses de cette exploitation.

Je désire toutefois faire remarquer que de l’étude d'ensemble des dépôts récents de la Campine à laquelle je me livre depuis quelque temps, il ressort que ces argiles de la Campine ne sont certainement pas toutes du même âge, et il est parfaitement admissible que l’on découvre un jour qu’une partie de ces argiles sont d'âge quaternaire ancien, c’est-à-dire de l’âge de la faune de l’Elephas antiquus.

Nos remarques sont faites dans le seul but d’éviter que la communi- cation de M. Van Straelen ait pour résultat l'attribution à tous les dépôts des argiles du Nord de la Campine belge, d’un âge qui n'est encore nullement démontré, même localement.

SÉANCE MENSUELLE DU 16 NOVEMBRE 19920.

Présidence de M. À. Hankar-Urban, président.

Le procès-verbal de la séance du 26 octobre est lu et adopté.

Le Président proclame membre effectif de la Société :

M. Guy Van EsBrocx, élève ingénieur à l’Université de Bruxelles, présenté par MM. M. Denteyer et V. Van Straelen.

Il annonce que M. E. AssELBERGHS, géologue au Service géologique, a été nommé chargé de cours de géologie à l’Institut agronomique de l’État à Gand, et lui adresse les félicitations de la Société. # La Société, invitée, par la Fédération belge des Sociétés des _ Sciences mathématiques, physiques, chimiques, naturelles, médicales et appliquées, à émettre un avis sur le vœu suivant :

_ « La Fédération, se ralliant aux considérations émises par l’Aca- démie royale de Belgique dans son assemblée générale du 4 mai 1920, émet le vœu de voir maintenir l'Université d'expression française de Gand »,

déclare adopter ce vœu à l’unanimité des membres présents moins une abstention. |

Dons et envois reçus :

1074 Baggi, V. e Sacco, F. Progetto di Canale navigabile dal Mar Ligure al Lago Maggiore. Rome, 1920, extr. in-4° de 8 pages et 2 figures.

1075 Barringer, D.-M. Meteor Crater (Formerly called coon Mountain or coon Butte) in Northern Central Arizona. Philadelphie, 1909, extr. in-4° de 24 pages, 18 planches et 3 figures.

Communications des membres :

La géologie tertiaire de la Campine anversoise et limbourgeoise,

par F. HALET. LA FALAISE D'ELSLOO ET SON GRAVIER FOSSILIFÈRE.

Il nous est impossible de rappeler tout ce qui a été publié concer- nant la géologie de la Falaise d'Elsloo ; on trouvera, dans les travaux rappelés dans la liste bibliographique ci-après, la plupart des interpré- {ations qui ont été données de celte coupe, depuis 1859 jusqu’à nos jours, ainsi que les listes des fossiles découverts dans ce gîte.

Une descripuon détaillée de cette falaise à été donnée pour la dernière fois en 1896, par M. van den Broeck, dans le compte rendu d’une excursion de la Société belge de géologie.

D’après tous ces travaux la coupe géologique de la falaise pouvait se résumer comme suit, du sommet à la base :

Épaisseurs

en mètres: 4 Limon quaternaire:(loess) Mb 0, 1 NON EEE 9 Caïiloutis du diluvium dela Meuse . . . . à COOP ICS 311 Sable verdatfe olauconTereRA rien UNE UPS MT 0 4 Cailloutis d'éléments roulés avec concrétions fossilifères à faune Oligo-

cène supérieur.

5 a) Argile sableuse au sommet (argile de Boom R2c pour M. van den . Broeck (4896); b) Sable fin, gris verdâtre (Ubaghs, 1879); c) Sable ferrugineux peu glauconifère (Binckhorst, 1859); d) Sable puis argile très sableuse (Staring, 1860).

6 Niveau de la Meuse.

Comme on le voit, l'interprétation de la base de cette coupe, sous le cailloutis fossilifère, n'est pas la même pour tous les géologues ; cela

PQ Ne.

provient probablement, comme nous le montrerons plus loin, des points différents les auteurs ont observé la coupe.

C'est encore un exemple qui montre combien la précision est indis- pensable en géologie, car toute description de gisement fossilifère dont le repère n’est pas exact est presque sans valeur et donnera lieu dans la suite à des discussions sans issue et à des erreurs regrettables.

La coupe d’Elsloo, fort simple à première vue, a donné lieu à de grandes discussions au sujet de l’âge des couches 5 et 4.

En effet, le cailloutis 4 contient une grande quantité de nodules roulés renfermant, sous forme d'empreintes et de moulages, un ensemble faunique assez hétérogène, mais dont les éléments dominants sont constitués par des formes caractéristiques de l’Oligocène supérieur.

Deux opinions nettement contradictoires existent actuellement sur l’âge des sables supérieurs à ce cailloutis :

Pour les uns, la présence de fossiles caractéristiques de l’Oligo- cène supérieur dans les rognons de grès du cailloutis 4 est une preuve de l’âge Oligocène supérieur des sables 3;

Pour les autres, la faune d'âge Oligocène supérieur des nodules roulés et remaniés est complètement indépendante de l’âge et de la faune in situ de ces sables 3, qui sont ou entièrement miocènes bolderiens ou peut-être pliocènes diestiens en tout ou en partie.

La première interprétation donnée par le professeur von Koenen, en 1865, et admise par Dewalque et par Erens (1895), est toujours adoptée par les géologues hollandais actuels (Klein 1909, 1912, 1914), Molen- graaf et van Waterschoot van der Gracht (1913).

La deuxième interprétation est celle admise par les anciens auteurs hollandais tels que MM. Binckhorst (1859), Staring (1860), Ubaghs (1879), etc., par M. van den Broeck (1896) et reprise plus tard par Van Értborn (1902) et MM. Schmitz et Stainier (1909).

La coupe d’Elsloo, par sa proximité du territoire belge (fig. 1), offre un intérêt-de premier ordre pour la géologie de la Campine belge. En effet, sur les collines de la rive gauche de la Meuse, c’est-à-dire en territoire belge, les coupes sont pour ainsi dire inexistantes, étant presque toujours complètement masquées par le diluvium de la Meuse, par suite de la pente douce du versant de ces collines; à Elsloo, au contraire, la Meuse a creusé une boucle au pied des collines, avec formation d’une rive escarpée presque verticale d’une vingtaine de mètres de haut.

NO

Quoique de réputation nous savions que la coupe d’Elsloo était fort abimée par les éboulements ; nous avons toutefois profité d’un voyage d’études, que nous avons fait en Hollande à la fin de cet été, pour visiter le fameux gisement tant discuté d’Elsloo.

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Vo D 4

Cenhen NS |

Belgique VO

Nord dy. L a er tiande ))

Fi. 1. Boucle de la Meuse à Elsloo, donnant lieu à la formation d’une rive escarpée sur la rive hollandaise.

Lors d’une première visite assez rapide, faite en compagnie de géologues du Service géologique de la Hollande, nous avons pu nous rendre compte qu'il y avait encore des points de la coupe en assez bon état; mais n'ayant pas, lors de cet visite, le temps d'examiner la coupe en détail, nous y sommes retourné au début du mois d'octobre de cette année.

D'une façon générale la coupe se présente dans de très mauvaises conditions : par suite de l’escarpement de la falaise, d'importants glissements de terrain se sont produits qui masquent la plus grande partie de la coupe; cependant, grâce à ces glissements, en certains points la partie supérieure de la coupe apparaît très nettement.

Nous allons décrire ce que nous avons pu y observer.

La Falaise d’Elsloo débute, en amont, à peu près en face du bac de passage de la Meuse qui va du village de Cothem au village hollandais d’Elsloo et se prolonge de cinq à six cents mètres en aval de ce point. Malheureusement il n’existe actuellement, dans le commerce, aucune carte topographique de cetterégion indiquant les cotes d’altitudes du ter- rain; on ne peut donc se rendre compte des divers niveaux géologiques qu’au moyen du baromètre altimétrique, qui, touten donnant des indica-

tions assez précises, peut donner lieu à certaines erreurs, Toutefois

Mie Not ARR

n'ayant que ce moyen à notre disposition, nous avons pris comme base de nos observations le niveau de la Meuse, en le considérant comme relativement horizontal sur une aussi petite distance.

D’après les données de la carte, publiée en 1912 par la Commission hollando-belge instituée en vue d’étudier la canalisation de la Meuse mitoyenne, le régime moyen des eaux de la Meuse de mai à octobre est environ à la cote A. P. + 56 ou approximativement + 38 par rapport au O d’Ostende.

Dans tous les travaux publiés sur la Falaise d'Elsloo, on cherche en vain des renseignements un peu précis sur l'emplacement exact du point d'observation; cependant dans une coupe qui s’étend sur près de six mètres, avec une pente régulière, sensiblement Sud-Nord, les sédiments peuvent varier d’un point d'observation à un autre.

Lors de notre visite sur les lieux nous nous sommes rapidement rendu compte qu'il n’y avait que sur une distance d'environ 400 mètres, en partant du bac de passage dans la direction du Nord, que l’on pouvait encore voir quelque chose, tout le restant de la coupe est complète- ment caché par la végétation et les éboulements.

En d’autres mots la coupe encore en état d’être étudiée est située entre le bac de passage de la Meuse en amont et la borne hollandaise marquée H. P. N. 1014, en aval, comme indiqué au schéma ci-contre (Hig. 2).

Sur cette étendue nos observalions ont porté sur cinq points différents, marqués I-IT-FIT-IV-V sur le schéma.

Nord

Argfle el) sable argi/eux

Borne H.PN. i ) Bac de Niveau 1e p°101 Û 1 ER 27 e Don ed es Æ . a == = SE H ï ae /3 Meuse < 80m. T 0e TL SO met 700 m. _. 60 m. 20 m pes

Fig. 2. Coupe schématique des parties encore visibles de la falaise d’Elsloo.

Point 1. En ce point de la coupe, situé à 80 mètres en amont de la borne H. P. N., les talus sont fortement éboulés; dans un trou existant vers le bas de la falaise, on voit un sable brun foncé, ferru- gineux, d'environ 030 à 040 d'épaisseur et contenant de nombreux petits grains de gravier de quartz roulés, de teintes variées, reposant sur une couche d'argile grise, assez sableuse, contenant des tubulations de sable vert glauconifère.

On trouve en ce point, au contact du sable et de l'argile, une série de nodules grésiformes, roulés, à empreintes de fossiles avec quelques silex roulés; tous ces éléments sont encastrés dans l'argile.

Ce cailloutis fossilifère se trouve en ce point à la cote + 6 au-dessus

du niveau de la Meuse, soit à la cote + 44 par rapport au niveau de la mer.

Point If. A 80 mètres en amont du point I on voit un affleure- rement d'environ 1"50 d'épaisseur, de sable brunâtre et verdàtre, glauconifère, avec grès ferrugineux épars, ayant à sa base un cailloutis à éléments gréseux fossilifères et à silex roulés, empâtés dans une couche argileuse. Le cailloutis fossilifère est ici à 7 mètres au-dessus de la Meuse, soit à la cote + 45.

Point III. À 20 mètres en amont du point précédent, au même niveau, on voit une argile grise, assez plastique, sur environ0"50 d’épais- seur; cette argile passe à un sable jaunâtre, finement glaucomière, visible sur 0"30 à 040.

F1G.. 3. Coupe de la falaise d’Elsloo.

À environ 50 mètres en amont du point HF ü y a un petit ravin dont les parois sont fortement éboulées; le niveau de l'argile est marqué par une venue d’eau.

di j - ji

EAU

= Por IV. À 100 mètres en amont du ravin, on exploite le gravier du diluvium de la Meuse dans le haut de la falaise jusqu'au niveau du sable vert, soit sur 5 à 6 mètres d'épaisseur.

Por V. -— A 60 mètres en amont de la gravière, il y a une coupe fort intéressante (fig. 5) qui s'étend sur une cinquantaine de mètres dans la direction du passage d’eau.

Nous avons relevé la coupe suivante en ce point :

Épaisseurs, en méêtres. À Limon LI e L à e - L . e e o e e e e L3 L2 e À 50 2 Sable graveleux, grossier, avec cailloux de silex, de grès, de quartzite, phyllades roulés, avec gros blocs de quartzite ardennais à la base, le tout à allure ravinante . » à 6 3 Sable jaune brunâtre et vert, très glauconifère, à grains moyens avec quelques grès ferrugineux épars, géodiformes, avec traces peu définies de coquilles et nombreux restes de DU HONSEANNÉLIAeS 0 een AA LE ee ALT EN à 4.00

4 Petit gravier composé en majeure partie de petits graviers de quartz roulés avee nombreux ceaïlloux de silex roulés, à patine gris foncé luisante et unie et à cassure de couleur gris très foncé jusqu’au noir. Les caiiloux ont en moyenne la grosseur de noisettes, mais peuvent atteindre celle d’une noix. Nous y avons trouvé une petite dent de poisson . . +. . . 0.05 Niveau de l’eau.

Sable glauconifère gris brunâtre, assez fin. . . . . . . 0.40

6 Couche composée d’une linéole d’argile plastique grise, repo- sant sur une couche de tuf ferrugineux contenant des élé- ments, tous roulés, composés en majeure partie de nodules de grès tendre, jaunâtre par altération, pointillés de glauconie.

Ces grès ont la grosseur d’une noix, mais peuvent atteindre ceile du poing.

Certains de ces grès roulés présentent des moulages de fossiles en bon état de conservation.

Un de ces nodules gréseux recueilli par nous renferme des restes de crustacé.

Outre ces grès, il y a quelques silex roulés à patine rugueuse et à cassure gris foncé qui atteignent la grosseur d’une noix, ainsi que de petits graviers roulés de quartz blanc.

Il y a également quelques nodules qui paraissent être des débris HÉSÉDIATIDMOULES RAM ANS ENST) OT SC REEMER REA. 0 5. 0: 05

Sable durch umpeuarcleux jaunatre AMENER Ne 0.50

8 Argile grise plastique passant au sable jaune argileux glauco- MIT VERSO DAS PEU. A ARS TRES ETAT, je nl 0.80

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Tout l'intérêt de cette coupe réside dans la présence de deux niveaux de cailloux roulés 4 et 6; jusqu’à présent tous Îles géologues qui avaient étudié cette coupe n'avaient signalé l’existence que d’un cailloutis fossilifère.

Ces deux niveaux, dans la partie de la coupe visible actuellement, ne sont séparés que par une épaisseur de 0"40 de sable glauconifère, et l’on pourrait évidemment considérer le cailloutis 4 comme une récurrence du cailloutis 6.

Cependant les éléments de ces deux cailloutis ne sont pas les mêmes : dans la couche 4 nous n’avons trouvé que des éléments de quartz roulés et quelques silex roulés à patine lisse, ainsi que des dents de poisson. |

La couche 6, au contraire, contient en grande abondance les fameux nodules de grès roulés fossilifères ainsi que quelques silex roulés, le tout encastré dans une linéole d’argile grise.

Les moulages de fossiles sont tous roulés et les nodules contenant des fossiles à l’intérieur sont également roulés.

La faune de ces nodules, décrite par von Koenen en 1884, est nettement typique de celle de l’Oligocène supérieur de l'Allemagne; mais cette faune se trouve dans des éléments remaniés et, par conséquent, ne peut servir à déterminer l’âge des couches supérieures à ce niveau; tout ce que l’on peut en déduire c’est que les couches supérieures sont d’un àge plus récent que l’Oligocène supérieur.

Nous n'avons trouvé aucun vestige de fossiles dans les sables 5 et la couche graveleuse 4; cette dernière contient cependant des dents de poisson.

Dans la couche 3, composée d’un sable glauconifère, nous n'avons trouvé que des traces de fossiles tout à fait indéterminables et la nature lithologique est celle de tous les dépôts sédimentaires marins.

La couche 2 représente les dépôts d'âge quaternaire de la terrasse moyenne (3° terrasse de M. Rutot) et la couche 1, le loess.

Sous la couche 6 apparaît un sable glauconifère, puis un niveau argileux suivi d’un niveau sableux.

Dans l’état actuel de la coupe il nous a été impossible de trouver l'argile rupelienne avec son faciès normal R2c.

M. van den Broeck (1896) renseigne l’argile rupelienne R2c fossi- lifère en profondeur, à la base de la coupe d’Elsloo, tout en faisant remarquer qu'elle est représentée par les facies sableux et le sable argileux impur qui la caractérise très généralement dans le Limbourg oriental.

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Il serait intéressant de savoir si M. van den Broeck à trouvé lui même des fossiles, caractéristiques du niveau R2c, au gisement de la Falaise d’Elsioo et à quel point précis de ceite coupe. Nous avons observé de beaux affleurements d'argile à Nucules dans la tranchée du chemin de fer de Maestricht à Sittard, entre Guelle et Bunde, mais ce point se trouve à environ 4 kilomètres au sud d'Elsloo.

D’après nos relevés barométriques, le cailloutis 6 aurait une inclinaison Sud-Nord de 4 mètres sur une distance de 350 mètres, soit une pente d'environ 41"5 par kilomètre en cet endroit.

Ayant décrit en détail toute la coupe visible actuellement à Elsloo, nous allons tâcher de démontrer le prolongement de cette coupe dans la Campine belge et notamment la présence, en divers endroits, du niveau graveleux 6 de la coupe d’Elsloo.

Ces constatations nous amèneront à donner une interprétation nouvelle à la coupe de la Falaise d’Elsloo.

Dans le remarquable mémoire de MM. Schmitz et Stainier (1909), sur la Géologie de la Campine avant les puits de charbonnages, ces auteurs avalent signalé la présence, aux trois sondages exécutés par la Société des charbonnages d’Helchteren et Zolder, à Lambroek, Liloo et Voort, d’une faune typique d’âge oligocène supérieur. Cette faune se trouve à la partie supérieure d’une série de sables glauconifères, à un niveau qui peut atteindre une trentaine de mètres au-dessus de l'argile rupelienne R2c.

Les coupes, très succinctes, de ces trois sondages ont été reproduites dans le travail précité.

Les deux points les plus importants à signaler dans ces trois coupes sont :

Qu'’au-dessus des sables glauconifères à faune Oligocène supérieur, il existe un niveau à cailloux roulés de silex noirs, avec cailloux Subarrondis de grès glauconifère phosphaté, avec moulages roulés de fossiles provenant de l'étage sous-jacent ;

Que les sables glauconifères, dans lequels la présence de la faune de l’Oligocène supérieur a été reconnue, passent au Rupelien (R2c) sous-jacent de la façon la plus insensible qu’on puisse imaginer et que la démarcation précise est impossible à tracer à aucun de ces sondages.

M. Stainier considère le cailloutis fossilifère du Bolderberg comme étant le même que celui signalé aux trois sondages, immédiatement au-dessus des couches oligocènes; ce cailloutis représenterait d’après lui le cordon littoral de la mer miocène.

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Ce caïlloutis, base du Miocène, serait à la cote + 48 au Bolderberg, à - 3 au sondage de Lambroeck, à 20 à celui de Voort, et à 14 à celui de Liloo.

Depuis cette découverte, plusieurs avaleresses des charbonnages de la Campine ont été creusées. L’échantillonnage méthodique des ter- rains traversés a, comme nous l'avons déjà fait remarquer |), amené la découverte de niveaux qui avaient passé inaperçus lors du forage | des sondages de recherche au tube carottier.

L'étude des terrains provenant de ces avaleresses nous avait conduit à revoir tous les anciens sondages de Mourlon. Parmi ceux-ci, celui exécuté à la gare de Genck, vers la cote + 70, présente un intérêt tout particulier. La coupe de ce sondage, profond de 77 mètres, a été publiée par Mourlon (1898); nous y renvoyons Île lecteur. |

La première interprétation des couches rencontrées fut faite en 1898 et modifiée lors de la publication de la carte géologique de Genck- Sutendael par Mourlon en 1904.

Interprétation de 1898 : Épaisseurs, Campinien DATI NE ON ANR SRE RCA 600 Moséen.q1s-q1a-g4m, OPEN San Rupelien R1b.UE EVE ANA FANS EE ne D

2/9 RAGE RUN E NN ARE ES ES Tongrien Tg{d-c. Edo TE APE Gr en MODS)

Interprétation de 1904 : Épaisseurs. Campinien nt 2 A PNR RE ete 6m00 Moséen! 975 4111264000 RONA LT NRSD Ent Diestien-D 0m et er re SI) Boiderient 1. 1110 AUTRE STE ASnUn

Comme on le voit, ces interprétations, en ce qui concerne les couches inférieures, sont fort différentes : hâtons-nous d'ajouter que ni l’une ni l’autre de ces interprétations ne peuvent être admises actuellement. Lors de sa première interprétation, Mourlon avait remarqué, à quinze mètres de la base de son sondage de Genck, une couche qu’il décrivit comme composée de sable grossier gris foncé, presque noir, avec

(1) F. HaLer, La Géologie tertiaire de la Campine limbourgeoise et anversoise (Are note), 1920 (BuLL. SOC. BELGE DE GÉOL.).

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graviers et cailloux noirs, et qu'il interpréta comme la base du Rupe- lien (RAa). |

À la suite des résultats obtenus par les premiers sondages houillers exécutés dans la région de Genck, Mourlon fut obligé de changer sa première interprétation et considéra ce niveau comme étant la base du Diestien. | = Nous avons réexaminé les échantillons de ce sondage et à ce niveau “nous avons reconnu un sable grossier, gris foncé, avec nombreux petits graviers de quariz roulés, avec silex gris et noirs roulés, ainsi que des débris de grès roulés, des dents de poisson nombreuses et quelques nodules gréseux roulés avec moulages de lamellibranches bivaives.

Nous n’hésitons pas, comme suite à notre étude d'ensemble de cette région, à considérer ce niveau graveleux, à dents de poisson et à moulages de lamellibranches, comme étant synchronique de celui rencontré aux avaleresses de Winterslag et de Waterscheï, situés un peu au nord du sondage de Mourlon. Le niveau graveleux du sondage de Mourlon à gare de Genck se trouve vers la cote +8 (').

Sous ce niveau graveleux apparaissent des sables fins, gris foncé, finement pailletés, un peu glauconifères, que nous considérons, d’après leur position stratigraphique, comme d’âge oligocène supérieur.

L'étude des échantillons provenant du creusement des avaleresses des charbonnages de Winterslag et de Waterscher, au nord et au nord- est de Genck, ainsi que de celui du charbonnage de Limbourg-Meuse à Eysden, nous à permis de retrouver ce niveau graveleux parmi Îles échantillons des puits de ces trois charbonnages.

Avant le creusement des avaleresses de ces charbonnages, des son- dages avaient été exécutés à l'emplacement des puits. Des coupes géologiques de ces sondages ont été publiées par MM. Schmaitz et Stainier dans les Annales des Mines (?), sous les numéros 75 (Winter- slag), 68 (Waterschei), 81 (Eysden).

Quoique ces sondages aient été effectués au double tube carottier,

(1) Cette cote est assez approximative, car le sondage de Mourlon a été exécuté au fond d’une sablière dont la cote du sommet est difficile à déterminer exactement au moyen de la carte topographique.

(2) Voir tome XV (1910), pp. 365-376 et pp. 1811-1857, ainsi que tome XVI (1911), pp. 217-945.

aucun témoin du niveau graveleux à faune oligocène n'avait été ramené au Jour.

Grâce aux soins méliculeux apportés dans le prélèvement des échan- ullons par les ingénieurs chargés de la surveillance du creusement des avaleresses de ces trois sièges, nous avons pu constater l’existence de ce niveau graveleux, à faune oligocène supérieur remanié, dans les puits des trois sièges de Winterslag, de Waterschei et de Limbourg- Meuse. |

Le puits 1 de Winterslag, dont l’orifice se trouve à la cote 76.5, a recoupé à la profondeur de 7080 et sur une. épaisseur de 010, un sable gris, assez quartzeux, finement glauconifère, avec nombreux moulages de fossiles roulés et débris de grès sableux roulés. Parmi ces moulages on reconnaît des restes de Cardium, de Petoncles, de Cyprines, des traces de Pecten et surtout un grand nombre de petites Discines.

H est intéressant de noter que M. van den Broeck (1896) avait déjà signalé la présence en abondance dans le gravier d’Elsloo d’une petite Discine.

Quelques-uns de ces moulages sont encore encasirés dans un grès grisâtre et verdâtre glauconifère.

L'aspect de tous ces matériaux ne permet guère de doute sur leur origine remaniée.

Sous ce niveau graveleux suit une série de sables gris fins, finement glauconifères et pailletés qui, en se chargeant d'argile, passent par une transition insensible à l'argile rupelienne à Leda Deshayesi, sous- jacente. R

Ce cordon graveleux a été rencontré à Winterslag à la cote + 5.3. Le puits de Winterslag se trouve approximativement à 1 600 mètres au nord du sondage de la gare de Genck, exécuté par Mourlon et dans lequel le niveau graveleux avait été rencontré à la cote + 8.

Le puits 1 du charbonnage de Waterschei, au nord-ouest de celui de Winterslag, et dont l’orifice se trouve à la cote + 83, a recoupé à la profondeur de 93"50 à 93"80 un niveau composé de gros moulages fortement roulés de Petoncles, de Cyprines, de Cardium, quelques Gastéropodes et des débris de grès dans lesquels sont empâtés de nom- breuses Discines. Tous ces moulages nous paraissent nettement roulés et d’origine remaniée. Ce niveau graveleux a été rencontré à Waters- scheï à la cote 10.5. Sous ce niveau graveleux suit une série de sables

se Que

gris assez fins, finement glauconifères qui, en se chargeant d'argile, passent insensiblement à l’argile rupelienne R2c.

Le dernier point nous avons pu observer ce même cordon graveleux est dans l’avaleresse du charbonnage de Limbourg-Meuse à Eysden.

Le puits 1 de ce charbonnage, dont l’orifice se trouve à la cote 45, a recoupé à la profondeur de 4475 à 4495 un gravier contenant des silex roulés de la grosseur d’une noix, de tous petit graviers de quartz roulés, des rognons de grès tendre roulés et des rognons de pyrite, ainsi que des moulages de fossiles, parmi lesquels on reconnaît des traces de Pecten, de nombreuses Discines, des dents de poisson empâtés dans un grès sableux tendre.

L'aspect de tous ces matériaux ne permet guère de doute sur leur origine remaniée.

Au puits d'Eysden ce cordon graveleux se trouve approximativement à la cote O.

Le niveau graveleux du puits d’Eysden est suivi d’une série de sables gris fins, finement glauconifères, pailletés, épais de 26"50, soit jusque vers la profondeur de 70 mètres.

A cette profondeur nous avons trouvé quelques rares cailloux roulés, composés d’un grès à grain serré, un peu pyriteux. Sous ce niveau les sables deviennent argileux et passent insensiblement à l’argile plastique rupelienne R2c.

C'est à 70 mètres de profondeur, soit au niveau de ces cailloux roulés, que nous considérons qu'il faut placer le toit de l'argile de Boom à Eysden, soit à la cote 25.

Nous n’hésitons pas à assimiler le cordon graveleux, rencontré aux puits de ces trois charbonnages ainsi qu’au sondage de Mourlon à la gare de Genck, à celui trouvé aux trois sondages de Zolder décrits dans le travail de M. Stainier (1909) et à celui de la Falaise d’El- sloo 6 (fig. 3).

En effet, les différents éléments constituants de ces graviers paraissent être identiques, et le niveau stratigraphique de ces graviers par rapport à l'argile de Boom est le même à tous ces points d'observation.

Nous pensons que l’on peut considérer, jusqu’à preuve du contraire, que ce niveau graveleux représente dans toute cette région le cordon littoral base du Miocène, et que les sables gris, glauconifères, sous- jacents à ce gravier jusqu’à l'argile de Boom, sont d'âge Oligocène supérieur.

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Ce cordon littoral aurait donc été constaté jusqu’à ce jour en Campine, aux points el cotes suivants :

Cote du niveau graveleux à fossiles roulés :

BOL DOREE RS ee ee —+ 48. Sondage de Lambroeck: "#5: res, 3 DONUage dHeNCOR ASUS ET NREN es 920 SUnUdTeUC PIOOMN ANA UE" PRE NET 14 Sondage Mourlon (Genek-station). . . . . + 8 Puits de Genck-Winterslag. . ©. . : . + 0.3 Puits de Genck-Waterschei. |. . . . . . 10.5 Puits d'Eysden (Limbourg-Meuse) . . . . ( HNAISE ISICO ATEN Ti at Eten + 48

La carte ci-jointe (fig. 4) permettra de se rendre compte de l’em- placement de tous ces points.

Ces différentes cotes montrent une inclinaison générale de ce niveau graveleux dans la direction du Nord, mais les différences de pentes dans la direction Est-Ouest peuvent s'expliquer soit par des phéno- mènes de ravinement plus ou moins intense, soil par la présence de failles dont le tracé est assez ditlicile à préciser, par suite du nombre peu élevé d'observations.

La découverte du cordon graveleux fossilifère d’Elsloo en ces diffé- rents points de la Campine belge nous à conduit à donner à la coupe de la falaise une interprétation différente de celle admise par Îles

_géologues hollandais et par les divers auteurs qui ont décrit cette

coupée.

Nous considérons le cordon graveleux 6 de cette falaise, qui contient les moulages d’une. faune Oligocène supérieur remaniée, comme l’équivalent des cordons graveleux rencontrés dans les puits et sondages dont nous venons de parler, et, par conséquent, tous les terrains supérieurs à ce cordon seraient d'un âge plus récent que l'Oligocène supérieur. Des recherches de fossiles dans les sables verts supérieurs à ce niveau pourront seules permettre de déterminer leur age exact à la Falaise d’Eistoo.

BULL. SOC. BELGE DE GÉOL., t. XXX. 7

Actuellement nous voyons dans la partie de la coupe visible à . Elsloo (fig. 2) la succession suivante :

1 F0vess. 2 Diluvium de la Meuse (terrasse moyenne). 3 Sable vert, glauconifère, d'aspect marin, d'âge indéterminé actuelle- ment, mais paraissant être d’âge pliocène ancien. 4 Cordon graveleux représentant peut-être la base du Pliocène. ÿ Sable giauconifère d'aspect marin, probablement d'âge miocène. 6 Gravier de base du Miocène à faune oligocène roulée et remaniée. 7et8 Oiigocène supérieur, s’il existe ici, ou partie supérieure de l’Oligocène moyen rupelien R2c. Éboulis jusqu’au niveau de la Meuse (épaisseur environ 40 mètres).

Nous ne pensons pas que notre interprétation sera la dernière; elle sera probablement critiquée, car il reste encore beaucoup de choses à prouver.

Nous espérons toutefois avoir réussi à attirer encore une fois l’attention des géologues. sur cette coupe et tout spécialement des géclogues hoilandais, afin qu'ils se livrent à de nouvelles recherches.

Si J'insiste sur ce point, c’est que ce cordon graveleux fossilifère 6 de la coupe d’Elsloo semble fort constant et constitue un remar- quable point de repère pour la géologie d’une partie de notre Campine belge.

Nous désirons profiter de cette note pour remercier MM. les Directeurs des charbonnages de la Campine, ainsi que MM. les Ingénieurs chargés de la surveillance du creusement:des avaleresses, pour les soins méti- culeux qu’ils ont apportés dans Île prélèvement des échantillons et pour toutes les facilités qu'ils nous ont si armablement accordées pour l'étude de ces derniers.

Nous espérons que cette note leur montrera, encore une fois, le précieux concours qu'ils rendent à la science en recueillant soigneuse- ment des échantüllons de tous les terrains traversés par leur travaux, même en ce qui concerne les morts-terrains.

Nous espérons que le creusement des avaleresses des charbonnages de Zolder et d'Helchteren, ainsi que celui du puits 2 du charbonnage des Liégeois nous donneront l’occasion de compléter cette étude et de vérifier ie bien-fondé de nos interprétations.

209:

Avant de terminer nous désirons adresser nos très chaleureux remerciements aux géologues du Service géologique de l'État hollandais, et tout particulièrement à MM. Reinhold et von Rheden, pour le précieux concours qu'ils nous ont prêté en vue de nous faciliter notre voyage d'étude dans l’intéressante province du Limbourg.

1859. 1860. 1863. 1879.

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101

L'âge du gravier fossilifère d’Elsloo (Limbourg hollan- dais), d'après sa faune ichthyologique. La position du Boldérien dans le Néogène de la Belgique, |

par MAURICE LERICHE,

I. INTRODUCTION.

La falaise d’Elsloo, qui s'élève sur la rive orientale de la Meuse, en aval de Maestricht, est taillée, en partie, dans les couches du Tertiaire supérieur, qui s’étalent en nappes continues des deux côtés du fleuve, dans le Limbourg belge et dans